265 citations d’Antoine de Saint-Exupéry
- 1) Citadelle
- 2) Courrier sud
- 3) Le Petit Prince
- 4) Pilote de guerre
- 5) Terre des hommes
- 6) Vol de nuit
- 7) Les carnets
- 8) Lettres à l’inconnue
- 9) Lettre à un otage
- 10) Reportage La Paix ou la Guerre ?
- 11) Reportages sur la Guerre d’Espagne
- 12) Autres citations
- Courte biographie
- Annexe : Liste des oeuvres
- Sujets complémentaires
- Je suis la vie et j’organise.
- Le temps te construit des racines.
- Qui aime le bien est indulgent au mal.
- L’instinct essentiel est l’instinct de la permanence.
- Ce qui importe, c’est d’aller vers et non d’être arrivé.
- Créer, c’est créer l’être et toute création est inexprimable.
- La vérité leur est venue comme l’effacement d’une question.
- L’essentiel n’est point des choses, mais du sens des choses.
- Connaître une vérité peut-être n’est-ce que la voir en silence.
- L’homme est faculté d’amour mais il l’est aussi de souffrance.
- L’homme est ainsi fait qu’il ne se réjouit que de ce qu’il forme.
- L’espace de l’esprit, là où il peut ouvrir ses ailes, c’est le silence.
- Le bonheur, quand tu as créé, t’est accordé comme récompense.
- Tu es nœud de relations et rien d’autre. Et tu existes par tes liens.
- L’amour véritable commence là où tu n’attends plus rien en retour.
- Les rites sont dans le temps ce que la demeure est dans l’espace.
- Il est facile de combler celui-là qui n’a point d’espace dans le cœur.
- Tu ne t’augmentes que de ce que tu transformes, car tu es semence.
- Dans le silence seul, la vérité de chacun se noue et prend des racines.
- Les hommes dans les grandes choses ne cèdent qu’à de grandes forces.
- Celui-là qui se plaint que le monde lui a manqué, c’est qu’il a manqué au monde.
- N’espère rien de l’homme s’il travaille pour sa propre vie et non pour son éternité.
- Ils ne trouvent pas le sens des choses parce qu’il n’est point à trouver, mais à créer.
- Quand tu te donnes, tu reçois plus que tu ne donnes. Car tu n’étais rien et tu deviens.
- Vous n’avez le droit d’éviter un effort qu’au nom d’un autre effort, car vous devez grandir.
- Je n’aime pas les sédentaires du cœur. Ceux-là qui n’échangent rien ne deviennent rien.
- Celui qui règne, s’il ne règne point d’abord sur son propre corps, n’est qu’usurpateur ridicule.
- L’ordre est le signe de l’existence et non sa cause. L’ordre pour l’ordre est caricature de la vie.
- Je vaux ce que je suis dans chaque instant et le fruit ne naît point qui a négligé quelque étapes.
- Si tu veux comprendre le mot bonheur, il faut l’entendre comme récompense et non comme but.
- À raison quiconque accepte la destruction de son urne de chair pour sauver le dépôt qui s’y trouve enfermé.
- La pierre n’a point d’espoir d’être autre chose qu’une pierre. Mais, de collaborer, elle s’assemble et devient temple.
- Regarde mes jardins où les jardiniers vont dans l’aube pour créer le printemps, ils ne discutent point sur les pistils ni les corolles : ils sèment des graines.
- Car l’amour véritable ne se dépense point. Plus tu donnes, plus il te reste. Et si tu vas puiser à la Fontaine véritable, plus tu puises plus elle est généreuse.
- Préparer l’avenir ce n’est que fonder le présent. Il n’est jamais que du présent à mettre en ordre. À quoi bon discuter cet héritage. L’avenir, tu n’as point à le prévoir, mais à le permettre.
- Ne confonds pas l’amour avec le délire de la possession, lequel apporte les pires souffrances. L’amour véritable est un don, pur, mais un don de chacun à l’autre dans le respect de ce qu’il a encore à donner.
- Je te bâtis non pour que tu sois perpétuellement alimenté, mais pour que tu sois route bien tracée, porte bien ouverte, temple bien bâti pour recevoir. Je te veux instrument de musique attendant le musicien.
- J’interdis aux marchands de vanter trop leurs marchandises. Car ils se font vite pédagogues et t’enseignent comme but ce qui n’est par essence qu’un moyen, et te trompant ainsi sur la route à suivre les voilà bientôt qui te dégradent, car si leur musique est vulgaire ils te fabriquent pour te la vendre une âme vulgaire. Or, s’il est bon que les objets soient fondés pour servir les hommes il serait monstrueux que les hommes fussent fondés pour servir de poubelles aux objets.
- Ils croupissaient dans l’illusion du bonheur qu’ils tiraient de biens possédés. Alors que le bonheur n’est que chaleur des actes et contentement de la création. Ceux qui n’échangent plus rien d’eux-mêmes et reçoivent d’autrui leur nourriture, fût-elle la mieux choisie et la plus délicate, ceux-là mêmes qui subtils, écoutent les poèmes étrangers sans écrire leurs propres poèmes, jouissent de l’oasis sans la vivifier, usent des cantiques qu’on leur fournit, ceux-là s’attachent d’eux-mêmes à leurs râteliers dans l’étable et, réduits au rôle de bétail, sont prêts pour l’esclavage.
