Changer ses attentes pour être moins stressé
« J’ai cessé de me plaindre de ne pas avoir de souliers lorsque j’ai rencontré quelqu’un qui n’avait pas de pieds. »
Introduction : Le stress commence toujours par une impression d’inconfort par rapport à une situation. Dans la majorité des cas, cet inconfort est une question de perception. C’est-à-dire qu’il n’est pas dû à un malaise physique, mais à l’idée que l’on se fait d’une situation.
Exemple : Vous êtes ralenti sur la route par une voiture devant vous qui roule à 100 km/h, alors que vous voulez rouler à 115 km/h. Votre désir de rouler à cette vitesse est déterminé par une certaine attente arbitraire selon lequel la vitesse adéquate sur cette route est 115 km/h. Mais il est possible que vous ayez tort. Peut-être qu’il est préférable de rouler à 100 km/h. L’automobiliste qui vous ralentit vous a peut-être évité un accident que votre plus grande vitesse aurait causé.
Autre exemple : Votre meilleur ami arrive toujours une dizaine de minutes en retard à vos rendez-vous. Dans certains pays, une demi-heure de retard n’est pas considérée comme un retard important. Si le retard de 10 minutes de votre ami vous stresse, c’est que pour vous ce niveau de retard est inacceptable. Cette attente (10 minutes de retard) est tout à fait arbitraire.
Principe : Typiquement, lorsqu’un événement augmente notre stress, nous concluons que celui-ci est la cause de notre réaction. Cette conclusion n’est pas tout à fait juste. Si mille personnes vivaient ce même événement, est-ce qu’elles réagiraient toutes de la même façon ? Non évidemment. Certaines seraient stressées comme vous, certaines seraient moins affectées que vous. Et d’autres ne seraient aucunement contrariées par cet événement.
Solution : observez-vous et vous verrez que les situations qui vous stressent sont souvent beaucoup moins sérieuses que vous le croyiez. Regardez les gens qui vous entourent et vous verrez que certains ne sont pas contrariés dans les mêmes conditions. Donc, ces conditions ne sont pas si déplaisantes en soi, elles le deviennent pour vous lorsque vous les comparez à vos normes personnels (par exemple 115 km/h ou 10 minutes de retard). C’est donc l’association d’un fait et d’une attente personnelle qui créent le stress.
Questions : Lorsque la tension nerveuse monte en vous, utilisez les questions suivantes pour tenter de la désamorcer :
- Est-ce que je me tourmente au nom d’une attente arbitraire exagéréee ?
- Est-ce que d’autres personnes dans la même situation (p. ex. des collègues) sont peu ou pas stressées ?
- Est-ce que je pratique le perfectionnisme excessif ?
Défi : Votre défi consiste à démasquer chaque situation où vous êtes stressé sans raison valable. Vous sentirez peut-être votre tension nerveuse diminuer immédiatement après avoir identifié une attente arbitraire. Essayez et vous verrez qu’en agissant ainsi, vous serez de moins en moins affectés par des situations qui étaient autrefois frustrantes.
Exemple de solution : Vous attendez dans une file à la banque. Et vous percevez que cette situation commence à vous stresser, mais plutôt que de poursuivre dans cette direction, vous vous questionnez. « Est-ce que je me stresse pour une exigence arbitraire ? Qui a dit que je dois nécessairement être servi dès mon arrivée à la banque ? »
Limite, stress de type perceptif : : la technique présentée dans cet article ne s’applique qu’aux stress de type perceptif, causés par une situation qui ne nécessite pas d’action rapide. Elle est déconseillée pour les problèmes qui requièrent une intervention immédiate.
« Le stress ne réside pas dans la sévérité d’une situation, mais plutôt dans la façon dont on la perçoit. »