Les 120 meilleures citations de Sigmund FREUD en 14 catégories
- Celui qui aime devient humble. Ceux qui aiment ont, pour ainsi dire, mis de côté une partie de leur narcissisme.
- Quand une relation amoureuse est à son apogée, il n’y a pas de place pour l’intérêt dans le reste du monde. Il suffit que les amants se rencontrent.
- Il est toujours possible de lier les uns aux autres dans l’amour une assez grande foule d’hommes, si seulement il en reste d’autres à qui manifester de l’agression. ~ (Le malaise dans la culture, 1930)
- Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons, jamais plus irrémédiablement malheureux que si nous avons perdu la personne aimée et son amour. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- Le bonheur est un rêve d’enfant réalisé à l’âge adulte.
- L’homme civil a troqué un peu de son bonheur contre un peu de sécurité.
- On travaille avec tous au bonheur de tous. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- Nos facultés de bonheur sont limitées, il nous est moins difficile de faire l’expérience du malheur. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- Il y a quantité de chemins pour conduire au bonheur, mais il n’en est point qui y mène à coup sûr. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- La question du but de la vie humaine a été posée d’innombrables fois ; elle n’a jamais encore reçu de réponse satisfaisante. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- La liberté individuelle n’est nullement un produit culturel. ~ (Totem et Tabou, 1913)
- La civilisation commence quand une personne furieuse choisit un mot au lieu d’un rocher.
- Le premier être humain à jeter une insulte, plutôt qu’une pierre est le fondateur de la civilisation.
- La civilisation doit tout mettre en œuvre pour limiter l’agressivité humaine. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- Le barbare, il faut bien l’avouer, n’a pas de peine à bien se porter, tandis que pour les civilisés, c’est là une lourde tâche. ~ (Abrégé de psychanalyse)
- Il existe infiniment plus d’hommes qui acceptent la civilisation en hypocrites que d’hommes vraiment et réellement civilisés. ~ (Essais de psychanalyse, 1927)
- La civilisation est quelque chose d’imposé à une majorité récalcitrante par une minorité ayant compris comment s’approprier les moyens de puissance et de coercition.
- Le maintien de la civilisation offre la possibilité d’obtenir de chaque nouvelle génération une nouvelle transformation des penchants, condition d’une civilisation meilleure.
- Par suite de cette hostilité primaire qui dresse les hommes les uns contre les autres, la Société civilisée est constamment menacée de ruine. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- On ne peut se défendre de l’impression que les hommes mesurent communément selon des étalons faux, qu’ils désirent pour eux-mêmes le pouvoir, le succès et la richesse, les admirent chez les autres, mais sous-estiment les vraies valeurs de la vie. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- Le problème consiste à écarter l’obstacle le plus grand rencontré par la civilisation, à savoir l’agressivité constitutionnelle de l’être humain contre autrui : d’où l’intérêt tout particulier du plus récent des commandements du Surmoi collectif : ’Aime ton prochain comme toi-même’. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- Sans l’hypothèse d’une âme collective, d’une continuité de la vie psychique de l’homme qui permet de ne pas tenir compte des interruptions des actes psychiques résultant de la disparition des existences individuelles, la psychologie collective, la psychologie des peuples ne saurait exister. ~ (Totem et Tabou, 1913)
- La justice sociale signifie qu’on se refuse à soi-même beaucoup de choses, afin que les autres y renoncent à leur tour ou, ce qui revient au même, ne puissent pas les réclamer. C’est cette revendication d’égalité qui constitue la racine de la conscience sociale et du sentiment du devoir. ~ (Psychologie collective et analyse du Moi, 1921)
