75 citations bien sélectionnées de Kahlil GIBRAN
- L’envieux me loue sans le savoir.
- L’espoir d’un paradis est déjà le paradis.
- La saveur du pain partagé n’a point d’égale.
- La perplexité est le début de la connaissance.
- La terre est ma patrie et l’humanité ma famille.
- Donnez à votre ami le meilleur de vous-même.
- Il faut toujours connaître la vérité, et parfois la dire.
- La vie ne marche pas à reculons, ni ne s’attarde avec hier.
- Tu ne vois que ton ombre lorsque tu tournes le dos au soleil.
- Dans bien de vos paroles, la pensée est à moitié massacrée.
- Un arbre qui grandit dans une caverne ne porte pas de fruits.
- La vie sans amour est comme un arbre sans fleurs ou sans fruits.
- Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit.
- Oublier, n’est-ce pas là une forme de liberté. (Le sable et l’écume)
- En vérité, vous ne devez rien à quiconque. Vous devez tout à tous.
- Il y a ceux qui donnent avec joie, et cette joie est leur récompense.
- Aie confiance en tes rêves, car en eux est cachée la porte à l’éternité.
- Le désir est la moitié de la vie. L’indifférence est la moitié de la mort.
- L’amitié est toujours une douce responsabilité, jamais une opportunité.
- Il y a un moment où les mots s’usent, et le silence commence à raconter.
- La douleur est la rupture de notre coquille qui contient la compréhension.
- J’ai semé mes douleurs au champ de l’endurance ; des joies y ont poussé.
- Tous peuvent entendre, mais seuls les êtres sensibles peuvent comprendre.
- La beauté n’est pas dans le visage, elle est cette lumière émanant du coeur.
- La souffrance est une fêlure dans la coquille qui enferme votre entendement.
- Faire confiance aux rêves, car c’est en eux que se cache le portail à l’éternité.
- La solitude est une tempête de silence qui arrache toutes nos branches mortes.
- Aimer la vie par le labeur est devenir intime avec le plus profond secret de la vie.
- Si tu révèles ton secret au vent, tu ne dois pas lui reprocher de le révéler à l’arbre.
- Plus profondément le chagrin creusera votre être, plus vous pourrez contenir de joie.
- Celui qui ne porte sa moralité que comme son meilleur vêtement ferait mieux d’être nu.
- Un ami est le champ que vous semez avec amour et moissonnez avec reconnaissance.
- L’Amour ne connaît sa véritable profondeur qu’à l’instant de la séparation. (le Prophète)
- Toute pensée que j’ai emprisonnée dans la parole, force m’est de la libérer par mes actes.
- N’est-il pas étrange de nous voir défendre plus farouchement nos erreurs que nos valeurs ?
- Travailler avec amour, c’est semer le grain avec tendresse et récolter la moisson dans la joie.
- Notre anxiété ne provient pas du fait de penser au futur, mais de notre volonté de le contrôler.
- Qui fait le pain avec indifférence fait un pain amer qui n’apaise qu’à moitié la faim de l’homme.
- Je connus une seconde naissance, quand mon âme et mon corps s’aimèrent et s’épousèrent.
- La Raison sans la Connaissance est comme un sol inculte ou un corps humain sous-alimenté.
- Le confort devient dompteur qui avec fourche et fouet fait des pantins de vos plus généreux désirs.
- Une vie d’Amour comportera quelques épines, mais une vie sans amour ne comportera aucune rose.
- Quand votre ami est silencieux votre cœur ne cesse d’écouter son cœur. (Le Prophète, L’amitié, 1923)
- Si tu es blessé par autrui, tu peux oublier la blessure. Mais si tu le blesses, tu t’en souviendras toujours.
- Tu peux oublier celui avec qui tu as ri aux éclats, mais jamais celui qui a pleuré avec toi à chaudes larmes.
- Personne ne peut rien vous révéler sinon ce qui repose déjà à demi endormi dans l’aube de votre connaissance.
- Il est bon de donner lorsqu’on vous le demande ; mais il est mieux de donner quand on ne vous le demande point.
- L’homme est né libre, de ses penchants il se construit une prison, sans s’en rendre compte, il en devient prisonnier.
- Beaucoup de doctrines sont comme une vitre. Nous voyons la vérité à travers eux mais ils nous séparent de la vérité.
- Pour comprendre l’esprit et le coeur de quelqu’un, ne vous demandez pas ce qu’il a accompli, mais ce à quoi il aspire.
- Le confort, cette chose stable qui vient dans la maison comme un invité, puis devient l’hôte pour finir maître de maison.
- Ton prochain est ton autre toi-même, habitant derrière un nom. Par la compréhension toutes les murailles s’écrouleront.
- Je suis voyageur et navigateur. Et tous les jours, je découvre un nouveau continent dans les profondeurs de mon âme.
- Les souffrances ont donné vie aux plus grandes âmes. Les personnages les plus éminents portent en eux des cicatrices.
- Vous donnez bien peu lorsque vous donnez vos biens. C’est lorsque vous donnez de vous-mêmes que vous donnez réellement.
- Avancer, c’est avancer vers la perfection. Marchez et ne craignez pas les épines, ni les pierres acérées dans le chemin de la vie.
