Aïvanhov : Améliorer son jugement
Combien de circonstances empêchent les humains d’avoir une juste appréciation des choses et des situations ! Ils se croient objectifs, impartiaux, alors qu’en réalité ils dépendent des conditions : l’hérédité, l’éducation, la position sociale, les fréquentations, leur état physique ou psychique. Si vous n’avez pas dormi ou pas mangé, tout vous irrite. Si vous recevez une promotion dans votre travail, la vie est belle. Mais vous vous disputez avec votre femme ou votre mari, et le monde entier vous paraît détestable. Vous avez des preuves qu’un homme est méchant, immoral, et vous le jugez très mal, mais voilà qu’il vous fait un cadeau magnifique : est-ce que votre opinion sur lui ne va pas changer ? Il est normal que vous soyez poussé à porter des jugements en fonction des circonstances, mais vous devez être conscient de cette influence et ne pas y céder sans réfléchir. Sinon, en dépendant de conditions et de points de vue aussi personnels, comment pourrez-vous parvenir à une juste appréciation des choses. (Pensée du 6 août 2006)
Chacun vient au monde avec une certaine conformation psychique qui détermine chez lui certaines opinions, certains goûts, certains comportements plutôt que d’autres. C’est naturel. Mais chacun vient aussi au monde avec des facultés de raisonnement, de jugement, qui permettent de faire un tri parmi ces opinions et ces goûts. Alors, au lieu de se laisser emporter par ses impulsions, il peut au moins se dire : « Bon, c’est ainsi que je vois et que je sens les choses, mais il y a peut-être des personnes mieux informées que moi, parce qu’elles ont étudié depuis beaucoup plus longtemps. Pour le moment il vaut mieux que je ne me prononce pas, je vais moi aussi étudier… » Combien de fois on entend des gens dire : « Moi, je pense que… Moi, je trouve que… » avec l’assurance d’être dans le vrai ! Mais même si d’un certain point de vue leurs opinions se justifient, ils ont toujours des progrès à faire. Le jugement et la conduite de chacun peuvent toujours être améliorés. (Pensée du 16 septembre 2019)
Texte d’Omraam Mikhaël Aïvanhov
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