75 citations et biographie de LÉONARD DE VINCI
- Plus on connaît, plus on aime.
- Qui ne doute pas acquiert peu.
- Ne pas prévoir, c’est déjà gémir.
- Qui sème la vertu récolte l’honneur.
- La sagesse est fille de l’expérience.
- Qui blâme la peinture blâme la nature.
- Tout obstacle renforce la détermination.
- Qui néglige de punir le mal, le cautionne.
- Celui qui n’aime pas la vie ne la mérite pas.
- La rigueur vient toujours à bout de l’obstacle.
- Aucune action naturelle ne peut être abrégée.
- Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maître.
- La nécessité est maîtresse et tutrice de la nature.
- Le plus grand plaisir est la joie de se comprendre.
- Le peintre a l’univers dans son esprit et son corps.
- Toute connaissance commence par les sentiments.
- Blâme ton ami en secret ; vante-le devant les autres.
- Le peintre a l’univers dans sa tête et dans ses mains.
- C’est un piètre élève celui qui ne surpasse son maître.
- Il n’est aucune chose qui aille plus vite que les années.
- Qui est guidé par une étoile ne regarde jamais en arrière.
- Celui qui ne dépasse pas le maître est un pauvre disciple.
- J’aime ceux qui peuvent sourire dans les moments difficiles.
- La science est le capitaine, et la pratique, ce sont les soldats.
- Faites que votre tableau soit toujours une ouverture au monde.
- Passé quarante ans, un homme est responsable de son visage.
- Les détails font la perfection et la perfection n’est pas un détail.
- Il ne faut pas appeler richesses les choses que l’on peut perdre.
- Le souvenir des bienfaits reçus est fragile, comparé à l’ingratitude.
- La partie garde toujours en elle quelque chose de la nature du tout.
- Savoir écouter, c’est posséder, outre le sien, le cerveau des autres.
- Qui possède plus de biens doit avoir plus grande peur de les perdre.
- Le plus noble des plaisirs n’est autre que la joie de la compréhension.
- Louer ou censurer ce que tu ne comprends pas peut causer préjudice.
- Le mal est notre ennemi. Mais, ne serait-il pas pire qu’il fût notre ami ?
- Nul conseil n’est plus loyal que celui qui se donne sur un navire en péril.
- Tu fais mal si tu fais l’éloge de quelque chose que tu ne comprends pas bien.
- L’œuvre de la nature est bien plus difficile à comprendre que le livre d’un poète.
- Celui qui attend de l’expérience ce qu’elle ne peut donner s’éloigne de la raison.
- L’inégalité est la cause de tout mouvement local. Il n’est point de repos sans égalité.
- La peinture surpasse toute œuvre humaine par les subtiles possibilités qu’elle recèle.
- La nature est remplie d’une infinité de raisons dont l’expérience n’a jamais vu la trace.
- Veux-tu rester en bonne santé, suis ce régime ; ne mange point sans en avoir l’envie.
- Dès que la chance entre quelque part, l’envie aussitôt fait le siège et engage le combat.
- L’expérience prouve que celui qui n’a jamais confiance en personne ne sera jamais déçu.
- Celui qui se réclame de l’autorité ne met pas en œuvre l’intelligence, mais plutôt la mémoire.
- Il n’y a pas de maîtrise à la fois plus grande et plus humble que celle que l’on exerce sur soi.
- Savoir n’est pas suffisant, nous devons appliquer. Être prêt n’est pas assez, nous devons agir.
- Sachez vous éloigner, car lorsque vous reviendrez à votre travail, votre jugement sera plus sûr.
- La patience joue contre les offenses exactement le même rôle que les vêtements contre le froid.
- Ne me méprise pas tant ! Je ne suis pas pauvre. Le pauvre est plutôt celui qui désire beaucoup de choses.
- Dans la nature, tout a toujours une raison. Si tu comprends cette raison, tu n’as plus besoin de l’expérience.
- La science de la peinture est tellement divine qu’elle transforme l’esprit du peintre en une espèce d’esprit de Dieu.
- Comme une journée bien remplie nous donne un bon sommeil, une vie bien vécue nous mène à une mort paisible.
- La peinture est une poésie qui se voit au lieu de se sentir et la poésie est une peinture qui se sent au lieu de se voir.
- Détourne-toi des préceptes de ceux qui spéculent sur le monde, mais dont les raisons ne sont pas confirmées par l’expérience.
