À celui que vous voulez embrasser, laissez la liberté de choisir.
À force de verser de l’eau, on forme un ruisseau.
À force de vivre comme un chameau, on meurt dans un désert.
À l’ami qui demande, on ne dit pas : demain.
À la différence de la richesse, la science te garde là où il te faudrait garder l’autre ; et l’usage augmente le savoir, tandis qu’il diminue l’or.
À la pauvreté, toute porte est fermée.
À nouvel ami et vieille maison, ne pas se fier plus que de raison.
À œil qui ne veut pas voir, flambeau ni lunettes ne servent.
À quoi sert la lumière du soleil, si on a les yeux fermés.
Abréger le souper, allonge la vie.
Affaire bien terminée, bonne affaire.
Affaire rondement entamée, quasi terminée.
Attendre, est l‘antidote de la colère.
Attends, et tu te tireras d‘affaire. Si tu te hâtes, tu en auras du regret.
Aujourd‘hui est le seul vrai temps.
Aujourd‘hui marchand, demain mendiant.
Aux yeux du père, son fils est beau.
Avec un visage souriant, l’homme double les capacités qu’il possède.
Beaucoup de reproches adressés à un ami ne font qu’altérer l’amitié.
Bien sot est le mouton qui se confesse au loup.
C‘est par des chutes qu‘on apprend à marcher.
C‘est quand s‘use l‘habit, qu‘on sait ce qu‘il valait.
C’est aux pensées à nourrir les paroles, aux paroles à vêtir les pensées.
C’est de la confiance que naît la trahison.
C’est ouvrir une digue que de commencer un procès.
Ce que tu écris est ce qui te ressemble le mieux.
Ce que tu ne veux pas laisser savoir à ton ennemi, ne le dis pas à ton ami.
Ce qui est passé a fui ; ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi.
Ce qui te déplaît en moi, amende-le en toi.
Celui qui a été vêtu par la Fortune est déshabillé par elle.
Celui qui a les yeux ouverts sur ses propres défauts, verra son âme acquérir une force nouvelle.
Celui qui dit du mal des autres, médit de toi devant les autres.
Celui qui enseigne le bien aux autres, sans le faire, est semblable à l’aveugle qui porterait une lanterne.
Celui qui porte un présent sur un âne attend de recevoir un présent sur un chameau.
Chaque fou trouve sa tête bien coiffée.
Chien qui court, vaut mieux que lion couché.
Chien qui suit tout le monde, nul n‘en veut.
Chien timide n‘engraisse guère.
Condamne tes défauts comme tu condamnes ceux des autres.
Conseil d’ami, avis du Ciel.
Couronnement de l‘âne, honte pour le village.
Dans la peine, ne demandez pas conseil à celui qui est heureux.
Dans une contestation, ne te laisse pas gagner par la colère ; elle t’enlève une partie de ta force, et te livre désarmé à ton ennemi.
Demande quelle est ma vertu et non quelle est la couleur de ma peau.
Dès que tu as prononcé un mot, ce mot règne sur toi ; jusque-là, c’est toi qui règne sur lui.
Désir et contentement ne vont jamais de compagnie.
Deux choses ne s’apprécient bien que quand on ne les a plus ; la jeunesse et la santé.
Donnes un cheval à celui qui dit la vérité : il en aura besoin pour s’enfuir.
Donnez votre pain à cuire à un boulanger, dût-il vous en manger la moitié.
Écris les choses néfastes que l’on t’a fait subir dans le sable, mais grave les bonnes dans le marbre.
Effraie les bêtes avant qu’elles ne t’effraient.
Enseigne l’ignorant, et écoute le savant.
Être persévérant et constant conduit à bonne fin.
Face à un sot, garde le silence, et laisse son ignorance se consumer d’elle-même.
Faire l’éloge d’une méchante action, c’est la prendre à son compte.
Feu de bois vert, donne plus de fumée que de chaleur.
Fréquente les sages : sot, ils te redresseront ; sage, ils te perfectionneront.
Fuis la compagnie où tu n’auras rien à apprendre de bon.
