L’essentiel est sans cesse menacé par l’insignifiant.
Le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir.
Il faut être l'homme de la pluie et l'enfant du beau temps.
L’homme est capable de faire ce qu’il est incapable d’imaginer.
Il n’y a pas d’absence irremplaçable. (Poèmes militants, 1932)
La souffrance connaît peu de mots. (J’habite une douleur, 1945)
L’artiste doit se faire regretter déjà de son vivant. (Art bref, 1950)
Ma solitude est son trésor. (Fureur et mystère, Allégeance, 1948)
Donne toujours plus que tu ne peux reprendre. (Terme épars, 1971)
Comment vivre sans inconnu devant soi ? (Fureur et mystère, 1948)
Il n’y a que deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l’accomplit.
Celui qui vient au monde sans rien troubler ne mérite ni attention, ni respect.
Avec ceux que nous aimons, quand nous cessons de parler, ce n’est pas le silence.
Ce n'est pas l'estomac qui réclame la soupe bien chaude, c'est le cœur. (La parole en archipel, 1962)
Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards, ni patience. (Fureur et mystère, 1948)
Un homme sans défauts est une montagne sans crevasses ; il ne m’intéresse pas. (Fureur et mystère, 1948)
L’impossible nous ne l’atteignons pas, mais il nous sert de lanterne. (Recherche de la base et du sommet, 1955)
Les enfants réalisent ce miracle adorable de demeurer des enfants et de voir par nos yeux. (Fureur et mystère, 1948)
Le réel quelquefois désaltère l’espérance. C’est pourquoi, contre toute attente, l’espérance survit. (Les matinaux, 1950)
Mon amour est triste parce qu'il est dans la nature troublée de l'amour d'être triste. (Dehors la nuit est gouvernée, 1938)
Nous n’avons qu’une ressource avec la mort : Faire de l’art avant elle. (La parole en archipel, Les dentelles de Montmirail, 1962)
Tout ce qui nous aidera, plus tard, à nous dégager de nos déconvenues s’assemble autour de nos premiers pas. (Fureur et mystère, 1948)
Mais qu’est-ce qu’un révolté, Monsieur ? Quand un homme est broyé et qu’il se tait, c’est un individu normal. S’il proteste et réclame son droit, c’est un révolutionnaire ! (Le soleil des eaux, 1949)