- Aimer c’est naître.
- Veille tes amours comme un berger.
- Vivre, sans doute, c’est autre chose.
- Une armée sans foi ne peut conquérir.
- Rien n’est aussi menacé que l’espérance !
- La seule vérité est peut-être la paix des livres.
- Il faut autour de soi, pour exister, des réalités qui durent.
- Nous sommes les maîtres des choses quand les émotions nous répondent.
- Si je trouve une formule qui m’exprime, qui me rassemble, pour moi ce sera vrai.
- Chaque jour, pour l’ouvrier, qui commence à bâtir le monde, le monde commence.
- L’immobilité saisit, chaque seconde plus grave comme une syncope, puis la vie repart.
- Quand on s’abandonne, on ne souffre pas. Quand on s’abandonne même à la tristesse, on ne souffre plus.
- Nous étions perdus aux confins du monde, car nous savions déjà que voyager, c’est avant tout changer de chair.
- Les bras de l’amour vous contiennent avec votre présent, votre passé, votre avenir, les bras de l’amour vous rassemblent.
- C‘est véritablement utile puisque c‘est joli.
- On n‘est jamais content là où on est. (Chap. XXII)
- Les vaniteux n‘entendent jamais que les louanges.
- Les enfants seuls savent ce qu‘ils cherchent. (Chap. XXII)
- C‘est tellement mystérieux, le pays des larmes. (Chap. VII)
- Pour les vaniteux, les autres hommes sont des admirateurs.
- C’est triste d’oublier un ami. Tout le monde n’a pas eu un ami.
- Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner. (Chap. X)
- On ne connaît que les choses que l‘on apprivoise. (Chap. XXI)
- On ne voit bien qu‘avec le cœur. L‘essentiel est invisible pour les yeux.
- Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde.
- Quand on veut faire de l‘esprit, il arrive qu‘on mente un peu. (Chap. XVII)
- On risque de pleurer un peu si l‘on s‘est laissé apprivoiser… (Chap. XXV)
- Quand le mystère est trop impressionnant, on n‘ose pas désobéir. (Chap. II)
- Les étoiles sont éclairées pour que chacun puisse un jour retrouver la sienne.
- Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. (Chap. XXI)
- Ce qui embellit le désert, c‘est qu‘il cache un puits quelque part… (Chap. XXIV)
- Les enfants doivent être très indulgents envers les grandes personnes. (Chap. IV)
- Il faut bien que je supporte deux ou trois chenilles si je veux connaître les papillons.
- C‘est le temps que tu as pris pour ta rose qui rend ta rose si importante. (Chap. XXI)
- Qu‘il s‘agisse de la maison, des étoiles ou du désert, ce qui fait leur beauté est invisible.
- Toutes les grandes personnes ont d‘abord été des enfants, mais peu d‘entre elles s‘en souviennent. (Dédicace)
- Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m‘avoir connu. Tu seras toujours mon ami.
- Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui. Si tu réussis à bien te juger, c‘est que tu es un véritable sage.
- J‘ai toujours aimé le désert. On s‘assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n‘entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence… (Chap. XXIV)
- Si quelqu‘un aime une fleur qui n‘existe qu‘à un exemplaire dans les millions et les millions d‘étoiles, ça suffit pour qu‘il soit heureux quand il les regarde. Il se dit : « Ma fleur est là quelque part ».
- L‘autorité repose d‘abord sur la raison. Si tu ordonnes à ton peuple d‘aller se jeter à la mer, il fera la révolution. J‘ai le droit d‘exiger l‘obéissance parce que mes ordres sont raisonnables. (Chap. X)
- Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j‘habiterai dans l‘une d‘elles, puisque je rirai dans l‘une d‘elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire !
- Les hommes n‘ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n‘existe point de marchands d‘amis, les hommes n‘ont plus d‘amis. (Chap. XXI)
- C‘est une folie de haïr toutes les roses parce qu‘une épine vous a piqué, d‘abandonner tous les rêves parce que l‘un d‘entre eux ne s‘est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu‘on a échoué.
- Apprivoise-moi ! Que faut-il faire ? dit le petit prince. Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t‘assoiras d‘abord un peu loin de moi, comme ça, dans l‘herbe. Je te regarderai du coin de l‘œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. (Chap. XXI)
- Tu n‘es encore pour moi qu‘un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n‘ai pas besoin de toi. Et tu n‘as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu‘un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m‘apprivoises, nous aurons besoin l‘un de l‘autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde… (Chap. XXI)
- J’ai appris, dit le Petit Prince, que le monde est le miroir de mon âme… Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n’est ni triste ni gai. Il est là, c’est tout.Ce n’était pas le monde qui me troublait, mais l’idée que je m’en faisais… J’ai appris à accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement…
- Ton acte, c’est toi.
- Vivre, c’est naître lentement.
- L’amour, on ne le discute pas, il est.
- La saveur du pain partagé n’a point d’égal.