- Lorsqu’on abolira la propriété privée, qu’on rendra toutes les richesses communes et que chacun pourra participer aux plaisirs qu’elles procurent, la malveillance et l’hostilité qui règnent parmi les hommes disparaîtront. Comme tous les besoins seront satisfaits, nul n’aura plus aucune raison de voir un ennemi en autrui, tous se plieront bénévolement à la nécessité du travail. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- La vie des êtres humains entre eux ne devient possible qu’à partir du moment où il se trouve une majorité plus forte que tout individu et faisant bloc face à tout individu. Le pouvoir de cette communauté s’oppose dès lors en tant que ’droit’ au pouvoir individuel, condamné comme ’violence’. C’est le remplacement du pouvoir de l’individu par celui de la communauté qui constitue le pas décisif vers la civilisation. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- La question du sort de l’espèce humaine me semble se poser ainsi : le progrès de la civilisation saura-t-il, et dans quelle mesure, dominer les perturbations apportées à la vie en commun par les pulsions humaines d’agression et d’autodestruction ? Les hommes d’aujourd’hui ont poussé si loin la maîtrise des forces de la nature qu’avec leur aide il leur est devenu facile de s’exterminer mutuellement jusqu’au dernier. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- […] il y aurait un indubitable avantage à laisser Dieu tout à fait hors du jeu et à admettre honnêtement l’origine purement humaine de tous les dispositifs et prescriptions culturels. En même temps que le caractère sacré revendiqué par les commandements et lois, tomberaient aussi leur rigidité et leur immutabilité. Les hommes pourraient comprendre que ceux-ci ont été créés non pas tant pour les dominer que bien plutôt pour servir leurs intérêts, ils établiraient avec eux un rapport plus amical, se fixant pour but, au lieu de les abolir, de seulement les améliorer. ~ (L’avenir d’une illusion)
- L’appétit de pouvoir que manifeste la classe régnante d’un État contrecarre une limitation de ses droits de souveraineté. Cet « appétit politique de puissance » trouve souvent un aliment dans les prétentions dont l’effort économique se manifeste de façon matérielle. Je songe particulièrement ici à ce groupe que l’on trouve au sein de chaque peuple et qui, peu nombreux mais décidé, peu soucieux des expériences et des facteurs sociaux, se compose d’individus pour qui la guerre, la fabrication et le trafic des armes ne représentent rien d’autre qu’une occasion de retirer des avantages particuliers, d’élargir le champ de leur pouvoir personnel. ~ (Pourquoi la guerre ?, 1922)
- La conscience est la conséquence du renoncement aux pulsions. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- Rentre en toi-même profondément et apprends d’abord à te connaître. ~ (Le moi n’est pas maître dans sa propre maison)
- Certains actes en apparence non intentionnels sont en fait parfaitement motivés et déterminés par des raisons qui échappent à la conscience.
- Notre conscience, loin d’être le juge implacable dont parlent les moralistes, est, par ses origines, de « l’angoisse sociale » et rien de plus. ~ (Essais de psychanalyse, 1927)
- Qu’est-ce en effet que la « conscience » (bonne ou mauvaise) ? D’après le témoignage même de la langue, la conscience s’applique à ce qu’on sait de la façon la plus certaine. Il y a même des langues où il existe à peine une distinction entre la conscience morale et la conscience, au sens de la connaissance. ~ (Totem et Tabou)
- Une fête est un excès permis, voire ordonné. ~ (Totem et Tabou, IV, 1913)
- L’homme énergique et qui réussit, c’est celui qui parvient à transformer en réalités les fantaisies du désir. ~ (Cinq leçons sur la psychanalyse, 1909)
- Les désirs insatisfaits sont les forces motrices des fantaisies, et chaque fantaisie particulière est l’accomplissement d’un désir, un correctif de la réalité non satisfaisante. ~ (L’inquiétante étrangeté et autres essais, 1919)
- En fait nous ne pouvons renoncer à rien, nous ne faisons que troquer une chose contre une autre ; ce qui paraît être un renoncement est en réalité une substitution ou subrogation. ~ (L’inquiétante étrangeté et autres essais, 1919)
- Celui qui est parvenu à accepter sans critique toutes les absurdités que lui offrent les doctrines religieuses, et même à fermer les yeux sur leurs mutuelles contradictions, n’est pas quelqu’un dont la faiblesse de pensée doive nous surprendre outre mesure. Or nous n’avons pas d’autres moyens pour dominer nos pulsions que notre intelligence. Comment peut-on attendre de personnes qui se trouvent sous la domination d’interdits de penser qu’ils accèdent à l’idéal psychologique, au primat de l’intelligence ? ~ (L’avenir d’une illusion)
- L’origine des névroses est à chercher dans des traumatismes apparus durant l’enfance.
