On estime sans aimer ; on n’aime pas sans estimer.
Le meilleur contrat est la parole d’un honnête homme.
Ne vous arrêtez pas près de l'homme de mauvaise foi.
On peut être bon tout en adoptant un mauvais principe.
Il n’est pas de doctrine qui n’ait sa vérité et ses erreurs.
Soyez indulgent pour les autres et on le sera pour vous.
Ne prêtez légèrement que ce qu’au besoin vous donneriez.
Les meilleures Leçons de sagesse sont celles de l’expérience.
Les grandes victoires sont celles qu’on remporte sur soi-même.
L’on n’est riche qu’autant qu’on sait se contenter de ce que l’on a.
L'espérance naît de la foi, et de l'espérance naissent les consolations.
Les plaisirs des sens nous dégradent; les joies de l’esprit nous élèvent.
Il est beau d’honorer les mérites et les vertus qui ont résisté à la misère.
Ceux qui pensent arrêter la marche d’un siècle ne font que la régulariser.
La misère a des nécessités qu'on peut excuser, mais dont il faut se défier.
Nous rendons rarement justice à celui dont nous croyons avoir à nous plaindre.
L’avare est châtié par son propre vice, puisqu’il ne jouit pas de ce qu’il possède.
Ne vous laissez pas séduire par des paroles honnêtes où des dehors de religion.
La vie du peuple est comme la vie des hommes : elle est pleine de contradictions.
La foi qui ne peut supporter l’examen de la raison n’est qu’une superstition idolâtrique.
Nous nous plaignons du sort quand nous ne devrions nous plaindre que de nous-mêmes.
L’égoïsme est le vice du siècle : plus on le tolère en soi moins on le pardonne aux autres.
On est bien injuste quand on reproche aux autres des fautes que l'on commet soi-même.
Si vous tenez à propager votre foi, que votre conduite soit en harmonie avec vos principes.
Les jouissances de la fortune nous sont encore plus nuisibles que les privations de la misère.
Nos imperfections sont si nombreuses que les meilleurs ont encore beaucoup à se reprocher.
Il faut plus de temps pour cicatriser les blessures de l’âme que pour guérir les plaies du corps.
On profite peu des fautes d’autrui ; et souvent les Leçons coûteuses du passé nous sont inutiles.
On n’est pas toujours libre d’une mauvaise pensée ; on est toujours maître d’une mauvaise action.
N’oubliez pas que les éloges que vous recevez s’adressent moins à vous qu’à votre rang et à votre fortune.
Si nous ne nous attachions qu’aux beautés de l’âme, nous nous éviterions bien des déceptions et bien des regrets.
Il faut pardonner les erreurs de l'esprit et celles du coeur ; mais il faut châtier le vice, qu'il vienne du coeur ou de l'esprit.
C’est par degré qu’on arrive à la perfection : il faut d’abord éviter le mal et ensuite faire le bien. (Pensées, maximes et réflexions)
C’est à tort que nous nous familiarisons avec nos vices, parce que nous en découvrons de semblables ou de plus grands chez les autres.
La meilleure preuve que l’esprit de l'homme est borné, c’est qu’il ne comprend ni Dieu, ni le temps, ni l’espace, rien enfin de ce qui est infini.
La pensée naît avant l’action, et l’action naît de la pensée. Il faut donc repousser les mauvaises pensées si l’on veut éviter les mauvaises actions.
Il est rare que ceux qui ne comptent que sur l'avenir ne soient pas trompés dans leur espérance : on ne s'assure l'avenir qu'en utilisant le présent.
Les passions sont dans tous, et tous pourraient les vaincre s’ils avaient la ferme résolution de les combattre, car le mal n’arrive pas sans le consentement.
Le bonheur ne peut être constant qu’autant qu’il est indépendant des hommes qui nous entourent et des lieux que nous habitons ; heureux et sages sont ceux qui le trouvent en eux-mêmes.
Le monde se plaît à remarquer et à exagérer les fautes légères de l'homme vertueux ; il croit par cette injuste sévérité absoudre l'homme coupable. Si vous n'avez tous les défauts, il exige que vous ayez toutes les vertus.
Il est rare que celui qui supporte avec impatience ceux qui sont au-dessus de lui par le talent, par la fortune ou par la naissance, ne fasse pas sentir durement sa supériorité à ceux qu’il croit au-dessous de lui. Dans l’un et l’autre cas, c’est un sot orgueil qui le dirige.