- Je me nourris de la qualité des camarades.
- L’intelligence ne vaut qu’au service de l’amour.
- Celui qui diffère de moi, loin de me léser, m’enrichit.
- Que suis-je si je ne participe pas ? J’ai besoin, pour être, de participer.
- Connaître, ce n’est point démontrer, ni expliquer. C’est accéder à la vision.
- La Guerre n’est pas une aventure. La guerre est une maladie comme le typhus.
- Je combattrai pour l’homme. Contre ses ennemis. Mais aussi contre moi-même.
- D’où suis-je ? Je suis de mon enfance. Je suis de mon enfance comme d’un pays.
- Les disparus embellissent dans le souvenir. On les habille pour toujours de leur sourire le plus clair.
- Chacun est responsable de tous. Chacun est seul responsable. Chacun est seul responsable de tous.
- Un Être n’est pas de l’empire du langage, mais de celui des actes. Notre Humanisme a négligé les actes.
- Il est des victoires qui exaltent, d’autres qui abâtardissent. Des défaites qui assassinent, d’autres qui réveillent.
- L’aventure repose sur la richesse des liens qu’elle établit, des problèmes qu’elle pose, des créations qu’elle provoque.
- La charité véritable, étant exercice d’un culte rendu à l’homme, au-delà de l’individu, impose de combattre l’individu pour y grandir l’homme.
- La conscience n’accepte qu’un problème à la fois. Quand j’ai cru me noyer, au cours d’un accident d’hydravion, l’eau, qui était glacée, m’a paru tiède.
- La grandeur de ma civilisation, c’est que cent mineurs s’y doivent de risquer leur vie pour le sauvetage d’un seul mineur enseveli. Ils sauvent l’homme.
- Une illumination soudaine semble parfois faire bifurquer une destinée. Mais l’illumination n’est que la vision soudaine, par l’Esprit, d’une route lentement préparée.
- La guerre, ce n‘est pas l‘acceptation du risque. Ce n‘est pas l‘acceptation du combat. C‘est à certaines heures, pour le combattant, l‘acceptation pure et simple de la mort.
- On est frère en quelque chose et non frère tout court. Le partage n’assure pas la fraternité. Elle se noue dans le seul sacrifice. Elle se noue dans le don commun à plus vaste que soi.
- Mais, ayant oublié l’homme, nous avons défini notre Liberté comme une licence vague, exclusivement limitée par le tort causé à autrui. Ce qui est vide de signification, car il n’est point d’acte qui n’engage autrui.
- La nuit, la raison dort, et simplement les choses sont. Celles qui importent véritablement reprennent leur forme, survivent aux destructions des analyses du jour. L’homme renoue ses morceaux et redevient arbre calme.
- Il est aisé de fonder l’ordre d’une Société sur la soumission de chacun à des règles fixes. Il est aisé de façonner un homme aveugle qui subisse, sans protester, un maître ou un Coran. Mais la réussite est autrement plus haute qui consiste, pour délivrer l’homme, à le faire régner sur soi-même.
- Je crois que la primauté de l’homme fonde la seule Égalité et la seule liberté qui aient une signification. Je crois en l’égalité des droits de l’homme à travers chaque individu. Et je crois que la liberté est celle de l’ascension de l’homme. Égalité n’est pas identité. La liberté n’est pas l’exaltation de l’individu contre l’homme.
- L’empire de l’homme est intérieur.
- On ne se crée point de vieux camarades.
- Les hommes seuls bâtissent leur solitude.
- Ce n’est pas la distance qui mesure l’éloignement.
- Ce que d’autres ont réussi, on peut toujours le réussir.
- Une victoire affaiblit un peuple, une défaite en réveille un autre.
- La vérité, ce n’est point ce qui se démontre, c’est ce qui simplifie.
- La vérité, c’est ce qui simplifie le monde et non ce qui crée le chaos.
- Il n’y a pas de citadelle inattaquable, il n’y a que des citadelles mal attaquées.
- Un spectacle n’a point de sens, sinon à travers une culture, une civilisation, un métier.
- Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction.
- Seul l’inconnu épouvante les hommes. Mais, pour quiconque l’affronte, il n’est déjà plus l’inconnu.
- Ce qui sauve, c’est de faire un pas. Encore un pas. C’est toujours le même pas que l’on recommence.
- La nostalgie, c’est le désir d’on ne sait quoi… Il existe, l’objet du désir, mais il n’est point de mots pour le dire.
- Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à retrancher.
- Celui qui meurt pour le progrès des connaissances ou la guérison des maladies, celui-là sert la vie, en même temps qu’il meurt.
- Le rêveur devient homme d’action lorsque par sa volonté et son courage, il est capable de réaliser ses rêves les plus audacieux.
- La grandeur d’un métier est peut-être, avant tout, d’unir des hommes : il n’est qu’un luxe véritable, et c’est celui des relations humaines.
- La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres. Parce qu’elle nous résiste. L’homme se découvre quand il se mesure avec l’obstacle.
- Que nous importent les doctrines politiques qui prétendent épanouir les hommes, si nous ne connaissons d’abord quel type d’homme elles épanouiront.
- Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications.
