80 citations d’Emmanuel Kant
- La fin des peines d’amour est la fin de l’amour même. (Anthropologie, 1798)
- L’amitié est l’union de deux personnes liées par un amour et un respect égaux et réciproques.
- Celui qui est passionnément amoureux devient inévitablement aveugle aux défauts de l’objet aimé. (Anthropologie, 1798)
- L’homme est le seul animal qui soit voué au travail.
- La cruauté envers les bêtes est la violation d’un devoir de l’homme envers lui-même. (Fondements de la métaphysique des mœurs, 1785)
- Celui qui est cruel envers les animaux devient aussi dur dans ses relations avec les hommes. Nous pouvons juger le cœur d’un homme par son traitement des animaux.
- Il faut méditer pour apprendre à se connaître soi-même.
- On ne peut apprendre la philosophie, on ne peut qu’apprendre à philosopher.
- Le manque de discipline et d’instruction fait des hommes de très mauvais maîtres pour leurs élèves. (Le traité de pédagogie, 1803)
- L’équité commande quand un maître, sans défaillance, donne l’exemple de ce qu’il enseigne. (La religion dans les limites de la simple raison, 1793)
- Règles du bonheur : quelque chose à faire, quelqu’un à aimer, quelque chose à espérer.
- L’homme ne peut se faire un concept sûr de cette somme de satisfaction qu’il appelle le bonheur.
- Le bonheur est un idéal de l’imagination et non de la raison. (Fondements de la métaphysique des moeurs)
- Ose savoir ! (Qu’est-ce que les Lumières ? 1784)
- La science est une connaissance organisée, la sagesse est une vie organisée.
- Les concepts sans intuition sont vides et les intuitions sans concepts sont aveugles.
- L’expérience sans théorie est aveugle, mais la théorie sans expérience est un jeu intellectuel.
- Lire tous les bons livres est comme une conversation avec les meilleurs esprits des siècles passés.
- Chronologiquement, aucune connaissance ne précède en nous l’expérience et c’est avec elle que toutes commencent.
- En elle-même, l’ignorance est sans doute la raison des limites de notre connaissance, mais non celle de ses égarements.
- Les critères formels universels de la vérité ne sont rien d’autre que les caractères logiques universels de l’accord de la connaissance avec elle-même. (Logique, 1800)
- La philosophie a pour fin ultime de nous conduire au savoir, qui est la seule chose qui puisse nous libérer de l’ignorance et de la superstition. (Critique de la raison pure, 1781)
- Ce tribunal que l’homme sent en lui est la conscience.
- La conscience est une représentation qu’une autre représentation est en moi. (Critique de la raison pure, 1781)
- La conscience est la raison pratique représentant à l’homme son devoir pour l’acquitter ou le condamner en chacun des cas où s’applique la loi. (Critique de la raison pratique, 1788)
- La politesse est la beauté de la vertu. (L’essai sur les maladies de l’esprit, 1764)
- La politesse est un oubli de soi-même qui inspire la bienveillance. (Anthropologie, 1798)
- Le genre humain a toujours été en progrès et continuera toujours de l’être à l’avenir : ce qui ouvre une perspective à perte de vue dans le temps.
- Plus l’homme a d’habitudes, moins il est libre et indépendant.
- La liberté est cette faculté qui augmente l’utilité de toutes les autres facultés.
- Une volonté libre et une volonté soumise à des lois morales sont une seule et même chose.
- Est juste toute action ou toute maxime qui permet à la libre volonté de chacun de coexister avec la Liberté de tout autre suivant une loi universelle.
- On ne devrait appeler art que la production par liberté, c’est-à-dire par un libre arbitre qui met la raison au fondement de ses actions. (Critique de la faculté de juger, 1790)
- L’homme abuse à coup sûr de sa Liberté à l’égard de ses semblables ; et, quoique, en tant que créature raisonnable, il souhaite une loi qui limite la Liberté de tous, son penchant animal à l’égoïsme l’incite toutefois à se réserver, dans toute la mesure du possible, un régime d’exception pour lui-même. (Idée d’une histoire universelle du point de vue cosmopolitique, 1784)
- Le devoir est la nécessité d’accomplir une action par respect pour la loi.