- J’ai appris le silence du bavard, la tolérance de l’intolérant, et la bonté du méchant. Je ne serais pas ingrat envers ces enseignants.
- Nous ne formons qu’un seul ensemble humain! Tous les hommes sont frères, mais pour leurs malheurs, ils ne le savent pas encore.
- Vous êtes un chercheur. Réjouissez-vous de la maîtrise de vos mains et de vos pieds, de vos mots et de vos pensées. (Le Prophète)
- Des deux principaux prix de la vie, la beauté et la vérité, j’ai trouvé le premier dans un coeur aimant et le second dans la main d’un ouvrier.
- Tout ce que vous possédez, un jour sera donné. Donnez donc maintenant, afin que la saison du don soit la vôtre et non celle de vos héritiers.
- Celui qui est vraiment sage ne vous invite pas à entrer dans la maison de sa sagesse, mais vous conduit plutôt au seuil de votre propre esprit.
- Ne pensez pas que vous pouvez influencer le cours de l’amour ; car c’est l’amour, s’il vous en trouve digne, qui influencera le cours de votre vie.
- La sagesse cesse d’être la sagesse quand elle devient trop fière pour pleurer, trop sérieuse pour rire et trop égoïste pour chercher autre chose que soi-même.
- Dans la tendresse de l’amitié qu’il y ait le rire et le partage des plaisirs ; car c’est dans la rosée de menues choses que le cœur trouve son matin et sa fraicheur.
- Vous, en donnant, ne donnez que la plus petite partie de votre fortune, ce qui serait sans valeur si vous ne faites pas de votre charité une partie intégrante de vous-même.
- C’est seulement en gardant son calme, son courage et sa foi qu’on peut espérer venir à bout de n’importe quel malheur. La tristesse n’est rien d’autre qu’un mur qui s’élève entre deux jardins.
- La douleur brise la coquille de votre discernement. De même que le noyau du fruit doit se briser pour que son germe puisse s’élever vers le soleil, de même vous devez connaître la douleur.
- Celui qui, par quelque alchimie sait extraire de son cœur, pour les refondre ensemble, compassion, respect, besoin, patience, regret, surprise et pardon crée cet atome qu’on appelle l’amour.
- Vous êtes bon lorsque vous marchez fermement vers votre but d’un pas intrépide. Pourtant, vous n’êtes pas mauvais lorsque vous y allez en boitant. Même ceux qui boitent ne vont pas en arrière.
- Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles du désir de la Vie pour elle-même. Ils viennent à travers vous mais ne viennent pas de vous. Et bien qu’ils vivent avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
- De même que la valeur de la vie n’est pas en sa surface mais dans ses profondeurs, les choses vues ne sont pas dans leur écorce mais dans leur noyau, et les hommes ne sont pas dans leur visage mais dans leur coeur.
- En automne, je récoltai toutes mes peines et les enterrai dans mon jardin. Lorsque avril refleurit et que la terre et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles. (Extrait de Le Sable et l’écume)
- Donner est la meilleure façon de communiquer et de s’enrichir. La Vie nous rend sous une forme ou une autre ce que nous donnons. Mais ce n’est pas un reçu pour un donné. Car ce qu’on reçoit en retour ne vient pas nécessairement de celles ou ceux à qui on a donné. Cela peut venir d’ailleurs et on ne sait ni d’où ni quand. C’est la vie qui donne à la vie.
- Attendre quelque chose en retour de la personne à qui on a donné peut être un piège : l’attente est le germe de la frustration. Parce que souvent on reçoit en retour autre chose que ce que l’on attendait. Une façon de pallier à cela consiste à remplacer l’attente par l’accueil : ne rien attendre de précis en retour et accueillir ce que l’autre nous donne, à sa façon.
Biographie de Khalil Gibran (1883-1931)
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Khalil Gibran est né à Bcharré aujourd’hui au Liban, mais dans une province autonome de l’Empire ottoman à l’époque, dans une famille chrétienne maronite. Il fréquente d’abord une école primaire, où l’enseignement semble avoir été réduit au calcul élémentaire, aux langues arabe et syriaque, et aux rites maronites. En 1894 il émigre aux USA. Puis il retourne au Liban en 1897 pour y compléter ses études à l’École de la Sagesse de Beyrouth. En 1901 il voyage en Europe où il étudie la peinture. C’est à cette époque qu’il écrit ‘Les Esprits Rebelles’. Ce livre sera par la suite brûlé publiquement au Liban, car considéré comme hérétique par les autorités maronites. En 1908, il travaille en France à l’École des Beaux-Arts. Il y fréquente Rodin, Debussy, Maeterlinck, Edmond Rostand… En 1910, il retourne aux USA (New York) pour se consacrer à l’écriture. En 1923, il publie un chef-d’oeuvre : ‘Le Prophète’, ‘Sand and Foam’ (‘Sable et écume’) en 1926, ‘Jesus, the Son of Man’ (‘Jésus, le fils de l’homme’) en 1928 et ‘The Earth Gods’ (‘Les Dieux de la Terre’) en 1931. Il meurt la même année aux États-Unis.
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