- Si vous voulez convaincre de l’horreur de la guerre celui qui ne refuse pas la guerre, ne le traitez point de barbare : cherchez à le comprendre avant de le juger.
- Les camarades, la vie peut-être nous en écarte, nous empêche d’y beaucoup penser, mais ils sont quelque part, on ne sait trop où, silencieux et oubliés, mais tellement fidèles.
- Si je cherche dans mes souvenirs ceux qui m’ont laissé un goût durable, si je fais le bilan des heures qui ont compté, à coup sûr je retrouve celles que nulle fortune ne m’eût procurées.
- En travaillant pour les seuls biens matériels, nous bâtissons nous-mêmes notre prison. Nous nous enfermons solitaires, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre.
- Celui-là qui veille modestement quelques moutons sous les étoiles, s’il prend conscience de son rôle, se découvre plus qu’un serviteur. Il est une sentinelle. Et chaque sentinelle est responsable de tout l’empire.
- Quand nous prendrons conscience de notre rôle, même le plus effacé, alors seulement nous serons heureux. Alors seulement nous pourrons vivre en paix, car ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort.
- On croit que l’homme peut s’en aller droit devant soi. On croit que l’homme est libre… On ne voit pas la corde qui le rattache au puits, qui le rattache, comme un cordon ombilical, au ventre de la terre. S’il fait un pas de plus, il meurt.
- L’essentiel, nous ne savons pas le prévoir. Chacun de nous a connu les joies les plus chaudes là où rien ne les promettait. Elles nous ont laissé une telle nostalgie que nous regrettons jusqu’à nos misères, si nos misères les ont permises.
- Pourquoi nous haïr ? Nous sommes solidaires, emportés sur la même planète, équipage d’un même navire. Et s’il est bon que des civilisations s’opposent pour favoriser des synthèses nouvelles, il est monstrueux qu’elles s’entredévorent.
- Être homme, c’est précisément être responsable. C’est connaître la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C’est être fier d’une victoire que les camarades ont remportée. C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde.
- Je ne comprends plus ces populations des trains de banlieue, ces hommes qui se croient des hommes, et qui cependant sont réduits, par une pression qu’ils ne sentent pas, comme les fourmis, à l’usage qui en est fait. De quoi remplissent-ils, quand ils sont libres, leurs absurdes petits dimanches ?
- Ah ! Le merveilleux d’une maison n’est point qu’elle vous abrite ou vous réchauffe, ni qu’on en possède les murs. Mais bien qu’elle ait lentement déposé en nous ces provisions de douceur. Qu’elle forme, dans le fond du coeur, ce massif obscur dont naissent, comme des eaux de source, les songes.
- Je ne regrette rien. J’ai joué, j’ai perdu. C’est dans l’ordre de mon métier. Mais, tout de même, je l’ai respiré, le vent de la mer. Ceux qui l’ont goûté une fois n’oublient pas cette nourriture. N’est-ce pas, mes camarades ? Et il ne s’agit pas de vivre dangereusement. Cette formule est prétentieuse. Les toréadors ne me plaisent guère. Ce n’est pas le danger que j’aime. Je sais ce que j’aime. C’est la vie.
- Nous nous étions enfin rencontrés. On chemine longtemps côte à côte, enfermé dans son propre silence, ou bien l’on échange des mots qui ne transportent rien. Mais voici l’heure du danger. Alors on s’épaule l’un l’autre. On découvre que l’on appartient à la même communauté. On s’élargit par la découverte d’autres consciences. On se regarde avec un grand sourire. On est semblable à ce prisonnier délivré qui s’émerveille de l’immensité de la mer.
- Où loge la vérité de l’homme? La vérité, ce n’est point ce qui se démontre. Si dans ce terrain, et non dans un autre, les orangers développent de solides racines et se chargent de fruits, ce terrain-là c’est la vérité des orangers. Si cette religion, si cette culture, si cette échelle des valeurs, si cette forme d’activité et non telles autres favorisent dans l’homme cette plénitude, délivrent en lui un grand seigneur qui s’ignorait, c’est que cette échelle des valeurs, cette culture, cette forme d’activité, sont la vérité de l’homme.
- L’opinion publique, on la gouverne.
- L’homme est cire vierge qu’il faut pétrir.
- Nous sommes riches aussi de nos misères.
- Donner un sens au silence, sans le combler.
- Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire.
- Le but, peut-être, ne justifie rien, mais l’action délivre de la mort.
- L’intérêt général est formé des intérêts particuliers : il ne justifie rien de plus.
- Tous ces hommes, je les aime, mais ce n’est pas eux que je combats. C’est ce qui passe par eux.
- Dans la vie, il n’y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer, et les solutions suivent.
- Nous ne demandons pas à être éternels, mais à ne pas voir les actes et les choses tout à coup perdre leur sens.
- Je suis semblable au père d’un enfant malade, qui marche dans la foule à petits pas. Il porte en lui le grand silence de sa maison.
- Il y a dans toute foule […] des hommes que l’on ne distingue pas, et qui sont de prodigieux messagers. Et sans le savoir eux-mêmes.