- Je dois toujours me comporter comme si la norme de conduite de mes actes devenait une loi universelle.
- La loi est l’ensemble des conditions qui permettent à la Liberté de chacun de s’accommoder de la Liberté de tous.
- Deux choses remplissent mon esprit d’une admiration et d’un respect incessants : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi. (Critique de la raison pure, 1781)
- En logique il s’agit de lois nécessaires, non de lois contingentes, non de la façon dont nous pensons, mais de la façon dont nous devons penser. Les règles de la logique doivent donc être dérivées non de l’usage contingent, mais de l’usage nécessaire de l’entendement, que l’on trouve en soi même sans aucune psychologie. (Logique, 1800)
- Si tu te fais ver de terre, ne te surprend pas si on t’écrase avec le pied.
- Traitez les gens comme une fin, jamais comme un moyen d’atteindre une fin.
- La vie n’a de valeur que par rapport à l’usage qu’on en fait. (Anthropologie, 1798)
- Vouloir mal est certainement grave, mais plus grave encore est ne pas vouloir du tout.
- La seule chose qui soit une fin en soi, c’est l’homme, il ne peut jamais être utilisé comme un moyen.
- Pour la loi, un homme est coupable lorsqu’il viole les droits d’autrui. En éthique, il n’est coupable que d’avoir pensé à le faire.
- Agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien en toi qu’en autrui, toujours comme une fin et jamais simplement comme un moyen.
- Quand il s’agit de valeur morale, l’essentiel n’est point dans les actions, que l’on voit, mais dans ces principes intérieurs des actions, que l’on ne voit pas.
- Je ne connais que deux belles choses dans l’univers : le ciel étoilé sur nos têtes, et le sentiment du devoir dans nos cœurs. (Critique de la Raison pratique, 1788)
- Si l’émotion est une ivresse, la passion est une maladie qui résiste à tous les moyens thérapeutiques… c’est un enchantement qui exclut l’amélioration morale.
- Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d’une législation universelle. (Critique de la raison pratique, 1788)
- La morale n’est pas à proprement parler la doctrine qui nous enseigne comment nous devons nous rendre heureux, mais comment nous devons nous rendre dignes du bonheur. (Critique de la raison pratique, 1788)
- La recherche du bonheur ne peut pas être le fondement de la morale car elle est sans commune mesure avec la raison. Le bonheur est un simple idéal de l’imagination, une réalité empirique, non un impératif catégorique.
- La nature a mis la douleur dans l’homme pour le faire agir. (Anthropologie, 1798)
- L’éducation est le développement dans l’homme de toute la perfection dont sa nature est capable.
- Ce qu’on fait contre la grâce de la nature, on le fait toujours très mal. (L’essai sur les maladies de l’esprit, 1764)
- La nature est belle quand elle a l’aspect de l’art, et l’art ne peut être appelé beau que si nous avons conscience que c’est de l’art et s’il offre cependant l’apparence de la nature.
- La possession du pouvoir corrompt inévitablement la raison.
- Ayez le courage d’utiliser votre propre raison. C’est la devise de l’illumination.
- Plus tu penses, et plus tu agis ; plus tu agis, et plus tu vis. (Anthropologie, 1798)
- Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! (Qu’est-ce que les Lumières ? 1784)
- On mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter.
- L’esprit est une fleur de la jeunesse, le jugement un fruit mûr de la vieillesse. (Anthropologie, 1798)
- Penserions-nous beaucoup et penserions-nous bien si nous ne pensions pas pour ainsi dire avec d’autres.
- Tout l’intérêt de ma raison est dans les trois questions suivantes : « Que puis-je savoir ? Que puis-je faire ? Que m’est-il permis d’espérer ? »
- Avec les pierres que les critiques vous jettent, autant vous ériger un monument.
- Nous ne voyons pas les autres comme ils sont, mais comme nous sommes nous-mêmes.
- L’aveuglement de l’orgueil fait des extravagants niais. (L’essai sur les maladies de l’esprit, 1764)
- Il faut être son propre médecin.
- La guerre crée plus de méchants qu’elle n’en supprime.
- La religion sans la conscience morale n’est qu’un culte superstitieux.
- La patience est la force du faible et l’impatience, la faiblesse du fort.
- Une lecture amusante est aussi utile à la santé que l’exercice du corps.