- C’est à tort que les hommes se plaignent de la fuite du temps, en l’accusant d’être trop rapide, sans voir qu’il s’écoule à la bonne vitesse.
- De même que tout royaume divisé est bientôt défait, toute intelligence qui se divise en plusieurs études différentes s’embrouille et s’affaiblit.
- Le fer se rouille, faute de s’en servir, l’eau stagnante perd de sa pureté et se glace par le froid. De même, l’inaction sape la vigueur de l’esprit.
- Deux faiblesses qui s’appuient l’une à l’autre créent une force. Voilà pourquoi la moitié du monde, en s’appuyant contre l’autre moitié, se raffermit.
- L’Homme ne trouvera jamais une invention plus belle, plus simple ou plus directe que la nature, car dans ses inventions rien ne manque et rien n’est excessif.
- Il a été porté à mon attention que les gens d’accomplissement s’assoient rarement sur leur laurier en laissant les choses leur arriver. Ils sortent et font arriver les choses.
- L’expérience ne trompe jamais, c’est votre jugement seul qui s’égare en se promettant des résultats qui ne découlent pas directement de votre expérimentation.
- Aux ambitieux qui ne se contentent pas du bénéfice de la vie ni de la beauté du monde, il est imposé pour châtiment qu’ils ne comprennent pas la vie et restent insensibles à l’utilité et à la beauté de l’univers.
- Eloignez-vous de temps en temps. Détendez-vous un peu et votre jugement sera plus sûr quand vous retournerez à votre travail. Car un travail ininterrompu finira par altérer votre jugement. Prenez suffisamment de recul et votre travail vous apparaîtra plus petit, et vous pourrez plus facilement l’embrasser d’un seul regard et voir si l’harmonie ou les proportions de l’ensemble laissent à désirer.
- Qui pense peu se trompe beaucoup.*
- D’une petite cause sort une grande ruine.*
- Demande conseil à qui se corrige lui-même.*
- Qui ne refrène la volupté s’assimile aux bêtes.*
- Qui pense peu, se trompe beaucoup. (Carnets)
- Une journée bien employée donne un bon sommeil. (Carnets)
- Rien au monde n’est plus trompeur que notre jugement. *(LU.65)
- La pire erreur des hommes est dans leurs opinions. *(C. A. 153, v.)
- Ce qui est beau n’est pas toujours bon, et en cette erreur, on voit beaux parleurs sans aucune doctrine.*
- L’acquisition de quelque connaissance est toujours utile à l’intellect parce qu’on peut rejeter l’inutile et conserver le bon.*
- Si comme une journée bien remplie donne un bon sommeil, une vie bien employée procure une mort tranquille. *(T.27.r)
- Acquiers dans ta jeunesse de quoi compenser le dam de la vieillesse. Si tu comprends que la vieillesse a pour nourriture la sagesse, tu t’efforceras en tes jeunes années, de façon à ce que les dernières ne manquent pas d’aliment. *(C. A. 112, r.)
- La patience fait contre les injures comme les vêtements contre le froid. Si tu multiplies les habits selon l’intensité du froid, ce froid ne pourra te nuire. Ainsi en face des grandes injures, redouble de patience, et elles ne pourront atteindre ton esprit. *(L. A. 117, v.)
