80 citations de Victor CHERBULIEZ
- Il ne suffit pas d’aimer son prochain comme soi-même, il faut l’aimer comme il désire qu’on l’aime.
- Entre frères et soeurs on se querelle, on se brouille, mais on s’aime toujours. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- Il vaut mieux s’aimer dans la peine et la misère que de vivre sans amour dans la prospérité. (Les pensées extraites de ses œuvres, 1913)
- Malheureux qui ne savez pas qu’aimer, c’est vivre, et qui jouissez d’une vie qui est une mort, vous découvrirez un jour que vos plaisirs sont un pur néant, qu’en vain vous les multipliez, tout le bien que peut produire l’existence charnelle est égal à zéro, et qu’un zéro multiplié par cent, multiplié par mille, reste toujours égal à n’importe quel autre zéro. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- Un peu d’illusion est nécessaire au bonheur. (Le roman d’une honnête femme, 1865)
- La résignation au malheur on l’achète par de vaines illusions et au prix de sa dignité. (Le grand œuvre, 1867)
- Le bonheur que donne l’amour est une chose noble et sacrée ; préservons-le avec un soin jaloux de toute profanation. (Le roman d’une honnête femme, 1865)
- Un homme malheureux, si lourde que soit la croix dont sont chargées ses épaules, se baisse pour ramasser les petites consolations, les menus plaisirs qu’il rencontre sur son chemin. (Le comte Kostia, 1863)
- Une longue possession et l’habitude du bonheur engendrent le dégoût, la lassitude ou l’indifférence ; le charme est rompu, les sensations s’émoussent, on se blase, on se refroidit. (Les hommes et les choses du temps présent, 1883)
- L’homme qui n’a pas de besoins devient tôt ou tard le maître de ceux qui en ont. (L’idée de Jean Têterol, 1878)
- Je suis avant tout un homme de paix ; j’ai horreur des chicanes, des procès, des disputes. (L’idée de Jean Têterol, 1878)
- Un sot nous semble comique quand nous découvrons qu’il se croit un homme et qu’il n’est, en vérité, qu’une marionnette. (L’art et la nature, 1892)
- Dans la vie de la plupart des grands hommes, il y a des années critiques où, encore incertains d’eux-mêmes, ils s’appliquent à débrouiller leur chaos. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- Un homme bon et généreux, plein d’égards pour son prochain, plein de ménagements délicats pour les amours-propres susceptibles, est toujours prêt à partager tout ce qu’il a. (Olivier Maugant, 1885)
- L’homme qui s’est mesuré avec les difficultés de la vie a des exigences moins péremptoires, il est plus disposé à se contenter des à peu près, à tenir compte de la force des choses et à pardonner aux hommes. (Prosper Randoce, 1867)
- J’ai assez souffert de l’intolérance pour ne pas pratiquer la tolérance. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- Vivre et laisser vivre les autres, même les hommes et les idées qu’on n’aime pas, voilà le fond du libéralisme. (L’idée de Jean Têterol, 1878)
- L’homme qui s’est mesuré, ne fût-ce qu’un jour, avec les difficultés de la vie, est moins intolérant que le doux rêveur qui regarde tout du haut de son étoile. (Prosper Randoce, 1867)
- Il est beau de tolérer ; il y a tant d’intolérants, tant de sots, tant de niais, qui trouvent leur tête si bien taillée qu’ils voudraient que toutes les autres têtes fussent faites sur ce patron ! (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- L’art de bien penser devrait être au service de l’art de bien vivre.
- La curiosité des âmes fortes ne se lassent jamais d’interroger la vie. (Le grand oeuvre, 1867)
- Une sensibilité maladive rend impropre à la vie. (Les pensées extraites de ses œuvres, 1913)
- Tout est si incertain dans la vie qu’on n’est jamais sûr d’avoir raison. (Le roman d’une honnête femme, 1865)
- L’homme n’échappe à l’ennui que par ses passions, c’est par elles qu’il se sent vivre. (L’art et la nature, 1892)
- Un certain degré d’humanité, de bienveillance pour les petits est nécessaire à la sûreté de la vie. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- La confiance est une plante très délicate qui ne refleurit pas à volonté. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- Tout est compromis par l’indécision dans le choix et par la mollesse de la Volonté. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- Certaines Volontés subites ne sont que des caprices, et les caprices enfantent les repentirs et les dégoûts. (La vocation du comte Ghislain, 1888)
- La sagesse consiste à savoir sacrifier une partie de ses opinions, de ses intérêts et de ses Volontés pour sauver le reste. (Olivier Maugant, 1885)
- La curiosité rend impatient. (Meta Holdenis, 1873)
- Le coeur nourrit parfois comme une attente secrète.
