60 citations de Michel de Montaigne
- Je n’enseigne pas, je raconte.
- Mon métier et mon art, c’est vivre.
- Rien de noble ne se fait sans hasard.
- J’aime mieux forger mon âme que la meubler.
- La vraie science est une ignorance qui se sait.
- Rien ne semble vrai, qui ne puisse sembler faux.
- On nous apprend à vivre quand la vie est passée.
- Tous jugements en gros sont lâches et imparfaits.
- Le signe le plus certain de la sagesse est la gaieté.
- Il n’y a pas une idée qui vaille qu’on tue un homme.
- Il est toujours plus plaisant de suivre que de guider.
- Qui craint de souffrir, souffre déjà de ce qu’il craint.
- La vraie liberté, c’est de pouvoir toute chose sur soi.
- C’est le jouir, non le posséder, qui nous rend heureux.
- La plus belle chose au monde, c’est de savoir être soi.
- Le beaucoup savoir apporte l’occasion de plus douter.
- Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage.
- Il faut se prêter à autrui et ne se donner qu’à soi-même.
- Je donne mon avis, non comme bon, mais comme mien.
- Sages nous ne pouvons être que de notre propre sagesse.
- Ne pouvant régler les événements, je me règle moi-même.
- Je sais bien ce que je fuis, mais non pas ce que je cherche.
- Heureux qui joint la santé du corps à l’exercice de la pensée.
- Il faut s’enquérir qui est mieux savant, non qui est plus savant.
- De nos maladies, la plus sauvage c’est de mépriser notre être.
- La parole est moitié à celui qui parle, moitié à celui qui écoute.
- La vieillesse nous attache plus de rides en l’esprit qu’au visage.
- C’est une belle harmonie quand le dire et le faire vont ensemble.
- Éduquer : ce n’est pas remplir des vases, mais allumer des feux.
- Dire de soi plus de mal qu’il n’y en ait, c’est sottise, non modestie.
- Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d’autrui.
- Le gain de notre étude, c’est en être devenu meilleur et plus sage.
- Éduquer : ce n’est pas remplir des vases mais c’est allumer des feux.
- Le cheval du voisin vaut mieux que le mien, de ce qu’il n’est pas mien.
- Je me fais plus de tort en mentant que je n’en fais à celui à qui je mens.
- Il n’est passion qui ébranle tant la sincérité des jugements que la colère.
- Tous les inconvénients ne valent pas qu’on veuille mourir pour les éviter.
- Celui-là a le mieux profité de sa leçon qui la pratique et non qui la récite.
- La plus constante marque de sagesse, c’est une constante réjouissance.
- Il ne faut pas laisser au jugement de chacun la connaissance de son devoir.
- Il est plus insupportable d’être toujours seul que de ne pouvoir jamais l’être.
- Si la vie n’est qu’un passage, dans ce passage au moins semons des fleurs.
- C’est une vie exquise, celle qui se maintient en ordre, jusque dans son privé.
- La plus belle chose au monde est de savoir comment appartenir à soi-même.
- La colère est une passion qui se plaît en elle-même et qui se flatte elle-même.
- Savoir est peu de choses, l’essentiel est de savoir tirer parti de ce que l’on sait.
- Ce sont les questions, plus que les réponses qui montrent l’étendue de l’esprit.
- Toute autre science est dommageable à celui qui n’a pas la science de la bonté.
- La vertu est chose bien vaine et frivole si elle tire sa recommandation de la gloire.
- Le pire état de l’homme, c’est quand il perd la connaissance et gouvernement de soi.
- Rien n’imprime si vivement quelque chose à notre souvenance que le désir de l’oublier.
- La vie n’est en soi ni bien ni mal ; c’est la place du bien et du mal selon que vous la leur faites.
- Ceux même qui écrivent contre la gloire veulent que les livres où ils la combattent portent leur nom.
- L’homme est malmené non pas tant par les événements que, surtout, par ce qu’il pense des événements.
- Qui se connaît, connaît aussi les autres, car chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition.
- La forme la plus évidente et le signe le plus apparent de la véritable sagesse est une réjouissance constante et spontanée.
- Quand on me contrarie, on éveille mon attention, non pas ma colère ; je m’avance vers celui qui me contredit, qui m’instruit.
- Fonder la récompense des actions vertueuses sur l’approbation des autres, c’est prendre un fondement trop incertain et trop trouble.
- Pourquoi vouloir comprendre la mort ? Elle ne nous concerne pas quand on est vivant, et quand on est mort, on ne se pose plus cette question. Il n’y a que les vivants qui ont besoin de nos larmes.
- La guerre la plus difficile pour l’être humain est la guerre avec soi-même. L’histoire est remplie d’hommes et de femmes qui ont vaincu le monde, mais qui se sont effondrés devant eux-mêmes et leurs faiblesses.
Bibliographie de Michel de Montaigne (1533-1592) :
Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, ou plus simplement Michel de Montaigne, est un écrivain, philosophe, moraliste et homme politique français de la Renaissance. Il est né à Saint-Michel-de-Montaigne en Dordogne. Fils de riches négociants gascons anoblis, Michel de Montaigne reçoit une bonne éducation au collège de Guyenne, à Bordeaux. Après des études de droit, il devient conseiller au Parlement de Bordeaux. Il sera plus tard élu maire de Bordeaux. Dès 1571, il débute la rédaction de son principal ouvrage, « Les Essais », sur lequel il travaillera jusqu’à sa mort. L’oeuvre de Montaigne est celle d’un sceptique qui veille à bannir les certitudes aveugles en s’attaquant à tous les dogmatismes, qu’ils soient religieux ou philosophiques. En pleine guerre de religions, il affiche sa tolérance et son aversion pour les luttes entre catholiques et protestants. Ses essais ouvre la voie à la philosophie contemporaine avec une sagesse humaniste à la première personne. La sagesse de Montaigne est une sagesse pour les gens ordinaires. Pour lui, tout homme a la possibilité et le pouvoir de faire naître en lui la liberté de pensée
Sujets complémentaires :
- René Descartes, Victor Hugo, Blaise Pascal, Marcel Proust et Voltaire
- Les essais, lien externe