Gages d’un bon serviteur ne sont jamais trop gros.
Habitude du berceau dure jusqu’au tombeau.
Hâte-toi pour le bien, quand tu le peux ; car ce n’est pas à tout moment que tu le peux.
Heureux celui à qui la comparaison des infortunes, avec un plus malheureux que lui, a appris à ne pas se plaindre.
Heureux celui qui est instruit, par le récit des malheurs d’autrui, à éviter les malheurs où peut le conduire son imprudence ignorante !
Il est en péril celui qui n’estime que son opinion.
Il est plus facile de détourner le méchant de son amour pour le mal, que de distraire de son chagrin l’homme triste.
Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud.
Il faut flatter la vache avant de la traire.
Il faut que le hasard renverse la fourmi pour qu’elle voie le ciel.
Il n’est pas d’un brave homme de tarder à rendre service, ni de se presser à la vengeance.
Il n’est pas d’un grand cœur de différer un bienfait.
Il n’y a pas de malheur pire que celui qu’on a.
Il n’y a qu’un vilain homme qui puisse prêter la main à l’oppresseur contre l’opprimé.
Il vaut mieux avoir la bienveillance du juge que deux témoins favorables.
Il y a cinq degrés pour arriver à être sage : se taire, écouter, se rappeler, agir, étudier.
Il y a trois choses que l’on ne peut rattraper : la flèche une fois lancée, l’occasion une fois manquée, la parole une fois prononcée.
Informe-toi du compagnon avant d’entreprendre un voyage ; et du voisin, avant d’acheter une maison.
Interroger le sage, c’est être déjà sage à demi.
Jeunes bœufs font les sillons tortus.
Jeunesse sans discipline, maison sans toit.
L’optimiste regarde la rose et ne voit pas les épines ; le pessimiste regarde les épines et ne voit pas la rose.
L’aboiement des chiens ne fait pas de mal aux nuages.
L’arbre du silence porte les fruits de la paix.
L’arbre qui ne donne pas d’ombre à son propriétaire doit être coupé.
L’enfant naît pour mourir ; La maison s’élève pour tomber.
L’envie et l’avarice traînent à leur suite une multitude de chagrins ; garde-toi de vivre dans leur Société.
L’expérience est sans limite, elle augmente jusqu’à la mort.
L’expression de la gratitude a trois stations ; l’amour dans le cœur, la louange sur la langue et la récompense par l’action.
L’habitude est un sixième sens qui domine tous les autres.
L’oignon offert avec amour vaut un mouton.
L’oisif joue avec le diable.
L’oppression des parents est plus amère qu’un coup de sabre.
La beauté est une demi-faveur du ciel, l’intelligence est un don.
La calomnie est l’arme préférée de l’impuissant.
La convoitise te rend esclave.
La corde du mensonge est courte.
La crainte fait perdre l’espoir. Et la timidité fait manquer la sagesse.
La cruauté est la force des lâches.
La douceur du repos provient de l’amertume de la fatigue.
La douceur est la force de l’homme avisé, la colère est la force de l’insensé.
La fatigue est la ruine du corps et l’inquiétude la faucille de l’âme.
La faute du troupeau vient du berger.
La figue verte mûrit, quand elle vient en contact avec la figue mûre.
La fin montre ce que valent les choses.
La fortune prend comme elle donne.
La guerre sainte la plus méritoire est celle qu’on fait à ses passions.
La gueule d’un canon est moins dangereuse que la bouche d’un calomniateur.
La haine n’est pas sans remède, sauf quand elle naît de la jalousie.
La jeunesse est une fraction de folie.
La langue de muet est bien meilleure que la langue de menteur.
La lenteur arrive souvent au but, tandis que la précipitation s’empêtre en chemin.
La mauvaise foi offre de grandes richesses.
La mort d’une bonne action, c’est d’en parler.
La patience d’un cœur est en proportion de sa grandeur.
La patience est la clé de toutes les portes.
La plaie du fer ou du feu se guérit ; celle que laisse la lâcheté est incurable. (Le recueil de proverbes et dictons du Maghreb, 1855)
La poule étant à moi, l’œuf doit m’appartenir.