- Toutes tendances perverses plongent par leurs racines dans l’enfance. ~ (Introduction à la psychanalyse, 1917)
- L’enfant s’aime tout d’abord ; il n’apprend que plus tard à aimer les autres. ~ (Introduction à la psychanalyse, XIII, 1917)
- Si l’humanité était capable de s’instruire par l’observation directe des enfants, j’aurais pu m’épargner la peine d’écrire ce livre.
- L’impression d’être trompé par les grandes personnes contribue beaucoup à l’isolement de l’enfant. ~ (Introduction à la psychanalyse, XX, 1917)
- On pourrait définir le traitement psychanalytique comme une éducation progressive pour surmonter chez chacun de nous les résidus de l’enfance.
- La disposition des enfants à une perversion polymorphe peut être considérée comme la source d’un grand nombre de nos vertus. ~ (Essais de psychanalyse, 1927)
- Pensez au contraste attristant qui existe entre l’intelligence rayonnante d’un enfant bien portant et la faiblesse mentale d’un adulte moyen. ~ (L’avenir d’une illusion, 1927)
- À mon avis, il faudrait très longtemps à un enfant non influencé pour qu’il commence à se faire des idées sur Dieu et les choses au-delà de ce monde. Peut-être ces idées emprunteraient-elles alors les mêmes voies que celles qu’elles ont prises chez ses aïeux, mais on n’attend pas que ce développement ait lieu, on lui sert les doctrines religieuses à un moment où il n’a encore ni intérêt pour elles, ni la capacité d’en saisir la portée. ~ (L’avenir d’une illusion)
- Les souvenirs oubliés ne sont pas perdus.
- L’inconscient de l’être humain peut réagir à l’autre sans passer par le conscient.
- Les œuvres d’art sont les satisfactions imaginaires de désirs inconscients, tout comme les rêves.
- L’inconscient est le psychique lui-même et son essentielle réalité. ~ (L’interprétation des rêves, 1900)
- Les émotions inexprimées ne meurent jamais. Ils sont enterrés vivants et repartent plus tard de façon plus laide.
- L’inconscient est la véritable réalité psychique, dans sa nature intime, et il est aussi inconnu pour nous que la réalité du monde extérieur.
- Qu’une chose se passe dans ton âme ou que tu en sois de plus averti, voilà qui n’est pas la même chose. ~ (Essais de psychanalyse appliquée)
- La volonté et le libre arbitre sont des leurres, notre vie nous échappe, elle est en réalité mue par des forces obscures et irrépressibles : l’inconscient.
- Le refoulement d’une intention de dire quelque chose constitue la condition indispensable d’un lapsus. ~ (Introduction à la psychanalyse, 1916-1917)
- L’hypothèse de l’inconscient est nécessaire et légitime, et …. nous possédons de multiples preuves de l’existence de l’inconscient. ~ (Métapsychologie, 1915)
- Ainsi une représentation inconsciente est une représentation que nous ne percevons pas, mais dont nous sommes prêts à admettre l’existence à partir d’autres preuves ou d’autres signes. ~ (Métapsychologie, 1915)
- Il existe deux variétés d’inconscient : les faits psychiques latents, mais susceptibles de devenir conscients, et les faits psychiques refoulés qui, comme tels et livrés à eux-mêmes, sont incapables d’arriver à la conscience. Les faits psychiques latents … sont des faits préconscients, et nous réservons le nom d’inconscients aux faits psychiques refoulés. ~ (Essais de psychanalyse)
- Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prêt à accepter la mort. ~ (Essais de psychanalyse, 1927)
- Au fond, personne ne croit à sa propre mort, et dans son inconscient, chacun est persuadé de son immortalité.
- Rendre la vie supportable est le premier devoir du vivant. ~ (Considérations actuelles sur la guerre et la mort, 1915)
- Aucun mortel ne peut garder un secret. Si les lèvres restent silencieuses, ce sont les doigts qui parlent. La trahison suinte par tous les pores de sa peau.
