- Les poètes nous aident à aimer.
- En art comme en amour, l’instinct suffit.
- À l’endroit du public, répéter c’est prouver.
- Vivre sans illusions, c'est le secret du bonheur.
- L'orgueil est la première cause de nos misères.
- La douleur est la grande éducatrice des hommes.
- La gaieté est la forme la plus aimable du courage.
- En histoire, il faut se résoudre à beaucoup ignorer.
- Les idées de la veille font les moeurs du lendemain.
- Pour digérer le savoir, il faut l’avoir avalé avec appétit.
- On appelle gens de bien ceux qui font comme les autres.
- De toutes les aberrations sexuelles, la pire est la chasteté.
- On n’est pas tout à fait sincère sans être un peu ennuyeux.
- Nous vivons trop dans les livres et pas assez dans la nature.
- Les modérés s'opposent toujours modérément à la violence.
- On ne meurt pas pour la patrie, on meurt pour les industriels.
- L'homme ne croit pas ce qui est, il croit ce qu'il désire qui soit.
- La science est infaillible ; mais les savants se trompent toujours.
- Le monde du sentiment est le monde de l'action, aimer c'est agir.
- La jeunesse a cela de beau qu'elle peut admirer sans comprendre.
- C'est la certitude qu'ils tiennent la vérité qui rend les hommes cruels.
- La science ne se soucie ni de plaire, ni de déplaire, elle est inhumaine.
- À qui sait s'exprimer, la parole abat les violents et fait tomber les forts.
- Nous disons qu’un homme est fou quand il ne pense pas comme nous
- J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence.
- Exiger que la justice soit juste est une idée d'anarchiste. (Crainquebille)
- L'art n'a pas la vérité pour objet. Il faut demander la vérité aux sciences.
- Le bien suprême est la bonne humeur, l'absence de crainte, la tranquillité.
- Il faut plaindre les riches : leurs biens les environnent et ne les pénètrent pas.
- Il est dans la nature humaine de penser sagement et d'agir d'une façon absurde.
- Celui qui se contredit a plus de chances qu'un autre d'exprimer quelquefois du vrai.
- Vous ne sauriez croire avec quelle facilité l'impossible se fait dès qu'il est nécessaire.
- Ce qu’on aime dans la bonté, ce n’est pas le prix qu’elle coûte, c’est le bien qu’elle fait.
- L’artiste doit aimer la vie et nous montrer qu’elle est belle. Sans lui, nous en douterions.
- Les morts n’ont de vie que celle que leur prêtent les vivants. (L’Île des Pingouins, 1908)
- Les plus beaux mots du monde ne sont que des sons inutiles si on ne les comprend pas.
- Si l'on doute, il faut se taire ; car quelque discours qu'on puisse tenir, parler, c'est affirmer.
- À mesure qu'on s'avance dans la vie, on s'aperçoit que le courage le plus rare est celui de penser.
- Quand l'homme qui témoigne est armé d'un sabre, c'est le sabre qu'il faut entendre et non l'homme.
- Il n’y a pas d’action qui soit tout à fait innocente. Anatole France (La revue politique et littéraire, 1889)
- Toutes les idées sur lesquelles repose aujourd'hui la société ont été subversives avant d'être tutélaires.
- Les hommes le plus souvent se querellent pour des mots. C'est pour des mots qu'ils tuent et se font tuer.
- C'est dans l'absolue ignorance de notre raison d'être qu'est la racine de notre tristesse et de nos dégoûts.
- Les perceptions des sens et les jugements de l'esprit sont des sources d'illusion et des causes d'incertitude.
- Les vérités découvertes par l'intelligence demeurent stériles. Le cœur est seul capable de féconder ses rêves.
- Une action ne prouve rien : c’est la masse des actions qui fait la valeur d’un être humain. (Le Lys rouge, 1894)
- L’homme est ainsi fait qu’il ne peut se détendre qu’en renonçant à une sorte de labeur pour en adopter une autre.
- Il faut donner son bien, et non celui des autres, et il faut savoir donner. C'est le secret du bonheur, et peu le savent.
- Nous appelons dangereux ceux qui ont l'esprit fait autrement que nous et immoraux ceux qui n'ont pas notre morale.
- Les rêves des philosophes ont de tout temps suscité les hommes d’action qui se sont mis à l’oeuvre pour les réaliser.
- Pour réaliser de grandes choses, il ne faut pas seulement agir, mais aussi rêver, non seulement planifier, mais aussi croire.
- Ce ne sont point les êtres réels, mais des êtres imaginaires qui exercent sur l'âme l'action la plus profonde et la plus durable.
- Ce que les hommes appellent civilisation, c'est l'état actuel des moeurs et ce qu'ils appellent barbarie, ce sont les états antérieurs.
- Tous les changements, même les plus désirés, ont leur mélancolie, car ce que nous laissons derrière nous est une partie de nous-mêmes.
- Je pense que mes misères viennent du dehors, mais moi-même ne suis-je pas la cause de mes misères ? Et si je les formais de ma propre substance ?
- La loi, dans un grand souci d’égalité, interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain.
- L’absence de tes yeux devant les miens, de ton visage proche du mien, de tes lèvres contre les miennes est pour moi le début d’une agonie amoureuse.
- L’amitié est familière et veut sourire et s’égayer ; elle va aux visages épanouis, aux cœurs ouverts et se refuse aux âmes sombres et repliées. (Stendhal, 1920)
- Le pauvre sans désir possède le plus grand des trésors ; il se possède lui-même. Le riche qui convoite n'est qu'un esclave misérable. (Le crime de Sylvestre Bonnard)
- Il y a quelque impiété à faire marcher de concert la vérité immuable, absolue, et cette sorte de vérité imparfaite et provisoire qu’on appelle la science. (L’Orme du mail, 1897)
- J'aime la vérité. Je crois que l'humanité en a besoin ; mais elle a bien plus grand besoin encore du mensonge qui la flatte, la console, lui donne des espérances infinies. Sans le mensonge, elle périrait de désespoir et d'ennui.
- On aime vraiment que lorsqu'on aime sans raison. On n'apprend qu'en s'amusant : l'art d'enseigner n'est que l'art d'éveiller la curiosité des jeunes âmes pour la satisfaire ensuite, et la curiosité n'est vive et saine que dans les esprits heureux.
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