- Si la vie humaine n’a pas de prix, nous agissons toujours comme si quelque chose dépassait, en valeur, la vie humaine… Mais quoi ?
- Le responsable, ce n’est pas l’homme, c’est comme une puissance obscure que l’on ne touche jamais, si l’on ne touche pas tout le monde.
- Cet homme éprouvait, en face de sa vie passée, le tranquille contentement du menuisier qui vient de polir une belle planche : « Voilà, c’est fait. »
- Les échecs fortifient les forts. Malheureusement, contre les hommes on joue un jeu où compte si peu le vrai sens des choses. L’on gagne ou l’on perd sur des apparences, on marque des points misérables. Et l’on se trouve ligoté par une apparente défaite.
- Il s’aperçut qu’il avait peu à peu repoussé vers sa vieillesse, pour ‘quand il aurait le temps’ ce qui fait douce la vie des hommes. Comme si réellement on pouvait avoir le temps un jour, comme si l’on gagnait, à l’extrémité de la vie, cette paix bienheureuse que l’on s’imagine.
- Je le sauve de la peur. Ce n’est pas lui que j’attaquais, c’est, à travers lui, cette résistance qui paralyse les hommes devant l’inconnu. Si je l’écoute, si je le plains, si je prends au sérieux son aventure, il croira revenir d’un pays de mystère, et c’est du mystère seul que l’on a peur. Il faut que les hommes soient descendus dans ce puits sombre, et en remontent, et disent qu’ils n’ont rien rencontré. Il faut que cet homme descende au cœur le plus intime de la nuit, dans son épaisseur, et sans même cette petite lampe de mineur, qui n’éclaire que les mains ou l’aile, mais écarte d’une largeur d’épaules l’inconnu.
- L’éducation passe avant l’instruction : elle fonde l’homme.
- La vie, c’est le processus qui réalise les états les moins probables.
- Cet enfant joue. À partir de quel instant a-t-il des opinions qui vaillent la mort ?
- Les hommes. Non pas se sacrifier à ce qu’ils sont mais à ce qu’ils peuvent devenir.
- Le pouvoir est peut-être la seule chose dans ce monde qui ne gagne pas à être aimée.
- La connaissance : ce n’est point la possession de la vérité, mais d’un langage cohérent.
- La justice est l’ensemble des règles qui perpétuent un type humain dans une civilisation.
- Le malheur de notre temps, c’est que tous nos ambitieux aiment le pouvoir pour lui-même.
- Et puis, ce que vaut un homme c’est tellement ce qu’il devient. Moi je ne sais pas ce qu’il est.
- On ne sait prévoir que des répétitions et comprendre, c’est dégager le quelque chose qui se répète.
- Et on le sait bien quand l’on veut vexer, c’est-à-dire être injuste. On dénigrera le point même qui fait la noblesse de l’antagoniste.
- Le temps qui étale, c’est le temps de l’historien. Celui qui ajoute, c’est le temps de la vie. Et rien de commun entre les deux, mais on doit pouvoir user de l’un comme de l’autre.
- Expliquer par d’autres points de vue un processus ne ruine en rien la valeur du processus. C’est le vent dans les voiles qui conduit au pays. Mais le vent n’est point le pays ni la voile.
- La polémique ne fait qu’aigrir les rapports aigris, car chacun croit en sa propre noblesse. Personne n’a le sentiment (pourtant très simple) de la multiplicité des systèmes conceptionnels.
- Je crois tellement en la vérité de la poésie. Le poète n’est pas plus futile que le physicien. L’un et l’autre recoupent des vérités mais celle du poète est plus urgente car il s’agit de sa propre conscience.
- Si l’on veut définir l’exploitation de l’homme par l’homme il faut la chercher un peu partout et se scandaliser de ce que celui dont le temps vaut cher a consommé (voiture) le temps de ceux dont ledit temps ne vaut pas cher.
- Stupide éducation visuelle moderne qui, en effet, découvre d’admirables trucs pour enseigner sans effort et livrer ainsi à l’enfant, réduit au rôle de formulaire, un bagage de connaissances, au lieu de lui forger un style – et partant une âme.
- À la pédagogie normale, s’ajoute une pédagogie incessante et d’une efficacité extraordinaire, et qui est la publicité. Une industrie basée sur le profit tend à créer – par l’éducation – des hommes pour le chewing-gum et non du chewing-gum pour les hommes.
- Un Petit Prince sceptique n’est plus un Petit Prince.
- Le plus triste c’est, d’un chagrin, que l’on se demande « Est-ce bien la peine ? ».
- Je découvre avec mélancolie que mon égoïsme n’est pas si grand puisque j’ai donné à autrui le pouvoir de me faire de la peine.
- Les contes de fées, c’est comme ça. Un matin on se réveille. On dit : ce n’était qu’un conte de fées. On sourit de soi. Mais au fond on ne sourit guère. On sait bien que les contes de fées, c’est la seule vérité de la vie.
- La vérité de demain se nourrit de l’erreur d’hier.
- La vie crée l’ordre, mais l’ordre ne crée pas la vie.
- Respect de l’homme !… Là est la pierre de touche.
- Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente. (Chapitre VI)
- C’est dans les caves de l’oppression que se préparent les vérités nouvelles.