- La croyance à la nécessité interne de la mort n’est peut-être qu’une de ces nombreuses illusions que nous nous sommes créées pour nous rendre ’supportable le fardeau de l’existence’. ~ (Essais de psychanalyse, 1923
- Nous insistons toujours sur le caractère occasionnel de la mort : accident, maladie, infection, profonde vieillesse, révélant ainsi nettement notre tendance à dépouiller la mort de tout caractère de nécessité, à en faire un événement purement accidentel. ~ (Considérations actuelles sur la guerre et la mort, 1915)
- L’autoanalyse est réellement impossible… S’il en était autrement, il n’y aurait pas de maladie. ~ (Correspondance)
- La psychanalyse est un outil qui doit donner au moi la possibilité de conquérir progressivement le ça. ~ (Malaise dans la culture, 1929)
- La psychanalyse veut promouvoir à la reconnaissance consciente ce qui dans la vie de l’âme est refoulé. ~ (Sur la psychanalyse : cinq leçons, 1910)
- Toute la tâche du traitement psychanalytique pouvait être résumée dans la formule : transformer tout l’inconscient pathogénique en conscient. ~ (Introduction à la psychanalyse)
- La psychanalyse par elle-même n’est ni pour ou contre la religion ; c’est l’instrument impartial qui peut servir au clergé comme au monde laïque lorsqu’il n’est utilisé que pour libérer les gens de leur souffrance. ~ (Correspondance au pasteur Pfister)
- En psychanalyse, le malade apporte le concours de ses efforts conscients contre sa résistance, car il a un avantage à attendre de l’examen : la guérison ; le criminel en revanche ne coopère pas avec vous, il travaillerait contre son moi tout entier. ~ (L’inquiétante étrangeté et autres essais, 1919)
- L’humour ne se résigne pas, il défie.
- L’incapacité à tolérer l’ambiguïté est la racine de toutes les névroses.
- Les hommes, en général, ne sont pas sincères, ils ne se montrent pas tels qu’ils sont.
- L’humour a non seulement quelque chose de libérateur, mais encore quelque chose de sublime et d’élevé.
- En plaisantant on peut tout dire, même la vérité. ~ (Considérations actuelles sur la guerre et la mort, 1915)
- Le pire égoïste est celui à qui il n’est jamais venu à l’esprit qu’il pourrait en être un. ~ (Lieux, visages, objets)
- La science moderne n’a pas encore produit de médicament rassurant aussi efficace que quelques mots gentils.
- L’homme possède la faculté dangereuse d’inciter les autres à suivre son exemple. ~ (Totem et Tabou, II, 1913)
- Les hommes sont forts, tant qu’ils défendent une idée forte ; ils deviennent impuissants, dès qu’ils veulent s’y opposer. ~ (Cinq leçons sur la psychanalyse, 1909)
- L’homme est rarement tout à fait bon ou mauvais, le plus souvent bon dans telle relation, mauvais dans telle autre ou bon dans telle circonstance et dans telle autre franchement mauvais. ~ (Considérations actuelles sur la guerre et la mort, 1915)
- J’ai cherché une thérapie, je n’ai pas voulu fonder une religion.
- Le Dieu de chaque homme est à l’image du père, le rapport personnel à Dieu dépend du rapport au père charnel, il oscille et se transforme avec ce dernier, et Dieu n’est au fond qu’un père élevé au rang supérieur. ~ (Totem et tabou, 1913)
- L’homme de croyance et de piété est éminemment protégé contre le danger de certaines affections névrotiques ; l’adoption de la névrose universelle le dispense de la tâche de former une névrose personnelle. ~ (L’avenir d’une illusion, 1927)
- Il serait certes très beau qu’il y eut un Dieu créateur du monde et une Providence pleine de bonté, un ordre moral de l’univers et une vie future, mais il est cependant très curieux que tout cela soit exactement ce que nous pourrions nous souhaiter à nous-mêmes. ~ (L’avenir d’une illusion)
- La raison dernière du besoin de religion m’a frappé comme étant le désemparement infantile, tellement plus grand chez l’homme que chez les animaux. À partir de ce moment, il ne peut se représenter le monde sans parents, et s’octroie un Dieu juste et une nature bonne. ~ (L’avenir d’une illusion)
- Dès lors que l’homme en cours de croissance remarque qu’il est voué à rester toujours un enfant, qu’il ne peut se passer de protection contre les surpuissances étrangères, il confère à celles-ci les traits de la figure paternelle, il se crée des dieux dont il a peur, qu’il cherche à se gagner et auxquels il transfère néanmoins le soin de sa protection. ~ (L’avenir d’une illusion)
