50 citations d’André MALRAUX
- Ce que l’esprit voit le cœur le ressent.
- La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie.
- La liberté appartient à ceux qui l’ont conquise.
- L’avenir est un présent que nous fait le passé.
- Toute douleur qui n’aide personne est absurde.
- Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas.
- Il y a des guerres justes. Il n’y a pas d’armée juste.
- L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme.
- La mort n’est pas une chose si sérieuse ; la douleur, oui.
- Être homme c’est réduire au maximum sa part de comédie.
- L’espoir des hommes, c’est leur raison de vivre et de mourir.
- La magie, c’est nous qui la faisons. L’homme est ce qu’il fait.
- L’intelligence, c’est la tentation vaine de se passer du temps.
- Les idées ne sont pas faites pour être pensées mais vécues.
- J’ai assez d’idées pour qu’on puisse me voler sans me nuire.
- Qu’est-ce que l’art ? Ce par quoi les formes deviennent style.
- L’homme ne se construit qu’en poursuivant ce qui le dépasse.
- On sent les coups que l’on reçoit, jamais ceux que l’on donne.
- L’écrivain n’est pas le transcripteur du monde, il en est le rival.
- Le propre des questions insolubles est d’être usées par la parole.
- La mort est là comme la preuve irréfutable de l’absurdité de la vie.
- La tragédie de la mort est en ceci qu’elle transforme la vie en destin.
- La tendresse inspirée par la mort fait aimer les vivants qui l’éprouvent.
- Il faut beaucoup de morts pour faire avancer l’homme d’un centimètre.
- L’absence de finalité donnée à la vie est devenue une condition de l’action.
- L’homme ne devient homme que dans la poursuite de sa voie la plus haute.
- La culture… ce qui a fait de l’homme autre chose qu’un accident de l’univers.
- Il y a des œuvres qui font passer le temps, et d’autres qui expliquent le temps.
- Vivre, c’est transformer en conscience une expérience aussi large que possible.
- Le monde de l’art n’est pas celui de l’immortalité, c’est celui de la métamorphose.
- La charité ne suffit pas toujours à épuiser l’angoisse. (La condition humaine, 1933)
- Il existe une télévision pour passer le temps et une autre pour comprendre le temps.
- La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert. (Hommage à la Grèce, le 28 mai 1959)
- Avant de juger, il faut comprendre et quand on a compris, on n’a plus envie de juger.
- Il n’y pas cinquante manières de combattre, il n’y a en qu’une, c’est d’être vainqueur.
- La pire souffrance est dans la solitude qui l’accompagne. (La condition humaine, 1933)
- Un homme est la somme de ses actes, de ce qu’il fait, de ce qu’il peut faire. Rien d’autre.
- Les grands rêves poussent les hommes aux grandes actions et aux mythomanies épiques.
- Le courage est une chose qui s’organise, qui vit et qui meurt, qu’il faut entretenir comme les fusils.
- On peut devenir soi-même, soit en cultivant sa différence, soit en approfondissant sa communauté.
- Les hommes les plus humains ne font pas la révolution : ils font les bibliothèques ou les cimetières.
- L’amitié, ce n’est pas d’être avec ses amis quand ils ont raison, c’est d’être avec eux même quand ils ont tort.
- Les solutions aux problèmes que l’on rencontre se situent souvent au-delà de l’univers qu’on a choisi d’explorer.
- Comment sont nées les barricades ? Pour lutter contre les cavaleries royales, le peuple n’ayant jamais de cavalerie.
- La découverte de l’art, comme toute conversion, est la rupture d’une relation antérieure entre un homme et le monde.
- Dans un univers passablement absurde, il y a quelque chose qui n’est pas absurde, c’est ce que l’on peut faire pour les autres.
- L’art est la présence dans la vie de ce qui devrait appartenir à la mort ; le musée est le seul lieu du monde qui échappe à la mort.
- L’individu s’oppose à la collectivité, mais il s’en nourrit. Et l’important est bien moins de savoir à quoi il s’oppose que ce dont il se nourrit.
- Entre 18 et 20 ans, la vie est comme un marché où l’on achète des valeurs non avec de l’argent, mais avec des actes. La plupart des hommes n’achètent rien.
- L’humanisme, ce n’est pas dire : « Ce que j’ai fait, aucun animal ne l’aurait fait », c’est dire : « Nous avons refusé ce que voulait en nous la bête. »
Courte biographie d’André Malraux (1901-1976)
Autodidacte, aventurier, homme politique et intellectuel, André Malraux est avant tout un écrivain français qui a aussi fait son chemin dans la politique française. Sa carrière littéraire a commencé avec la popularité du roman « La Voie royale » dans lequel il raconte son emprisonnement en Indochine pour trafic d’antiquités khmères. Le roman « La Condition humaine » constitue également l’une de ses œuvres les plus lues. Elle lui valut le Prix Goncourt. Combattant lors de la guerre d’Espagne avec les Républicains, il est commandant d’une escadrille internationale jusqu’en 1937. Il s’implique dans la résistance suite à la défaite française contre l’Allemagne nazie. En 1944, Malraux prend le commandement de la brigade Alsace-Lorraine. En 1958, il est nommé ministre de l’information, puis, en 1959, ministre d’État chargé des affaires culturelles. Il reste à ce poste pendant 10 ans. Période durant laquelle il établit les bases de la politique culturelle française. Une bonne proportion des œuvres d’André Malraux ont été inspirés d’aventures qu’il a lui-même vécues. Par exemple dans « L’espoir » il décrit son combat aux côtés des Républicains espagnols. Il décède en 1976 à Créteil en France. Personnage mémorable de l’histoire de la France, il repose au Panthéon de Paris.