- Les miracles véritables, qu’ils font peu de bruit ! Les événements essentiels, qu’ils sont simples !
- Il faut s’être ruiné durant des générations à réparer le vieux château qui croule, pour apprendre à l’aimer.
- Un sourire est souvent l’essentiel. On est payé par un sourire. On est récompensé par un sourire. On est animé par un sourire.
- L’essentiel, le plus souvent, n’a point de poids. L’essentiel ici, en apparence, n’a été qu’un sourire. Un sourire est souvent l’essentiel.
- Une civilisation […] est d’abord, dans l’homme, désir aveugle d’une certaine chaleur. L’homme, d’erreur en erreur, trouve le chemin qui conduit au feu.
- La vérité d’hier est morte, celle de demain est encore à bâtir. Aucune synthèse valable n’est entrevue, et chacun d’entre nous ne détient qu’une parcelle de vérité.
- Cette qualité de la joie, n’est-elle pas le fruit le plus précieux de la civilisation qui est nôtre ? Une tyrannie totalitaire pourrait nous satisfaire, elle aussi, dans nos besoins matériels. Mais nous ne sommes pas un bétail à l’engrais. La prospérité et le confort ne sauraient suffire à nous combler. Pour nous qui fûmes élevés dans le culte du respect de l’homme, pèsent lourd les simples rencontres qui se changent parfois en fêtes merveilleuses.
- La vérité pour l’homme, c’est ce qui fait de lui un homme.
- Le don de soi, le risque, la fidélité jusqu’à la mort, voilà des exercices qui ont largement contribué à fonder la noblesse de l’homme.
- Chaque individu est un miracle.
- La frontière, dans la guerre civile, est invisible et passe par le cœur de l’homme.
- Mais la grandeur de l’homme n’est pas faite de la seule destinée de l’espèce. Chaque individu est un empire.
- Une guerre civile, ce n’est point une guerre, mais une maladie. L’ennemi est intérieur, on se bat presque contre soi-même.
- Un bombardement, m’a-t-il semblé, ne disperse pas : il unifie. L’horreur fait serrer les poings et l’on se rejoint dans la même horreur.
- Brusquement tu as découvert, à la faveur de l’épreuve nocturne qui t’a dépouillé de tout l’accessoire, un personnage qui vient de toi et que tu ne connaissais point. Tu le découvres grand et ne sauras plus l’oublier. Et c’est toi-même.
- Les événements humains ont sans doute deux faces. Une face de drame et une face d’indifférence. Tout change selon qu’il s’agit de l’individu ou de l’espèce. Dans ses migrations, dans ses mouvements impérieux, l’espèce oublie ses morts.
- L’amitié est hommage rendu.
- Nul n’est sage à moins d’être heureux.
- Un objectif sans plan s’appelle un vœu.
- Là où est l’humilité, là aussi est la charité.
- Veux-tu être heureux ? Donne du bonheur.
- Trouver sa vérité, c’est trouver son langage.
- Ce qui fait la beauté des choses est invisible.
- Joindre les mains, c’est bien, mais les ouvrir, c’est mieux.
- Tous s’écartent quand ils voient passer un homme qui sait où il va.
- L’amitié se fonde sur l’identité du but spirituel. (Lettre à Jules Roy)
- Plus la vérité est haute, plus tu dois observer de haut pour la saisir.
- Le véritable enseignement n’est point de te parler, mais de te conduire.
- Nous nous battons pour le respect de l’homme. (La morale de la pente)
- Je crois aux actes et non aux grands mots. (Lettres à André Breton, 1942)
- On ne peut plus vivre sans poésie, couleur ni amour. (Lettre au Général X)
- Le canard est heureux dans sa flaque d’eau sale car il ne connaît pas la mer.
- L’eau qui pèse invente son chemin à travers les pierres. (La morale de la pente)
- L’amour, une fois qu’il a germé, donne des racines qui ne finissent plus de croître.
- Et si l’on peut te prendre ce que tu possèdes, qui peut te prendre ce que tu donnes.
- Ne t’en vas pas au dehors, rentre en toi-même. Au cœur de l’homme habite la vérité.
- Une démocratie doit être une fraternité ; sinon, c’est une imposture. (Écrits de guerre)
- J’aime trop ma liberté pour léser jamais celle des autres. (Lettres à André Breton, 1942)
- Une civilisation repose sur ce qui est exigé des hommes, et non sur ce qui leur est fourni.
- On accepte la mort quand on a trouvé son expression en autre chose. (La morale de la pente)
- L’arbre de la résistance sortira un jour de notre sacrifice comme d’une graine. (Lettre au Général Z)
- Je ne puis que rentrer dans le silence si je ne fais pas la guerre. (Lettre au conseiller Robert Murphy)
- Je ne dirai pas les raisons que tu as de m’aimer. Car tu n’en as point. La raison d’aimer, c’est l’amour.
- Il y a dans la vie des situations insolubles qui sont la déroute des idées admises. (Lettre à sa mère, 1920)
- La sérénité est l’art de tout supporter dans ce monde en gardant le sourire et en restant bien dans sa peau.