- La religion serait la névrose de contrainte universelle de l’humanité ; comme celle de l’enfant, elle serait issue du complexe d’Œdipe, de la relation au père. Selon cette conception, il serait à prévoir que se détourner de la religion doit s’effectuer avec la fatale inexorabilité d’un processus de croissance et que nous nous trouvons aujourd’hui même au beau milieu de cette phase de développement. ~ (L’avenir d’une illusion)
- Ce fondement rationnel de l’interdit du meurtre, nous ne le communiquons pas, mais nous affirmons que c’est Dieu qui a édicté l’interdit. Nous osons donc deviner ses intentions et nous trouvons que lui non plus ne veut pas que les hommes s’exterminent les uns les autres. En procédant ainsi, nous revêtons l’interdit culturel d’une solennité toute particulière, non sans risque de faire dépendre son observance de la croyance en Dieu. ~ (L’avenir d’une illusion)
- Il n’y a aucune instance au-dessus de la raison. Si la vérité des doctrines religieuses est dépendante d’une expérience vécue intérieure qui témoigne de cette vérité, que faire des nombreux hommes qui n’ont pas vécu une expérience si rare ? On peut réclamer de tous les hommes qu’ils appliquent le don de la raison qui est en leur possession, mais on ne peut édifier un devoir valable pour tous sur un motif qui n’existe que chez un très petit nombre. ~ (L’avenir d’une illusion)
- Dans les temps passés les représentations religieuses ont exercé sur l’humanité, malgré leur manque incontestable d’accréditation, la plus forte des influences. […] Celles-ci, qui se donnent comme des dogmes, ne sont pas des précipités de l’expérience ou des résultats ultimes de la pensée, ce sont des illusions, accomplissements des souhaits les plus anciens, les plus forts et les plus pressants de l’humanité ; le secret de leur force, c’est la force de ces souhaits. ~ (L’Avenir d’une illusion)
- Dans la phase animiste, c’est à lui-même que l’homme attribue la toute-puissance ; dans la phase religieuse, il l’a cédée aux dieux, sans toutefois y renoncer sérieusement, car il s’est réservé le pouvoir d’influencer les dieux de façon à les faire agir conformément à ses désirs. Dans la conception scientifique du monde, il n’y a plus place pour la toute-puissance de l’homme, qui a reconnu sa petitesse et s’est résigné à la mort, comme il s’est soumis à toutes les nécessités naturelles. ~ (Totem et tabou, 1913)
- Lorsqu’il s’agit de questions de religion, les hommes se rendent coupables de toutes les malhonnêtetés possibles. Les philosophes étirent la signification des mots jusqu’à ce que ceux-ci conservent à peine quelque chose de leur sens d’origine, ils appellent Dieu quelque vague abstraction qu’ils se sont créée et les voilà désormais, à la face du monde, déistes, croyants en Dieu, ils peuvent s’enorgueillir d’avoir reconnu un concept de Dieu plus élevé plus pur, bien que leur Dieu ne soit plus qu’une ombre sans substance… ~ (L’avenir d’une illusion)
- Elles [les doctrines religieuses] sont toutes des illusions, indémontrables, nul ne saurait être contraint de les tenir pour vraies, d’y croire. Quelques-unes d’entre elles sont tellement invraisemblables, tellement en contradiction avec tout ce que notre expérience nous a péniblement appris de la réalité du monde, que l’on peut – tout en tenant compte des différences psychologiques – les comparer aux idées délirantes. On ne peut pas juger de la valeur de la réalité de la plupart d’entre elles. Tout comme elles sont indémontrables, elles sont irréfutables. ~ (L’avenir d’une illusion)
- La religion porte préjudice à ce jeu d’adaptation et de sélection en imposant uniformément à tous ses propres voies pour parvenir au bonheur et à l’immunité contre la souffrance. Sa technique consiste à rabaisser la valeur de la vie et à déformer de façon délirante l’image du monde réel, démarches qui ont pour postulat l’intimidation de l’intelligence. À ce prix, en fixant de force ses adeptes à un infantilisme psychique et en leur faisant partager un délire collectif, la religion réussit à épargner à quantité d’être humain une névrose individuelle, mais c’est à peu près tout. ~ Anonyme
- Tout rêve est réalisation de désir.
- Le rêve est la satisfaction d’un désir.
