Les 100 meilleures citations de Jules Renard
- Plus on lit moins on imite.
- Le rêve, c’est le luxe de la pensée.
- Ne réveillez pas le chagrin qui dort.
- Le mérite produit une inégalité juste.
- Le temps perdu ne se rattrape jamais.
- L’idée du calme est dans un chat assis.
- L’argent est un très mauvais conseiller.
- La vie est courte, mais l’ennui l’allonge.
- Gagnez votre vie, mais ne la gagnez pas trop.
- L’amitié peut se passer longtemps de preuves.
- Cherchez le ridicule en tout, vous le trouverez.
- La clarté est la politesse des hommes de lettres.
- La vie est courte, mais on s’ennuie quand même.
- La mauvaise foi disparaît dès qu’on a l’avantage.
- Un père a deux vies : la sienne et celle de son fils.
- On gagne à être connu. On perd à être trop connu.
- La culture c’est ce qui reste après avoir tout oublié.
- La gloire, c’est la fumée sans feu dont on parle tant.
- Penser, c’est chercher des clairières dans une forêt.
- Si tu ne peux être un homme de génie, sois un sage.
- La morale est dans les faits, pas dans les sentiments.
- Si l’argent ne fait pas le bonheur, rendez-le. (Journal)
- Comme on serait meilleur sans la crainte d’être dupe.
- La raison du plus raisonnable est toujours la meilleure.
- Il est plus facile d’être généreux que de ne pas le regretter.
- Le paradis n’est pas sur terre, mais il y en a des morceaux.
- Sois modeste ! C’est le genre d’orgueil qui déplaît le moins.
- Prends garde ! Le bonheur qui déborde éclabousse le voisin.
- Aimer la musique, c’est se garantir un quart de son bonheur.
- J’aime mieux être impoli que banal. (Journal du 26 juin 1900)
- Il ne faut pas dire toute la vérité, mais il ne faut dire que la vérité.
- La vérité vaut bien qu’on passe quelques années sans la trouver.
- Paresse : habitude prise de se reposer avant la fatigue. (Journal)
- Aujourd’hui, on ne sait plus parler parce qu’on ne sait plus écouter.
- Aujourd’hui on ne sait plus parler, parce qu’on ne sait plus écouter.
- Quand les autres me fatiguent, c’est que je me lasse de moi-même.
- Les rides sont des sourires gravés. (Journal du 25 décembre 1897)
- Soyez tranquille : je n’oublierai jamais le service que je vous ai rendu.
- C’est une grande preuve de noblesse que l’admiration survive à l’amitié.
- Le cerveau fait sablier avec le cœur. Quand l’un se vide, il emplit l’autre.
- Charité hypocrite qui donne dix sous pour avoir vingt francs de gratitude.
- Les âmes basses ne comptent que sur la noblesse des autres. (Journal)
- Un ami, c’est celui qui devine toujours quand on a besoin de lui. (Journal)
- Je sais que, ayant résolu de dire la vérité, je dirai peu de choses. (Journal)
- Il n’est pas nécessaire de mépriser les riches, il suffit de ne pas les envier.
- L’homme libre est celui qui ne craint pas d’aller jusqu’au bout de sa raison.
- Les hommes naissent égaux. Dès le lendemain, ils ne le sont plus. (Journal)
- Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. (Journal, 8 mai 1901)
- Envieux par instants, je n’ai jamais eu la patience d’être ambitieux. (Journal)
- Je sais enfin ce qui distingue l’homme de la bête ; ce sont les ennuis d’argent.
- Écrire, c’est une façon de parler sans être interrompu. (Journal, 10 avril 1895)
- On ne demande conseil que pour raconter ses ennuis. (Journal du 5 mai 1901)
- Le danger du succès c’est qu’il nous fait oublier l’effroyable injustice du monde.
- Il y a des gens si ennuyeux qu’ils vous font perdre une journée en cinq minutes.
- Les mots ne doivent être que le vêtement, sur mesure rigoureuse, de la pensée.
- Rêve de grandes choses : cela te permettra d’en faire au moins de toutes petites.
- Ne me demandez pas d’être bon : ne me demandez que d’agir comme si je l’étais.
- Je ne m’embête nulle part car je trouve que de s’embêter c’est s’insulter soi-même.
- Il est plus difficile d’être un honnête homme huit jours qu’un héros un quart d’heure.
- C’est une question de propreté, il faut changer d’avis comme de chemise. (Journal)
- Je me moque de savoir beaucoup de choses. Je veux savoir des choses que j’aime.
- Je voudrais être lu par la minorité, et connu par la majorité. (Journal 15 août 1898)
- Quand un homme a prouvé qu’il a du talent, il lui reste à prouver qu’il sait s’en servir.
- Quand un homme ne parle que de ce qu’il sait, il a toujours l’air plus savant que nous.
- Il faut, pour soutenir une conversation en société, savoir une foule de choses inutiles.
- La mauvaise charité, c’est celle qui offre plutôt un verre de vin qu’une bouchée de pain.
- Je ne promets jamais rien, parce que j’ai la mauvaise habitude de tenir mes promesses.
- Le projet est le brouillon de l’avenir. Parfois, il faut à l’avenir des centaines de brouillons.
- Je ne m’occupe pas de politique, c’est comme si vous disiez je ne m’occupe pas de la vie.
- Quand je pense à tous les livres qu’il me reste à lire, j’ai la certitude d’être encore heureux.
- Il n’y a pas de synonymes. Il n’y a que des mots nécessaires, et le bon écrivain les connaît.
- Si l’on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce serait la salle d’attente. (Journal)
- Le bonheur, c’est d’être heureux, ce n’est pas de faire croire aux autres qu’on l’est. (Journal)
- Pour nous punir de notre paresse, il y a, outre nos insuccès, les succès des autres. (Journal)
- Je connais bien ma paresse. Je pourrais écrire un traité sur elle, si ce n’était un si long travail.
- La prudence n’est qu’une qualité : il ne faut pas en faire une vertu. (Le journal du 8 avril 1897)
- Si le temps ne changeait jamais, la moitié des hommes n’auraient aucun sujet de conversation.
- Nul n’est censé ignorer la Loi, mais il y a plus de deux cent mille lois. (Journal du 13 mai 1901)
- Si, au lieu de gagner beaucoup d’argent pour vivre, nous tâchions de vivre avec peu d’argent ?
- Les gens qui veulent suivre des règles m’amusent, car il n’y a dans la vie que de l’exceptionnel.
- On place ses éloges comme on place de l’argent, pour qu’ils nous soient rendus avec les intérêts.
- On ne fait pas ce qu’on veut, dit-on souvent. C’est on ne fait pas ce qu’on peut, qu’on devrait dire.
- Essaie de ne rien accepter des mains que tu n’aurais aucun plaisir à serrer si elles ne t’offraient rien.
- Au travail, le plus difficile, c’est d’allumer la petite lampe du cerveau. Après, ça brûle tout seul. (Journal)
- Sous prétexte que la perfection n’est pas de ce monde, ne gardez pas soigneusement tous vos défauts.
- Les mots sont la monnaie d’une phrase. Il ne faut pas que ça encombre. On a toujours trop de monnaie.
- Relis, relis, des choses que tu n’as pas comprises hier, tu seras tout étonné de les comprendre aujourd’hui.
- Il faut être discret quand on parle de son bonheur, et l’avouer comme si l’on se confessait d’un vol. (Journal)
- Le véritable courage consiste à être courageux précisément quand on ne l’est pas. (L‘écornifleur, XVI, 1892)
- Quand un homme dit « Je suis heureux », il veut bonnement dire : « J’ai des ennuis qui ne m’atteignent pas. »
- De voir les autres égoïstes, cela nous stupéfie, comme si nous seuls avions le droit de l’être et l’ardeur de vivre.
- Si je devais recommencer ma vie, je n’y voudrais rien changer. Seulement j’ouvrirais un peu plus grand les yeux.