- À qui compte les secondes, l’attente lui devient un supplice.
- On peut trouver moyen de faire gaiement les choses sérieuses.
- Quand on a une idée en tête, on y rapporte tout. (La bête, 1887)
- Rien n’est plus fou qu’un fou qui s’entête. (Olivier Maugant, 1885)
- Ce n’est pas en un jour qu’on se débarrasse d’habitudes séculaires.
- Les grands ambitieux maîtrisent leur peur. (La ferme du Choquard, 1883)
- On ne guérit d’une passion que par une autre passion. (Miss Rovel, 1875)
- La Société est un grand corps sans âme et sans cœur. (Paule Méré, 1864)
- Il est des cas où le premier devoir de l’amitié est de se taire. (Meta Holdenis, 1873)
- La petite morale tue la grande. (Les hommes et les choses du temps présent, 1883)
- Il y a des esprits éternellement inquiets. (Les pensées extraites de ses œuvres, 1913)
- Les convictions les mieux assises ont leurs jours de défaillance. (Meta Holdenis, 1873)
- Rien n’est plus dangereux que la fausse sécurité. (La revanche de Joseph Noirel, 1882)
- Le doute est la voie qui mène à la certitude. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- Les contradictions dont on a conscience sont un fardeau, une fatigue. (Une gageure, 1890)
- Il est sage d’essuyer de bonne grâce les inégalités de son humeur. (À propos d’un cheval, 1860)
- Le propre du véritable artiste est d’être toujours mécontent de lui-même. (L’art et la nature, 1892)
- Sacrifier ses intérêts à ses convictions pour une âme bien née est un plaisir. (Olivier Maugant, 1885)
- À une certaine hauteur, tous les grands esprits se rencontrent. (La vocation du comte Ghislain, 1888)
- Quand on est habile, on prévoit toutes les conjonctures possibles. (Samuel Brohl et compagnie, 1877)
- Il faut toujours bien réfléchir avant de se précipiter, peser le pour et le contre. (Après fortune faite, 1896)
- Les cœurs purs vont au bien comme les eaux des fleuves à la mer. (Le roman d’une honnête femme, 1865)
- Le détail est une vermine qui ronge les grands ouvrages. (Les hommes et les choses du temps présent, 1883)
- L’autorité ne doit être respectée qu’autant qu’elle est respectable. (Le fiancé de Mademoiselle Saint-Maur, 1876)
- Seules les âmes très fortes peuvent supporter les grandes solitudes. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- En ce monde on aime à moraliser et à philosopher sur les disgrâces d’autrui. (La vocation du comte Ghislain, 1888)
- Nous sommes toujours plus ou moins les complices de notre destinée. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- Quand on profite des Leçons, il entre un grain de sagesse dans la tête. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- Les demi-mesures et l’indécision conduisent un État à une ruine certaine. (Les hommes et choses d’Allemagne, 1877)
- Pour être fort, il faut être convaincu, et pour avoir des convictions, il faut être un peu naïf. (L’idée de Jean Têterol, 1878)
- Quand on a dans la tête un grand roulis de pensées, on peut aller bien loin sans s’ennuyer un instant. (Miss Rovel, 1875)
- Il est des pas difficiles qu’on franchit à l’aide d’une main qui serre la vôtre. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- Dans toute querelle il y a les raisons qu’on dit et celles qu’on ne dit pas. (Les hommes et les choses du temps présent, 1883)
- Jamais nos illusions ne nous sont plus précieuses que quand nous sommes en danger de les perdre. (Olivier Maugant, 1885)
- Il y a des esprits ainsi faits que les accessoires les tracassent plus que le principal. (Les pensées extraites de ses œuvres, 1913)
- Nous faisons assez bonne figure dans un danger connu, mais l’inconnu nous inquiète. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- Il n’y a qu’une chose qui soit bien à nous dans ce monde, c’est notre passé. Impossible de nous en défaire ! (Prosper Randoce, 1867)
- La sagesse, c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit. (L’Aventure de Ladislas Bolski)
- La justice est la vertu humble, ingrate et amère, la vertu sans gloire comme sans volupté, et cependant, qu’elle vienne à manquer, tout manque.