- Ce que je pense sur un homme n’est pas fonction de ce que cet homme pense sur moi. (Lettre à Jules Roy)
- La paix des hommes d’iniquité en comparaison de la paix des justes ne saurait même être appelée une paix.
- Le présent vous est fourni comme matériaux en vrac aux pieds du bâtisseur et c’est à vous d’en forger l’avenir.
- Je me suis cru perdu, j’ai cru toucher le fond du désespoir et une fois le renoncement accepté, j’ai connu la paix.
- Les gens qui me ressemblent trop m’ennuient nécessairement, ne m’enseignent rien. (Lettres à André Breton, 1942)
- Nous acceptons de mourir pour une forme de civilisation où le bonheur n’est pas un intolérable défi. (Aux Américains)
- Ce n’est pas ce que vous recevez qui vous fonde. C’est ce que vous donnez. (Message aux jeunes Américains, 1942)
- Je ne puis rien acheter avec de l’argent qui vaille plus cher que le plaisir d’avoir dit ce que je voulais dire. (Écrits de guerre)
- Qui n’a pas su, qui n’a pas osé, à un moment donné risquer, n’a pas le droit de se plaindre de la médiocrité de son existence.
- Vous croyez qu’on cultive l’homme par la qualité de la nourriture. On le cultive en sollicitant sa création. (La morale de la pente)
- Toute la civilisation a consisté à établir cet admirable paradoxe que l’homme balance le pouvoir de la foule. (La morale de la pente)
- Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin, il y a toujours un nouveau départ.
- Je respecte la vérité d’autrui, quand bien même je refuse de la faire mienne. C’est ça le respect de la liberté. (Lettres à André Breton, 1942)
- S’il est une consolation parmi les agitations et les peines de la Société humaine, c’est la foi sincère et l’affection réciproque de bons et vrais amis.
- Pour convertir l’homme en soi, il convient non de l’amputer, mais de l’exprimer à lui-même, d’offrir un but à ses aspirations et un territoire à ses énergies.
- Nous nous battons pour l’homme, pour que l’homme ne soit pas écrasé par la masse aveugle, pour que le peintre puisse peindre même s’il n’est pas compris. (Aux Américains)
- Il n’y a qu’un problème, un seul, de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle. Des inquiétudes spirituelles. (Lettre au général X, dans Un sens à la vie, 1956)
- Ce que je hais dans le marxisme, c’est le totalitarisme à quoi il conduit. L’homme est défini comme producteur et consommateur. Le problème essentiel est celui de la distribution. (Lettre au Général X)
- Les cinquante mille soldats de mon convoi partaient en guerre pour sauver, non le citoyen des États-Unis, mais l’homme lui-même, le respect de l’homme, la liberté de l’homme, la grandeur de l’homme. (Lettre à un Américain)
- Comment la vie construit-elle donc ces lignes de force dont nous vivons ? D’où vient le poids qui me tire vers la maison de cet ami ? Quels sont donc les instants capitaux qui ont fait de cette présence l’un des pôles dont j’ai besoin ?
- Je préfère que l’on vende cent exemplaires d’un livre dont je ne rougis pas, que six millions d’exemplaires d’un navet. C’est de l’ égoïsme bien compris, parce que les cent exemplaires auront autrement de pouvoir que les six millions. (Écrits de guerre)
- Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose… Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer.
- Si nous croyons que la machine abîme l’homme c’est que, peut-être, nous manquons un peu de recul pour juger les effets de transformations aussi rapides que celles que nous avons subies. Que sont les cent années de l’histoire de la machine en regard des deux cent mille années de l’histoire de l’homme ?
- Notre Terre-Mère est la plus grande des artistes en plus de nous offrir un enseignement spirituel unique et essentiel à notre évolution. En son cœur se cache un monde féerique, mystique et magique, à la portée de tous. Afin de vivre en harmonie et avancer en toute liberté nous devons réapprendre à la respecter en retournant aux sources des enseignements ancestrales.
- Ne comprenez-vous pas que, quelque part, nous avons fait fausse route ? La termitière humaine est plus riche qu’auparavant, nous disposons de plus de biens et de loisirs, et, cependant, quelque chose d’essentiel nous manque que nous savons mal définir. Nous nous sentons moins hommes, nous avons perdu quelque part de mystérieuses prérogatives. (Un sens à la vie, 1956)
1) Citations du livre Citadelle d’Antoine de Saint-Exupéry
2) Citations du livre Courrier sud d’Antoine de Saint-Exupéry
3) Citations du livre Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry
4) Citations du livre Pilote de guerre d’Antoine de Saint-Exupéry
5) Citations du livre Terre des hommes d’Antoine de Saint-Exupéry
6) Citations du livre Vol de nuit d’ de Saint-Exupéry
7) Citations de Les Carnets d’Antoine de Saint-Exupéry
8) Citations des Lettres à l’inconnue d’Antoine de Saint-Exupéry
9) Citations de la Lettre à un otage d’Antoine de Saint-Exupéry
10) Reportage La Paix ou la Guerre ? d’Antoine de Saint-Exupéry
11) Reportages sur la Guerre d’Espagne d’Antoine de Saint-Exupéry
Note : ces reportages sur la guerre d’Espagne comportent deux textes : l’Espagne ensanglantée (1936) et Madrid (1937).
12) Autres citations d’Antoine de Saint-Exupéry
Dans la section 12 ci-dessus, les phrases sans parenthèses sont des citations d’Antoine de Saint-Exupéry dont je n’ai pu identifier la source exacte. Écrivez-moi si vous connaissez les ouvrages en question : Denis.St-Pierre@evolution-101.com Merci.
Courte biographie d’Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) :
Écrivain poète, aviateur et reporter français, il est né le 29 juin 1900 à Lyon et disparu en vol le 31 juillet 1944 en mer, au large de Marseille, mort pour la France. Il est le célèbre auteur de la fable « Le Petit Prince », un des romans de jeunesse les plus lus au monde. Élève peu brillant, il obtient cependant son baccalauréat en 1917 et, après son échec à l’École navale, il s’oriente vers l’architecture et les beaux-arts. Devenu pilote lors de son service militaire en 1921, il est engagé en 1926 pour transporter le courrier en Afrique et en Amérique du Sud. Parallèlement, il publie ses premiers romans largement inspirés de ses expériences d’aviateur : Courrier sud en 1929 et Vol de nuit en 1931, qui rencontrent un grand succès. À partir de 1932, il se consacre à l’écriture et au journalisme. Plusieurs grands reportages au Viêt Nam, à Moscou et en Espagne nourriront sa réflexion sur les valeurs humaines qu’ils expriment dans Terre des hommes, publié en 1939. Humaniste et idéaliste, l’oeuvre de Saint-Exupéry est une invitation au dépassement de soi. Engagé pendant la guerre d’Espagne en tant que reporter, il combat par la suite dans l’armée de l’air lors de la Deuxième Guerre mondiale. En 1944, il rencontre la mort dans un écrasement entre Cassis et Marseille. Il laisse alors un roman inachevé, ‘Citadelle’, considéré comme la somme de sa pensée. Il accède après sa mort à un statut de véritable héros. Voici une récapitulation des dates et événements importants de sa vie :
- 1900 : Fils du vicomte de Saint-Exupéry, Antoine naît à Lyon. Il devient orphelin de père très jeune.
- 1912 : Encore enfant, il vole pour la première fois.
- 1921 : Il devient pilote lors de son service militaire.
- 1926 : il entre à l’Aéropostale, et assure les courriers Toulouse – Casablanca et Dakar – Casablanca. C’est là à cette époque que l’écrivain naît aux portes du Sahara.
- 1929 : Il publie le livre Courrier sud.
- 1931 : Il épouse Consuelo Suncin, que sera la « rose » de son Petit Prince, ce que plusieurs présument.
- 1931 : Il publie le livre Vol de nuit.
- 1932 : Il devient à plein temps journaliste et écrivain.
- 1939 : Il publie le livre Terre des hommes.
- 1940 : il s’installe à New York, où il écrit Le Petit Prince, qui paraîtra plus tard en France.
- 1942 : il rejoint son escadrille en Algérie.
- 1943 : Il publie Le Petit Prince et devient réserviste.
- 1944 : Après s’être débattu pour obtenir une dernière mission, il décolle le 31 juillet au matin. À 14 h 30, on sait qu’il ne vole plus.
- Après sa mort :
- 1998 : Une gourmette à son nom est remontée dans les filets d’un pêcheur au large de Cassis.
- 2000 : Un plongeur archéologue, Luc Vanrell, retrouve son épave, un Lightning F5-B 223, près de l’île de Riou, entre Marseille et Cassis. Des morceaux sont remontés à la surface trois ans plus tard et un numéro de série permet d’identifier définitivement l’appareil d’Antoine de Saint-Exupéry.
Annexe : Liste des œuvres d’Antoine de Saint-Exupéry, précédées de l’année de publication :
- 1926 : L’Aviateur
- 1929 : Courrier sud
- 1931 : Vol de nuit
- 1935 : Moscou (Texte pour la presse : Paris-Soir)
- 1936 : Reportages sur la guerre d’Espagne, L’Espagne ensanglantée (Texte pour la presse : L’Intransigeant)
- 1936 : Le Vol brisé, Prison de sable (Texte pour la presse : L’Intransigeant)
- 1937 : Reportages sur la guerre d’Espagne, Madrid (Texte pour la presse : Paris-Soir)
- 1938 : La Paix ou la guerre (Texte pour la presse : Paris-Soir)
- 1939 : Terre des hommes
- 1940 : La morale de la pente
- 1942 : Pilote de guerre
- 1943 : Le Petit Prince et Lettre à un otage
- Antoine de Saint-Exupéry est disparu en vol le 31 juillet 1944, donc publications posthumes :
- 1948 : Citadelle
- 1953 : Lettres de jeunesse
- 1953 : Carnets
- 1955 : Lettres à sa mère
- 1956 : Un sens à la vie
- 1982 : Écrits de guerre
- 2007 : Manon, danseuse
- 2008 : Lettres à l’inconnue
- 2018 : Antoine de Saint-Exupéry, textes, lettres et dessins
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