Lever de soleil sur l'océan, à droite un petit voilier Lever de soleil sur l'océan, à droite un petit voilier Lever de soleil sur l'océan, à droite un petit voilier Lever de soleil sur l'océan, à droite un petit voilier
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Dialogue mère fille pour surmonter la dépression

Ce dialogue illustre la complexité émotionnelle d’une personne en détresse, et les efforts d’un parent pour garder le cap malgré les résistances.

Il met aussi en lumière l'importance de la patience, de l'écoute et d’un amour inconditionnel.

Conversation entre une mère aimante et sa fille déprimée :

  • Fille déprimée : J’en peux plus, maman. Rien ne m’intéresse. Me lever, manger, prendre une douche… même respirer, c’est trop demander.
  • Mère salvatrice : Je sais que tout te semble lourd. Mais je suis là. On va y aller un jour à la fois.
  • Fille déprimée : Tu ne comprends pas. Chaque jour est pareil. Je me lève, je ne ressens rien. Même quand je fais un effort, ça ne change rien. J’ai plus de but, plus de raisons de continuer.
  • Mère salvatrice : Tu es fatiguée, déboussolée… Je vois bien que tu traverses une tempête. Mais même au cœur du chaos, ce qu’il y a de fort en toi reste là. Et je suis là moi pour t’aider à retrouver ce qui te fait du bien, ce qui a du sens pour toi.
  • Fille déprimée : Tu dis ça parce que tu es ma mère. Mais moi je sais. Je sens que je suis vide. Je n’ai rien à donner. Même les petites choses que j’aimais… je m’en fous maintenant.
  • Mère salvatrice : Je t’aime, peu importe ce que tu ressens ou crois être devenue. Ce que tu vis n’est pas toi. C’est la dépression qui parle à ta place.
  • Fille déprimée : Tu crois que ça me console ? D’avoir perdu le contrôle de ma tête ? D’être une version de moi que je déteste ?
  • Mère salvatrice : Non, je ne crois pas que ça te console. Mais je crois que c’est une étape. Parfois, perdre pied, ça veut aussi dire qu’on doit poser les choses pour mieux repartir. Même si c’est lent, très lent.
  • Fille déprimée : Et si je veux pas repartir ? Et si j’en ai juste marre de cette lutte ? Ça sert à quoi de continuer si c’est juste pour se sentir comme ça chaque jour ?
  • Mère salvatrice : Tu n’as pas besoin de vouloir repartir aujourd’hui. Juste… continuer à respirer. C’est suffisant pour aujourd’hui. Tu n’as rien à prouver.
  • Fille déprimée : Je me sens comme un poids mort. Pour toi. Pour tout le monde. J’apporte rien de bon.
  • Mère salvatrice : Tu n’as aucune idée de ce que tu m’apportes, même dans cet état. Tu es ma fille. Et chaque fois que je te vois lutter, malgré la douleur, je vois une force incroyable. Tu crois que tu n’apportes rien, mais tu es encore là. Et ça, c’est déjà immense.
  • Fille déprimée : T’as toujours su trouver des belles phrases… mais la réalité, c’est que je suis inutile. Tout est gris. Même les trucs qui devraient me toucher me laissent indifférente. Tout est mort, il n'y a plus de lumière en moi.
  • Mère salvatrice : Ce que tu vis n’a pas éteint ta lumière, il l’a juste mise en veille. Tu es encore là, entière, comme une flamme qui sommeille dans le creux du bois. Mais ta lumière reviendra. Doucement.
  • Fille déprimée : Et tu crois que ça changera quand ? Dans un an ? Deux ? Dix ? Et en attendant je fais quoi ? Je fais semblant d’être en vie ?
  • Mère salvatrice : Non. Tu n’as pas à faire semblant. Tu peux juste... être. Dormir, respirer, rester en pyjama, ne pas sourire. Et moi, je serai là. Dans ce silence-là, dans cet inconfort, je resterai. Tu n’as pas besoin d’être joyeuse pour mériter ma présence.
  • Fille déprimée : Tu ne vas pas t’en lasser ?
  • Mère salvatrice : Je ne me lasserai jamais de t’aimer. Et puis… tu sais quoi ? La personne que tu es, même en souffrance, est encore précieuse, et pas seulement pour moi.
  • Fille déprimée : Mais j’ai l’impression d’avoir tout gâché. De ne pas être à la hauteur.
  • Mère salvatrice : Personne n’est à la hauteur de la vie en permanence. On fait tous des pauses, des chutes. Tu traverses un désert, oui. Mais ton histoire ne s’arrête pas là. Et tu n’as rien gâché. Tu vis un moment difficile, mais tu n’es pas définie par lui.
  • Fille déprimée : J’aimerais te croire.
  • Mère salvatrice : Je sais. C’est difficile d’y croire quand ton cœur est fatigué. Alors, en attendant que tu le croies, je vais croire pour toi.
  • Fille déprimée : (un moment de silence) Tu fais comment pour rester aussi calme ?
  • Mère salvatrice : Parce que je t’aime. Parce que j’ai vu ton rire, tes élans, ta lumière. Et même si elle est enfouie aujourd’hui, je sais qu’elle est encore là. Tu veux que je te dise quelque chose d’important ?
  • Fille déprimée : Quoi ?
  • Mère salvatrice : Ton regard sur toi-même est faussé en ce moment. Et c’est normal, la dépression brouille tout. Mais moi, j’ai un regard extérieur. Et je te jure que je vois une personne forte, brillante, sensible.
  • Fille déprimée : Tu dis ça… mais j’ai rien fait de bien depuis des mois.
  • Mère salvatrice : Et pourtant, tu es toujours là. Et tu m’as parlé aujourd’hui. Et tu écoutes. Et tu souffres, oui… mais tu vis encore malgré la souffrance. Tu n’as aucune idée de ce que ça démontre de ton courage.
  • Fille déprimée avec hésitation : Peut-être…
  • Mère salvatrice : Et peut-être qu’un jour, tu ressentiras de nouveau les petits plaisirs de la vie. Un chocolat chaud, un rayon de soleil, un rire qui t’échappe. Tu crois que non, je sais. Mais je garde espoir pour toi. Et ça, je ne l’abandonnerai jamais.
  • Fille déprimée : C’est… rassurant. Même si je n’y crois pas encore.
  • Mère salvatrice : C’est déjà beaucoup que tu puisses le dire.

Points clés de cette conversation :

  • Évaluation plus approfondie du risque suicidaire.
  • Insistance sur l'importance de l'aide professionnelle.
  • Évitement de la minimisation de la douleur.
  • Priorité accordée à la sécurité.
  • Fourniture d'informations sur les ressources disponibles.
  • Proposition d'impliquer d'autres personnes de confiance.

Conclusion :

Lorsqu’un proche est submergé par la dépression, chaque tentative de réconfort peut sembler inutile, voire être rejetée. Les phrases les plus pleines d’amour sont parfois perçues comme creuses. Dans cette conversation, une mère affronte la froideur et la lassitude de sa fille avec persévérance, tendresse et authenticité. Elle ne cherche pas à guérir ou à forcer un changement immédiat, mais à semer une graine d’espoir — une graine qui, tranquillement, commence à germer.

Une femme dans la quarantaine parle avec une jeune femme dans un parc.
Image par Surprising_Media de Pixabay