La précipitation a pour suivante le repentir.
La providence ne permet guère qu’un méchant homme sorte de la vie sans avoir ajouté à ses crimes celui de l’ingratitude.
La prudence sans le courage est inutile, et le courage non guidé par la prudence est fureur.
La ruse de qui est sans ruse, c’est la patience.
La tempérance des désirs est richesse.
La valeur de la jeunesse, c’est un vieux qui te la donnera. La valeur de la richesse, c’est un pauvre qui te la donnera. La valeur de la vie, c’est un mort qui te la donnera.
La véritable mosquée est celle qui est construite au fond de l’âme.
La vérité est éternelle : on la méconnaît, on l’outrage, mais on ne l’anéantit pas.
La vieillesse est une maladie dont on meurt.
La vieillesse qui étudie, écrit sur le sable ; et la jeunesse grave dans la pierre.
La vraie force est à maîtriser sa colère.
Le besoin développe l’esprit.
Le chagrin est en proportion de la faiblesse de l’âme.
Le chameau ne voit pas sa propre bosse, il voit la bosse de son frère.
Le chien commence par ronger sa courroie, et finit par prendre goût au cuir.
Le désagrément est une chose que l’impatience double.
Le désir et l’aveuglement vont de pair.
Le doute est la clef de toute connaissance.
Le fer et les pierres sont moins lourds à porter que la pauvreté.
Le meilleur compagnon pour passer le temps est un livre.
Le meilleur des dons est celui qui se fait sans demande.
Le meilleur des hommes est celui qui aime le bien des hommes.
Le mensonge te fait vivre une nuit, et la vérité toujours.
Le mérite appartient à celui qui commence, même si le suivant fait mieux.
Le monde est du côté de celui qui est debout.
Le musicien du quartier n’émeut pas.
Le pardon est la plus belle fleur de la victoire.
Le patient dépossède le violent.
Le pauvre est un étranger dans son pays.
Le pire de tous les pays est celui où l’on ne trouve point d’ami.
Le plus grand ennemi de l’homme, c’est son ventre.
Le plus grand vaisseau, par un petit trou s’emplit d’eau.
Le plus menteur est celui qui dit « j’ai entendu. »
Le plus savant des hommes est celui qui voit la fin de chaque chose.
Le repos de l’âme consiste à ne rien espérer.
Le sage réfléchit avant d’agir. Après, c’est un peu tard.
Le sage, dans son pays natal, est comme l’or dans la mine.
Le silence est la meilleure réponse que l’on puisse faire à un sot.
Le temps fuit et emporte avec lui tout ce que nous laissons échapper.
Le temps sera le maître de celui qui n’a pas de maître.
Le trop de quelque chose est un manque de quelque chose.
Les biens de ce monde ne sont que des prêts.
Les blessures de la langue sont plus dangereuses que celles du sabre.
Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables.
Les dettes sont les ciseaux de l’amitié.
Les grandes choses dérivent souvent des petites.
Les hommes ont besoin les uns des autres, mais heureux qui n’a pas besoin des esprits mal faits.
Les hommes ressemblent plus à leur temps qu’à leurs pères.
Les hommes sont des caisses fermées dont la clé est l’épreuve.
Les leçons de l’enfance se gravent sur la pierre ; celles de l’âge mûr disparaissent comme les nids des oiseaux.
Les meilleurs amis sont ceux qui excitent à bien faire.
Les sciences sont des serrures dont la clé est l’étude.
Les yeux ne servent de rien à une cervelle aveugle.
L’homme est sage tant qu’il cherche la sagesse, mais dès qu’il croit l’avoir trouvée il perd la tête.
L’homme le plus riche est celui qui ose regarder le lendemain.
L’homme qui a de la consistance ne change pas plus pour être élevé en dignité, que la montagne pour être exposée aux vents. Mais le cœur léger s’y agite, comme le roseau sous l’impulsion du moindre souffle.