- Les plus honnêtes gens peuvent avoir des amis compromettants ; c’est un malheur, ce n’est pas un crime. (Les pensées extraites de ses œuvres, 1913)
- Lorsqu’on ne s’occupe pas de politique, elle vous joue quelquefois le mauvais tour de s’occuper de vous. (Les hommes et les choses du temps présent, 1883)
- La réflexion est un grand bien pourvu qu’elle n’empêche pas d’agir, et l’activité est une belle chose pourvu qu’elle n’empêche pas de penser. (Paule Méré, 1864)
- Soyez aimable, non pas en disant ce que vous ne pensez pas, mais en tâchant de penser ce qu’il peut faire plaisir que vous disiez. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- Il vaut mieux être trompé bien des fois en donnant à qui n’a pas besoin que de se tromper une seule fois en refusant à qui mérite. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- On n’est optimiste qu’à la condition de voir les choses en gros plus qu’en détail ; car dans l’histoire comme dans la vie le détail est odieux. (Les études de littérature et d’art, 1873)
- C’est le propre des belles et bonnes âmes comme des esprits supérieurs de chercher à tout comprendre, même ce qui les chagrine, et comprendre, c’est pardonner. (Noirs et rouges, 1881)
- Elle me parle, je réplique ; tous deux nous raisonnons, animons, nous nous échauffons, et notre dispute est sans fin, ce qui ne nous empêche pas de s’aimer beaucoup. (Noirs et rouges, 1881)
- Si l’expérience n’apprend pas toujours à se défier de ses propres certitudes, elle apprend du moins à devenir plus indulgent aux certitudes d’autrui. (Les pensées extraites de ses oeuvres, 1913)
- La raison est une admirable chose, mais si elle sert à tout, elle ne suffit à rien, et il est des besognes que la sainte folie du bien est seule capable de faire. (Les rapports sur les prix de vertu, 1891)
- La nature est un prodigieux dessinateur et un incomparable coloriste. Elle a fait le ciel et ses nuages ; elle a fait la terre, ses rochers, ses arbres, ses fleurs, ses scarabées, ses colibris et ses paons.
- Il n’est personne en ce monde qui n’ait dû à la lecture d’un roman favori quelques heures de repos, de récréation, l’oubli momentané des labeurs et des difficultés de la vie. (Le roman français, 1910)
- Quand on a du caractère, une fois résigné à l’inévitable, au lieu d’atermoyer, de réclamer des sursis, on n’a plus que le désir de hâter le dénouement et d’en finir au plus vite. (La ferme du Choquard, 1883)
- Il y a beaucoup de gens en ce monde destinés à raisonner mal, d’autres à ne point raisonner du tout, mais il y en a beaucoup d’autres qui aiment à persécuter ceux qui raisonnent. (Les études de littérature et d’art, 1873)
- La controverse est un élément essentiel de la vie humaine : que deviendrait ce pauvre monde si l’on ne se disputait plus ? Assurément, il est des disputes utiles, fécondes en heureux résultats. Après que les fous ont échangé force arguments absurdes et force injures souvent grossières, il arrive un sage qui conclut, et grâce à lui l’humanité se trouve en possession d’une vérité nouvelle ! (Les hommes et les choses du temps présent, 1883)
1) Victor Cherbuliez sur l’amour :
2) Victor Cherbuliez sur le bonheur et le malheur :
3) Victor Cherbuliez sur l’humanité :
4) Victor Cherbuliez sur la tolérance :
5) Victor Cherbuliez sur la vie :
6) Victor Cherbuliez sur la volonté :
7) Autres citations de Victor Cherbuliez :
Courte biographie de Victor Cherbuliez (1829 – 1899) :
Victor Cherbuliez était écrivain et critique littéraire. Il est issu d’une famille française émigrée en Suisse à la suite de la révocation de l’Édit de Nantes. Après des études de droit à Genève et à Paris, il travailla comme fonctionnaire avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Il est surtout connu pour les romans suivants : « L’Aventure de Ladislas Bolski » et « Le Comte Kostia », ainsi que pour ses essais critiques sur la littérature française. Redevenu français en 1879 par le bénéfice du droit de « grande naturalisation», il est élu membre de l’Académie française le 18 décembre 1881. Son style littéraire semble grandement influencé par les écrivains Stendhal et Balzac. Sa contribution à la littérature française a été reconnue de son vivant et continue d’être étudiée aujourd’hui. À sa mort, il fut inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris.