Le cadeau d‘une pensée est plus précieux que l‘or.
Il faut savoir tremper sa plume dans le bleu du ciel.
Celui qui travaille ne craint pas d‘être surpris en pantoufles.
On court à celui qu‘on aime. À celui qui nous aime, on marche.
Je peux éclairer le ciel, mais pas t‘obliger à regarder les étoiles.
Un fruit : si tu l‘as volé, tu l‘avales, si tu l‘as payé, tu le savoures.
Il y a plus de courage que de talent dans la plupart des réussites.
Ils n‘arrivent pas à se parler. Évidemment, l‘un rampe, l‘autre vole.
Après la sécheresse, la pluie tombe comme des applaudissements.
Vieillir, c‘est embêtant, mais c‘est la seule façon de vivre longtemps.
La peine de ma vie est d‘en avoir fait. (Le calepin d‘un flâneur, 1961)
La meilleure façon de tuer un homme, c‘est de le payer à ne rien faire.
Votre jolie lettre, madame, je la garderai comme une fleur dans un livre.
Un piano doit être un ami, c‘est-à-dire un confident qui essuie nos rages.
Tomber a été inventé pour se relever. Malheur à ceux qui ne tombent jamais.
Comme du grain en terre, laisse pourrir ton idée. Une tige en sortira peut-être.
Un ennuyeux s‘ennuie chez les clowns. Un joyeux s‘amuse aux enterrements.
Le bonheur, ça se prend pas de force, ça se mérite. (Le théâtre de village, 1951)
Chaque pomme est une fleur qui a connu l‘amour. (Le calepin d‘un flâneur, 1961)
Ce n‘est pas parce que je suis un vieux pommier que je donne de vieilles pommes.
L‘enfant laissé de bonne heure à ses propres forces, prend confiance en lui-même.
La mer n‘a pas sitôt posé une vague sur le rivage qu‘elle court en chercher une autre.
Je suis allé m‘asseoir où tu t‘es assise ce matin et j ‘ai entendu ce que tu avais pensé.
L‘amour se passe de cadeaux, mais pas de présence. (Le calepin d‘un flâneur, 1961)
Tu n‘as qu‘une vie, emploie-la à rendre légère celle de tes voisins. (Théâtre de village)
Peu importe son visage, si elle est intelligente, elle est jolie. (Le calepin d‘un flâneur, 1961)
Prévoir que dans la vie, il y a des périodes différentes, qui sont à l‘image de nos quatre saisons.
Il traîne à l‘arrière ou il court devant. Parfois, il marche un petit moment à nos côtés ; le bonheur.
Aider c‘est aimer, et l‘amour c‘est le point d‘or dans la nuit des hommes. (Le théâtre de village, 1951)
La vie : on se lève, on part au pas puis au trot, puis au galop puis au trot, puis au pas puis on se recouche.
Si tu refuses de discuter avec les sots, tu ne discuteras plus avec personne. (Le calepin d‘un flâneur, 1961)
On quitte son pays pour les mêmes raisons qu‘on quitte la maison de son père. (Le calepin d‘un flâneur, 1961)
Durant l‘absence de pluie, ce sont les jeunes arbres qui jaunissent les premiers. Les vieux ont des cachettes souterraines qu‘on appelle expérience.
Parfois, celui qui va se noyer reçoit le tube d‘oxygène qui le sauve ; ainsi le malade : une lettre, comme un petit tube d‘air, le fait respirer comme avant.
Dormir au son de la pluie qui tombe sur la tôle de sa cabane. Et le riche, qui faisait le tour du monde d‘un palace à l‘autre, avoua ne pas connaître cela.
Avec des armes, de la brutalité, des tanks, des bombes, il est facile de conquérir un pays pauvre. Ce qui est difficile, c‘est de conquérir le peuple qui y vit.
Le rêve est une usine invisible où l‘on se retire quelques heures par semaine. Le danger, c‘est que les portes se referment derrière vous, quand vous y êtes.
Chaque cellule du cerveau est un petit tiroir vide à la naissance. À la mort, quelques tiroirs sont pleins, beaucoup sont coincés, d‘autres enflés, mais la plupart sont toujours vides.