Conte bref : Les 4 aveugles et l’éléphant

Quatre aveugles s’assemblèrent un jour pour examiner un éléphant.
Le premier toucha la jambe de l’animal et dit : “L’éléphant est comme un pilier.”
Le second palpa la trompe et dit : “L’éléphant est comme une massue.”
Le troisième aveugle tâta le ventre et déclara : “L’éléphant est comme une grosse jarre.”
Le quatrième enfin, fit bouger une oreille de l’animal et dit à son tour : “L’éléphant est comme un grand éventail.”

Un éléphant touché par plusieurs personnes.

Image par Afrom de Cleanpng.com

Puis ils se mirent à se disputer sur ce sujet.
Un passant leur demanda la raison de leur querelle ; ils la lui exposèrent et le prirent comme arbitre.
L’homme déclara : “Aucun de vous n’a bien vu l’éléphant. Il n’a pas l’air d’un pilier mais ses jambes sont des piliers ; il n’a pas l’air d’un éventail, mais ses oreilles éventent ; il n’a pas l’aspect d’une jarre, c’est son ventre qui y ressemble ; il n’est pas une massue, c’est sa trompe qui est semblable à une massue. L’éléphant est une combinaison de tout cela : jambes, oreilles, trompe et ventre.” Qui croit embrasser toute la vérité n’en perçoit souvent qu’un des aspects.

Commentaire :
Ce conte éclaire le perspectivisme de Nietzsche il ne ramène pas pour autant au relativisme généralisé. C’est un conte indien traditionnel, il est raconté par Ramakrisha et repris par Vivekananda son disciple.

Un éléphant adulte dans la brosse.