- Les défauts de nos morts se fanent, leurs qualités fleurissent, leurs vertus éclatent dans le jardin de notre souvenir.
- Un homme intelligent arrive toujours à résoudre un théorème, pas toujours à réussir un poème. (Journal du 6 novembre 1901)
- Écrire. Le plus difficile, c’est de prendre la plume, de la tremper dans l’encre et de la tenir ferme au-dessus du papier. (Journal)
- Il n’est pas possible de dire la vérité, mais on peut faire des mensonges transparents : c’est à vous de voir au travers. (Journal)
- Pour peu qu’on tâche de se perfectionner, on voit les autres rapetisser, comme s’ils s’enfonçaient dans le sable. (Journal, 3 juillet 1894)
- Je ne désire rien du passé. Je ne compte plus sur l’avenir. Le présent me suffit. Je suis un homme heureux, car j’ai renoncé au bonheur.
- Deux hommes qui ne se connaissent pas sont capables, par amour-propre, de passer l’un à côté de l’autre, dans un désert, sans se saluer.
- Pour vivre tous les jours avec les mêmes personnes, il faut garder avec elles l’attitude qu’on aurait si on ne les voyait que tous les trois mois.
- Il faut qu’une phrase soit si claire, qu’elle fasse plaisir au premier coup, et, pourtant, qu’on la relise à cause du plaisir qu’elle a fait. (Journal, 16 mai 1903)
- Un père qu’on voit rarement, auquel on pense rarement, c’est encore quelque chose au-dessus de soi ; et c’est doux de sentir quelqu’un qui est plus haut, qui peut être un protecteur, qui nous est supérieur par l’âge, la raison, la responsabilité.
Courte biographie de Pierre-Jules Renard (1864-1910)
Écrivain français dit Jules Renard. Bachelier ès lettres en 1883 à Paris au lycée Charlemagne, il refuse de se présenter au concours de l’École normale supérieure. Il choisit plutôt d’écrire. Il fréquente les cafés littéraires parisiens où il fait la rencontre de Danièle Davyle, qui deviendra l’inspiration du personnage de Blanche dans « Le Plaisir de rompre ». En 1887, il commence l’écriture de « Les Cloportes » (qui sera publié après sa mort en 1919). Il écrit également des articles et des textes pour le « Mercure de France » qui paraîtront sous le titre de « Sourires pincés ». En 1900, il est élu conseiller municipal à Chaumot et obtient la Légion d’Honneur la même année. Il est de nouveau élu maire de Chitry en 1904 et en 1908. Quelques années avant sa mort, il devient membre de l’Académie Goncourt. Finalement, il décède de la artériosclérose à l’âge de 46 ans.
PUBLICATIONS, en ordre chronologique :
Poèmes et romans :
- Roses Les Bulles de sang (1886)
- Crime de village (1888)
- Sourires pincés (1890), lien externe wikisource
- L’Écornifleur (1892)
- La Lanterne sourde (1893)
- Coquecigrues (1893)
- Deux fables sans morale (1893)
- Le Coureur de filles (1894)
- Poil de carotte (1894), lien externe wikisource
- Histoires naturelles (1894)
- Le Vigneron dans sa vigne (1894), lien externe wikisource
- X… roman impromptu (1895)
- La Maîtresse (1896)
- Bucoliques (1898)
- Les Philippe (1907)
- Patrie (1907)
- Mots d’écrit (1908)
- Ragotte (1909)
- Nos frères farouches (1909)
- Causeries (1910)
- L’Œil clair (1913)
- Les Cloportes (1919)
Oeuvres théâtrales :
- La maîtresse (1896)
- Le Plaisir de rompre (1897)
- Le Pain de ménage (1898)
- Poil de Carotte (1900)
- Monsieur Vernet (1903)
- La Bigote (1909)
- Huit jours à la campagne (1912)
- Le Cousin de Rose (1927), lien externe wikisource
Journal :
- Journal, 1887-1910
Sujets complémentaires :