Comment aider un proche à vaincre l’anxiété ?

Table des matières
Aider un proche à mieux vivre avec l’anxiété est un grand défi. Voici 20 conseils pour offrir un soutien efficace :

1) Écouter attentivement :

Quand votre proche partage ses inquiétudes et émotions, soyez attentif et écoutez avec attention. Être pleinement présent et valider leurs sentiments permet de créer un environnement où ils se sentent compris, ce qui peut aider à gérer leur anxiété.

2) Être empathique :

Être empathique envers une personne anxieuse implique de développer une compréhension profonde de ses émotions et de sa situation. Cela signifie mettre de côté nos propres préoccupations et essayer de ressentir ce qu’elle ressent, de voir les choses de son point de vue. En reconnaissant les difficultés qu’elle traverse, nous montrons que nous sommes attentifs à ce qu’elle vit et que nous prenons au sérieux ses émotions. En étant empathique, nous ne cherchons pas nécessairement à résoudre ses problèmes, car il peut être difficile de trouver des solutions immédiates aux angoisses d’une personne anxieuse. Cependant, notre présence bienveillante et notre volonté de l’accompagner dans ses moments difficiles peuvent faire une énorme différence.

3) Être indulgent et sans jugement :

Évitez de juger l’anxiété de votre proche et efforcez-vous de comprendre ce qu’il ressent. Montrez-lui de l’empathie et offrez-lui votre soutien pendant ses moments d’inquiétude. Chacun réagit différemment face à l’insécurité, alors encouragez-le à exprimer ses émotions en toute confidentialité. Soyez conscient que l’anxiété peut entraîner des symptômes physiques tels que palpitations, tremblements et sueurs. Évitez surtout de juger ces symptômes et assurez votre proche que c’est normal lorsque nous sommes anxieux et que cela passera.

4) Être patient et encourageant :

Le processus pour surmonter l’anxiété peut être complexe et demander du temps. Faites preuve de patience et encouragez les progrès de votre proche, même s’ils sont petits.

5) Être un exemple positif :

Pour aider vos proches, essayez d’être un exemple de comportement équilibré et paisible. Cela implique de manger sainement, de dormir à des heures régulières, de faire de l’exercice, de ne pas fumer, de boire de manière modérée, de prendre soin de votre apparence, de rire, de sourire et bien d’autres choses. Votre attitude positive pourrait encourager votre proche à suivre votre exemple.

6) Maintenir un environnement paisible :

Pour mieux soutenir votre proche, veillez à créer un environnement accueillant et harmonieux à la maison :

• Faites pousser de belles plantes.
• Maintenez un environnement propre et bien rangé.
• Éviter les bruits dérangeant, comme une télévision inutilement en marche.
• Éviter de surcharger les pièces de meubles et de couleurs intenses.
• Laissez la lumière à l’intérieur autant que possible.
• Etc.

7 suggestions d’aides actives :

1) Au besoin, amener la personne à consulter :

Si la santé de votre proche est sérieusement préoccupante, il est essentiel qu’il consulte un professionnel de la santé. Évitez de lui répéter constamment de se faire soigner. Encouragez-le plutôt à exprimer sa souffrance et faites-lui progressivement comprendre qu’il pourrait souffrir inutilement. Proposez-lui de l’accompagner chez le médecin, même s’il peut hésiter au début. Soulignez respectueusement que plusieurs ont trouvé du soulagement grâce à une assistance médicale. Si votre proche refuse de consulter, proposez une rencontre avec un médecin en lui disant que c’est pour des problèmes physiques tels que l’épuisement ou l’insomnie. Simplifiez les démarches en recherchant un médecin approprié pour lui.

2) Encourager les activités apaisantes :

Inspirez à votre proche de s’impliquer dans des activités qui favorisent la détente, comme la lecture, l’écriture, la peinture, la musique, ou autres loisirs qui lui plaisent. Voici une liste de 40 suggestions d’activité apaisantes : Activités pour soulager le stress et l’anxiété. Ces activités ne sont pas bénéfiques à tout moment. Avant de choisir, pensez à l’état émotionnel de votre proche. En l’observant, vous pourrez opter pour le bon moment et la bonne activité pour passer du temps ensemble.

3) Reconnaître le positif :

En soirée, si votre proche a eu une journée difficile, demandez-lui de faire la liste de ses frustrations de sa journée. Après qu’il ait terminé, demandez-lui de mentionner tous les aspects positifs de sa journée : ce qui s’est bien passé, ce qui a été plaisant, même les petites choses. Laissez-le chercher au besoin. Cela l’aidera à remarquer les moments agréables qu’il aurait pu négliger. Ainsi, il pourra équilibrer sa perception des dernières24 heures et réaliser qu’il y a de bons moments même dans les journées difficiles.

4) Favoriser le dialogue :

Encouragez votre proche à partager ses inquiétudes et à exprimer ce qui le préoccupe. Une communication ouverte peut aider à identifier les différents contextes de son anxiété et ainsi mieux les gérer.