- Le rêve est le gardien du sommeil, et non son ennemi. ~ (La Science des rêves)
- Le rêve ne pense ni ne calcule ; d’une manière générale il ne juge pas : il se contente de transformer.~ (sans référence)
- On a beau rêver de boissons : quand on a réellement soif, il faut se réveiller pour boire. ~ (Introduction à la psychanalyse, XIV, 1917)
- L’interprétation des rêves est la voie royale qui mène à la connaissance de l’inconscient dans la vie psychique. ~ (Science des rêves, 1926)
- Dans les temps que nous pouvons nommer pré-scientifiques, les hommes n’étaient pas embarrassés pour expliquer le rêve. ~ (Sur le rêve, 1900)
- Le rêveur ne déchiffre pas plus le sens de ses rêves que l’hystérique ne pénètre la signification de ses symptômes. ~ (Cinq leçons sur la psychanalyse,1909)
- Le rêveur a à sa disposition le mode d’expression symbolique qu’il ne connaît ni ne reconnaît à l’état de veille. ~ (Introduction à la psychanalyse, 1916-1917)
- Le rêve a pour fonction d’être le gardien du sommeil, qu’il résulte de la rencontre de deux tendances opposées, dont l’une, le besoin de sommeil, reste constante, tandis que l’autre cherche à satisfaire une excitation psychique. ~ (Introduction à la psychanalyse, 1916-1917)
- L’essentiel dans le rêve, ce sont les idées dont il se compose, et non les faits, et ces idées ont toujours un sens, sont cohérentes et disposées selon un certain ordre. Mais leur ordre et leur disposition diffèrent totalement de ce que notre souvenir retrouve dans le contenu manifeste du rêve. ~ (Totem et Tabou)
- […]Rêve apparemment tout à fait insignifiant où apparaissent des nombres. Elle veut payer une chose quelconque ; sa fille sort 3 florins 65 kreuzers de son porte-monnaie ; elle dit : « Qu’est-ce que tu fais? Cela ne coûte que 21 kreuzers. » […] Les chiffres du rêve prennent une signification lorsqu’on se souvient que le temps c’est de l’argent. ~ (Sur le rêve, 1900)
- J’ai encore constaté, dans l’analyse des rêves que l’inconscient se sert, surtout pour représenter les complexes sexuels, d’un certain symbolisme qui, parfois, varie d’une personne à l’autre, mais qui a aussi des traits généraux et se ramène à certains types de symboles, tels que nous les retrouvons dans les mythes et dans les légendes. ~ (Cinq leçons sur la psychanalyse, 1909)
- Le besoin sexuel, loin d’unir les hommes, les divise. ~ (Totem et Tabou, IV, 1913)
- Le caractère normal de la vie sexuelle est assuré par la conjonction vers l’objet et le but sexuels de deux courants, celui de la tendresse et celui de la sensualité. ~ (Trois essais sur la théorie de la sexualité, 1905)
- Il me paraît indiscutable que l’idée du »beau » a ses racines dans l’excitation sexuelle, et qu’originairement, il ne désigne pas autre chose que ce qui excite sexuellement. ~ (Trois essais sur la théorie de la sexualité, 1905)
- L’émotion esthétique dérive de la sphère des sensations sexuelles ; elle serait un exemple typique de tendance inhibée quant au but. Primitivement la « beauté » et le « charme » sont des attributs de l’objet sexuel. Il y a lieu de remarquer que les organes génitaux en eux-mêmes, dont la vue est toujours excitante, ne sont pourtant presque jamais considérés comme beaux. En revanche, un caractère de beauté s’attache, semble-t-il, à certains signes sexuels secondaires. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- L’écriture est le langage de l’absent. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- Il faut avoir l’humilité de refouler ses sympathies et antipathies si l’on veut connaître la réalité des choses de ce monde.
- Je crois au hasard extérieur (réel) mais je ne crois pas au hasard intérieur (psychique). C’est le contraire du superstitieux. ~ (Psychopathologie de la vie quotidienne, 1901)
- Non, la science n’est pas une illusion. Mais ce serait une illusion de croire que nous puissions trouver ailleurs ce qu’elle ne peut pas nous donner. ~ (L’avenir d’une illusion, 1927)
- Les poètes et les romanciers sont de précieux alliés. Ils sont, dans la connaissance de l’âme, nos maîtres à tous, hommes vulgaires, car ils s’abreuvent à des sources que nous n’avons pas encore rendues accessibles à la science.