Citations avec références :
* : Extraits de Léonard de Vinci, Textes choisis, Morales, 1907, Wikisource, lien externe
Biographie courte de Léonard de Vinci (1452-1519) :
Léonard est un peintre, un ingénieur et un savant Italien né à Vinci et décédé à Amboise. Il maîtrise la peinture et plusieurs sciences telles que l’anatomie, la balistique, la géométrie, l’hydraulique, les mathématiques, la mécanique et l’optique. Parmi toutes ces disciplines, c’est la peinture qui a surtout fait sa célébrité. Son père remarque très tôt son talent pour le dessin et le place adolescent comme apprenti dans l’atelier de Verrocchio à Florence. À 20 ans, il entre à la Guilde des peintres, et débute sa carrière par des œuvres remarquables tel que L’Annonciation en 1472 et Ginevra Benci en 1474. Après la réalisation de La Vierge aux rochers et la Statue équestre de Francesco Sforza, il trouve la gloire dans l’Italie entière. Vers 1490, il réalise L’Homme de Vitruve. Ce dessin très célèbre, qui montre un homme placé dans un cercle, avec pour centre le nombril. L’Homme de Vitruve est une œuvre symbolique de la Renaissance, de l’humanisme (l’homme au centre de tout) et de la science. En 1495, les Dominicains de Sainte-Marie-des-Grâces lui commandent La Cène. En 1498, il réalise le plafond du palais Sforza. C’est à cette époque que Léonard peint La Joconde. Ce portrait a été réalisé en superposant plusieurs couches de peinture, reproduisant la peau humaine avec un grand réalisme. Léonard baptise cette technique le sfumato (technique de l’estompé). Au début du XVie siècle, il vit de contrats lucratifs pour l’élite de la société. Il réalise aussi une grande quantité d’études sur la zoologie, la botanique, l’anatomie, la géologie. Il imagine et dessine de multiples appareils, dont une machine volante. Bon nombre de ses croquis, traités et notes ne sont pas à proprement parler des trouvailles originales, mais sont le résultat de recherches effectuées dans un souci encyclopédique, avant l’heure. Si de nombreuses analyses et indications de ses croquis se sont avérées exactes, certaines comportent des idées fausses, mais très répandues au XVIe siècle. En 1516, François Ier le fait venir au château de Clos-Lucé, près d’Amboise. Il y passera quelques années avant sa mort. Il y décède le 2 mai 1519 après plusieurs mois de maladie. Cet artiste a transcendé l’art du portrait. Plus qu’une représentation, le portrait doit exprimer le caractère, l’âme et les sentiments de la personne représentée. Léonardo a dit ce sujet : « Le bon peintre a essentiellement deux choses à représenter : le personnage et l’état de son esprit ». C’est dans ce but que De Vinci a mis au point la technique sfumato.
Dates importantes de la vie de Léonard de Vinci :
- 15 avril 1452 : Naissance dans un petit village toscan de Leonardo di ser Piero da Vinci, issu d’une relation illégitime du notaire des lieux et d’une paysanne.
- 1467 : Âgéde quinze ans, il entre comme apprenti dans l’atelier de Andrea del Verrocchio à Florence où il côtoie notamment Sandro Botticelli.
- 1472 : Dans le Baptême du Christ sous la direction de Verrocchio, il peint un ange. L’autre ange est peint par Botticelli.
- 1477 : Il s’installe à Florence et y ouvre son propre atelier.
- 1478 : Il peint son premier tableau, La Madone à l’œillet.
- 1481 : De Vinci reçoit des commandes des plus grands personnages de son époque. Il peint l’Adoration des Mages, une commande de Laurent de Médicis.
- 1482 : Il se rend à Milan pour travailler au service du duc Sforza. Pendant cette période, il se consacre essentiellement à l’architecture et à la mise au point de machines de guerre.
- Vers 1490 : Il réalise l’Homme de Vitruve, célèbre dessin qui tente d’établir les proportions idéales du corps humain.
- De 1494 à 1498, De Vinci peint La Cène, une fresque située sur le mur du fond du réfectoire de Sainte-Marie-des-Grâces (Italie). L’œuvre s’écaille malheureusement très rapidement, car Léonard a utilisé un enduit expérimental qui résiste mal à l’atmosphère humide des lieux.
- De 1503 à 1505, Léonard réalise diverses œuvres incluant son tableau le plus célèbre, le portrait de la Joconde.
- 1503: On lui confie le soin de décorer la salle du conseil du Palazzio Vecchio de Florence, un projet qu’il ne termine pas.
- 1505 : De Vinci, qui poursuit le rêve de voler comme un oiseau, étudie le vol des oiseaux et réalise des dessins à ce sujet.
- 1507 : Début de la seconde période milanaise De Vinci. Il supervise la seconde version de La Vierge aux rochers.
- 1508 : Il effectue de nombreuses recherches scientifiques et techniques. Il étudie l’eau en 1508 et l’année suivante, il s’intéresse à l’anatomie et l’hydraulique.
- 1516 : Après avoir passé deux ans à Rome, De Vinci quitte l’Italie pour la France. Il s’établit près d’Amboise, sous la protection du Roi de France, François Ier, qui le nomme »Premier peintre, architecte, et ingénieur du Roi ».
- 2 mai 1519 : Léonard De Vinci, qui incarne le génie universel, s’éteint au manoir du Clos-Lucé, à l’âge de 67 ans.
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