5) Calmer la personne au besoin :

Pour aider les personnes anxieuses qui ont tendance à penser aux pires scénarios, une technique de thérapie cognitive simple peut être utilisée. Il s’agit de leur poser trois questions pour prendre du recul et apaiser leurs pensées :

• « Qu’est-ce qui pourrait arriver de pire ? »
• « Qu’est-ce qui pourrait arriver de mieux ? »
• « Qu’est-ce qui est le plus réaliste ? »

6) Gérer les déclencheurs :

Il est très utile d’identifier les situations ou les événements qui provoquent l’anxiété de votre proche. En connaissant ces déclencheurs spécifiques, vous pouvez aider votre proche à développer des stratégies pour mieux faire face à ces moments difficiles. Commencez par observer attentivement les moments où celui-ci semble plus stressé, nerveux ou inquiet. Vous pouvez également lui poser des questions ouvertes et encourageantes pour mieux comprendre ce qui le met mal à l’aise. Une fois que vous avez identifié ses déclencheurs d’anxiété, vous pouvez travailler ensemble pour élaborer des stratégies d’adaptation adaptées.

7) Célébrer les progrès :

Quand vous félicitez votre proche pour ses efforts et réussites dans sa lutte contre l’anxiété, cela le motive à poursuivre son parcours vers un mieux-être. Donc, prenez le temps de le féliciter à chaque étape de son progrès, car cela renforce sa détermination et sa confiance en lui.

4 comportements à éviter :

Ne pas minimiser l’anxiété :

Il est crucial de ne pas minimiser les craintes de votre proche anxieux. Évitez de ridiculiser ou de dévaloriser ses peurs lorsqu’il s’exprime à leur sujet. Voici quelques phrases à éviter :

• « Essaie de ne pas y penser. »
• « Je suis moi-même anxieux parfois. »
• « Tu n’as rien à craindre. »

Dites plutôt :

• « Je suis là pour toi, tu peux m’en parler autant que tu le souhaites. »
• « Je comprends que cela te cause de l’anxiété, et je suis là pour te soutenir. »
• « Tes peurs sont valides, et je suis là pour t’aider à les surmonter à ton rythme. »

Ne pas éliminer tous les défis :

Éviter à votre proche toutes les situations difficiles peut sembler être une bonne idée, mais cela peut être contreproductif et même aggraver son anxiété. Une aide ponctuelle peut être bénéfique, mais il est important de permettre à votre proche de faire face lui-même à certaines difficultés pour surmonter ses peurs et apprendre à gérer son anxiété. L’exposition lente et progressive à des situations stressantes peut être un moyen efficace d’aider votre proche à développer des mécanismes d’adaptation pour combattre l’anxiété. Cela ne signifie pas que vous devez le laisser affronter seul immédiatement toutes les situations. Cela implique plutôt de l’encourager à faire face progressivement à ses craintes et de le soutenir tout au long de ce processus.

Ne pas imposer son rythme :

Chacun progresse à son propre rythme, et les méthodes pour surmonter l’anxiété peuvent varier d’une personne à l’autre. Soyez un soutien aimant et compréhensif tout au long de son parcours vers un mieux-être. Respectez ses limites et encouragez-le à prendre des mesures adaptées à ses besoins et à son niveau de confort. Laissez-le savoir que vous êtes là pour l’accompagner et que vous soutenez ses décisions dans son cheminement vers la guérison. La patience, l’écoute active et la bienveillance sont essentielles pour soutenir un proche anxieux. Rappelez-vous que votre rôle en tant que soutien est de créer un espace sûr où il peut exprimer ses émotions et explorer ses défis sans pression ni jugement.

Ne pas jouer au thérapeute :

Votre soutien est précieux, mais rappelez-vous que vous n’êtes pas un professionnel de la santé. En gardant cela à l’esprit, concentrez-vous sur votre rôle de soutien émotionnel, d’écoute attentive et de compassion envers votre proche. Si votre proche est d’accord, vous pouvez également travailler en collaboration avec son thérapeute pour mieux comprendre et soutenir son traitement.

3 conseils pour les aidants :

S’informer :

Prenez le temps de vous informer sur l’anxiété, en comprenant ses origines, ses symptômes et les traitements disponibles. Une meilleure connaissance vous rendra plus sensible aux défis auxquels votre proche est confronté. Pour obtenir des informations fiables, consultez des sources telles que des livres sérieux ou des sites web d’organisations officielles, comme l’Association des médecins psychiatres du Québec. Évitez les informations sensationnalistes ou non vérifiées qui pourraient semer la confusion. Il est important de se familiariser avec les différentes approches thérapeutiques et traitements médicaux disponibles pour gérer l’anxiété. Parmi ces approches, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est particulièrement importante à connaître.

Connaître les symptômes de l’anxiété :

L’anxiété se manifeste de différentes façons chez différentes personnes. Voici une liste non exhaustive de symptômes typiques, qui peuvent se produire simultanément.

• Sentiments répétitifs de nervosité, de peur ou de panique
• Se sentir constamment sur les nerfs
• Agitation
• Rythme cardiaque rapide ou irrégulier
• Respiration rapide et peu profonde
• Angine (douleurs thoraciques)
• Être facilement surpris
• Troubles du sommeil
• Mal de tête
• Nausée

Prendre soin de soi :

Soutenir un proche souffrant d’anxiété peut être émotionnellement exigeant. Il est essentiel de prendre soin de son propre bien-être pendant ce processus. Prenez conscience de vos propres limites émotionnelles et n’hésitez pas à chercher du soutien si vous en avez besoin. Prendre soin de vous vous permettra d’être plus présent et efficace dans votre rôle de soutien. Prenez le temps de vous reposer, de vous détendre et de vous ressourcer. Parlez de vos sentiments à des amis, à votre famille ou à un professionnel si cela vous aide à mieux gérer le stress associé au soutien de votre proche anxieux. Rappelez-vous qu’il n’est pas égoïste de prendre soin de vous-même. En vous préservant, vous serez mieux préparé à apporter un soutien compatissant et efficace à votre proche anxieux.