- Sans doute sont-elles indispensables, mais rivalité n’est pas nécessairement hostilité ; c’est simplement abuser de la première que d’en prendre prétexte pour justifier la seconde. Sans véritables défis, il ne peut y avoir de réels progrès. ~ (Malaise dans la civilisation, 1929)
- Je ne cesse d’envier les physiciens et les mathématiciens qui sont sûrs de leur fait. Moi, je plane, pour ainsi dire, dans les airs. Les faits psychiques semblent non mesurables et le demeureront probablement toujours. ~ (Cité par Albert Plé dans Freud et la morale, 1969)
- Les illusions nous rendent le service de nous épargner des sentiments pénibles et de nous permettre d’éprouver à leur place des sentiments de satisfaction. Aussi devons-nous nous attendre à ce qu’elles en viennent un jour à se heurter contre la réalité, et le mieux que nous ayons à faire, c’est d’accepter leur destruction sans plaintes ni récriminations.
1) Citations de Freud sur l’amour :
2) Citations de Freud sur le bonheur :
3) Citations de Freud sur la civilisation :
4) Citations de Freud sur la conscience :
5) Citations de Freud sur le désir :
6) Citations de Freud sur l’enfance :
7) Citations de Freud sur l’inconscient :
8) Citations de Freud sur la mort :
9) Citations de Freud sur la psychanalyse :
10) Citations de Freud sur les relations humaines :
11) Citations de Freud sur la religion :
12) Citations de Freud sur les rêves :
13) Citations de Freud sur la sexualité :
14) Autres citations de Freud :
Biographie de Sigmund Freud (1856-1939) :
Sigmund Freud était un médecin neurologue d’origine autrichienne, célèbre pour être le fondateur de la psychanalyse. En 1873, il entre à l’Université de Vienne. Il y devient docteur en médecine en 1881. Par la suite, il obtient une bourse et part en France afin de poursuivre ses études auprès du professeur Jean-Martin Charcot, l’un des neurologues les plus renommés de l’époque. Juste avant la fin du XIXe siècle, il développe sa nouvelle approche basée sur l’exploration de la vie psychique consciente et inconsciente : la Psychanalyse. Cette méthode a pour objectif de traiter les troubles psychiques médicalement inexplicables à l’époque. La théorie de Freud du conscient, du préconscient et de l’inconscient est une véritable révolution dans la représentation du psychisme. Grâce à son auto-analyse, il décrit le principe de refoulement, le complexe d’Œdipe, la théorie du transfert, puis celle de l’interprétation des rêves. Ce dernier sujet est l’objet d’une publication célèbre : L’interprétation des rêves en 1900. En 1920, Freud écrit Au-delà du principe de plaisir. Un autre ouvrage majeur qui théorise les pulsions de vie et de mort. Atteint en 1923 d’un cancer, il réussit malgré tout à poursuivre sa pratique médicale et la diffusion de la psychanalyse. Mais la montée du nazisme a pour effet que ses œuvres sont brûlées à Berlin en 1934. Il est forcé de s’enfuir à Londres en 1938. Il y meurt peu de temps après à 83 ans. Œuvres importantes en ordre de parution :
– Études sur l’hystérie, 1895
– L’Interprétation des rêves, 1899 (PDF, lien externe)
– Trois Essais sur la théorie sexuelle, 1905
– Actes obsédants et exercices religieux, 1907 (PDF, MS WORD et Rich, lien externe)
– Cinq leçons sur la psychanalyse, 1909
– Totem et Tabou, 1913
– Métapsychologie, 1915
– Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort, 1915 (PDF, MS WORD et Rich, lien externe)
– Introduction à la psychanalyse, 1917
– Au-delà du principe de plaisir, 1920 (PDF, MS WORD et Rich, lien externe)
– Psychologie collective et analyse du moi, 1921
– Le Moi et le Ça, 1923
– Psychanalyse et médecine, 1925 (PDF, MS WORD, Rich et EPUB, lien externe)
– Malaise dans la civilisation, 1929
Sujets complémentaires :