- Le beau est ce qui plaît universellement, bien qu’on ne puisse le justifier intellectuellement.
- N’investissez pas tout votre temps dans un seul effort, car chaque chose demande son temps.
- Le désespoir est la fureur passagère d’une âme sans espoir. (Essai sur les maladies de l’esprit, 1764)
- Rien de grand n’a été accompli sans l’enthousiasme dans le monde. (L’essai sur les maladies de l’esprit, 1764)
- Dans les ténèbres, l’imagination travaille plus activement qu’en pleine lumière. (La Fin de toutes choses, 1794)
- Quels sont les buts qui sont en même temps des devoirs ? Ce sont les perfectionnements de nous-mêmes et les félicités des autres.
- Soyez patient pendant un certain temps, la calomnie est de courte durée. La vérité est la fille du temps, elle apparaîtra bientôt pour vous justifier.
- Le mensonge nuit toujours à autrui ; même si ce n’est pas à un autre homme, c’est à l’humanité en général, puisqu’il disqualifie la source du droit.
1) Citations de Kant sur l’amour :
2) Citations de Kant sur les animaux :
3) Citations de Kant sur l’apprentissage :
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4) Citations de Kant sur le bonheur :
5) Citations de Kant sur la connaissance :
6) Citations de Kant sur la conscience :
7) Citations de Kant sur l’humanité :
8) Citations de Kant sur la liberté :
9) Citations de Kant sur les lois :
10) Citations de Kant sur la morale :
11) Citations de Kant sur la nature :
12) Citations de Kant sur la raison :
13) Citations de Kant sur les relations humaines :
14) Autres citations de Kant :
15) Courte biographie d’Emmanuel Kant (1724-1804)
Emmanuel Kant est un philosophe allemand, fondateur du criticisme et de la doctrine de l’idéalisme transcendantal. Il est issu d’une famille de classe moyenne de Königsberg (port sur la mer Baltique), où il demeurera presque toute sa vie. Grâce à un oncle aisé, il peut suivre des études complètes de théologie et de sciences. À partir de 1755, Kant enseigne la logique, la métaphysique et les sciences à l’université de Königsberg, où il s’installe définitivement. À partir de 1794, il se consacre entièrement à la recherche philosophique. On distingue deux périodes dans ses oeuvres. Dans la première, dite « Pré-critique », il présente une métaphysique similaire à celle de Leibnitz, en tentant de répondre à la question fondamentale de l’origine du monde. À partir de 1770, sa pensée prend un tournant décisif. Dans cette seconde période, dite « Critique », il donnera naissance à une philosophie qui lui est propre. Kant y aborde la question de la limite de nos connaissances. Il définit la « raison pure » comme la faculté de connaître la nature des objets sans avoir recours à l’expérience. Il démontre notamment l’impossibilité pour la métaphysique d’être une véritable science en raison de l’absence d’objet réel dont la connaissance est objective. Pour lui, on ne connaît pas les choses en soi, mais telles qu’elles nous apparaissent. La métaphysique est donc une illusion selon lui. Quelques années plus tard, il soutient qu’une action est moralement positive seulement si elle s’accomplit par un pur respect du devoir sans intérêt personnel présent ou futur. La moralité est donc entièrement déterminée par l’intention de l’action. Son influence sur la philosophie européenne est immense. Plusieurs le considèrent comme le fondateur de l’idéalisme allemand. Les oeuvres importantes d’Emmanuel Kant sont :
- Anthropologie du point de vue pragmatique (1798)
- Critique de la faculté de juger (1790)
- Critique de la raison pratique (1788)
- Critique de la raison pure (1781)
- De la forme et des principes du monde sensible et intelligible (1770)
- De l’usage des principes téléologiques en philosophie (1788)
- Fondements de la métaphysique des mœurs (1785)
- Histoire universelle de la nature et théorie du ciel (1755)
- Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique (1784)
- L’essai sur les maladies de l’esprit (1764)
- La Fin de toutes choses (1794)
- Le traité de pédagogie (1803)
- Logique (1800)
- Métaphysique des mœurs (1797)
- Prolégomènes à toute métaphysique future (1783)
- Réponse à la question « Qu’est-ce que les Lumières ? » (1784)