L’homme sans caractère n’est propre à rien ; semblable à l’autruche, qui n’est ni oiseau ni chameau.
Longue expérience, étendue de sagesse.
Lorsque la parole sort du cœur, elle pénètre les cœurs, mais lorsqu’elle sort de la langue, elle ne dépasse pas les oreilles.
Lorsque les capitaines sont plusieurs, le vaisseau chavire.
Mauvais oiseau, mauvais œuf.
Méfie-toi de celui que tu ne connais pas, avant de trop te confier, renseigne-toi.
Même si vous n’êtes pas le soleil, ce n’est pas une raison pour être un nuage.
Menacer le brave de la mort, c’est menacer le canard de la rivière.
Ménage toujours ton frère, car celui qui n’a point de frère est comme celui qui marche au combat sans armes. Un parent est une aile : vois-tu l’épervier s’envoler sans le secours de ses ailes ?
Mesure la profondeur de l’eau avant de t’y plonger.
Mets les choses à leur place, elles te mettront à la tienne.
Mieux vaut être aveugle des yeux que du cœur.
Mieux vaut manquer d’argent que d’ami.
Mieux vaut s’enquérir deux fois, que de se tromper une.
Mieux vaut une bonne fatigue que d’être dans le besoin.
Moineau que l’on tient, vaut mieux que cigogne que l’on voit.
Moins l’homme mange, plus son cœur s’emplit de lumière.
N’abuse de rien : quand le chameau plie le genou, c’est qu’il a besoin de repos.
N’ajoutez pas aux soucis de votre journée ceux de l’année ; à chaque jour suffit ce qui vous est destiné.
Ne chevauche pas sur la selle de ton voisin.
Ne coupe pas l’arbre qui te donne de l’ombre.
Ne dépense pas deux mots si un seul te suffit.
Ne fais jamais rien dans la colère. Hisserais-tu les voiles dans la tempête ?
Ne jugez pas le grain de poivre d’après sa petite taille, goûtez-le et vous sentirez comme il pique.
Ne laisse pas ta langue te couper la gorge.
Ne lance pas une flèche que tu ne puisses retrouver.
Ne loue pas trop l’homme de bien avant de connaître ce que vaut sa tête.
Ne louez et ne blâmez personne avant de l’éprouver.
Ne méprise pas ton ennemi, pour petit qu’il te semble.
Ne t’accroche pas à celui qui ne s’accroche pas à toi.
Ne t’afflige pas avant le malheur.
Ne t’éloigne pas de la Société, si mauvaise qu’elle soit. En vivant loin du monde, tes mœurs prendraient des formes sauvages.
Nécessité n’a pas de loi. La nécessité met le cœur au ventre. La nécessité apprend à prier.
On connaît les hommes à la sueur et à la parole donnée.
On n’emporte pas de la vie les richesses acquises, mais on emporte les crimes qui les ont fait acquérir.
On ne se repent guère du silence, et l’on se repent mainte fois d’avoir parlé.
On ne trouve point le conseil où est la légèreté ; Ni la sagesse, où est la discorde ; Ni le repos, où est le désir du gain.
On ne trouve point le repos et la sagesse où est la discorde.
On peut vivre sans frère, mais non pas sans ami.
Parmi les hommes, le plus faible est celui qui ne sait pas garder un secret.
Pauvreté ne déshonore pas.
Plutôt que de se promener sur la rive et regarder le poisson d’un œil d’envie, mieux vaut rentrer chez soi et tisser un filet.
Porter un grand couteau, ne fait le cuisinier.
Prends conseil d’un plus grand et d’un plus petit que toi, et puis forme ton opinion.
Prépare-toi au malheur avant qu’il n’arrive.
Prince qui n’a pas d’oreilles pour écouter, N’a pas de tête pour gouverner.
Prive-toi pour mieux jouir par la suite.
Quand les chevaux sont échappés, on répare l’écurie.
Quand on renverse la marmite, Les amis nous quittent.
Quand on se sent esclave, on n’est pas loin de l’être un peu.
Quand on sort d’un bon repas, Que tout est bien ici-bas !
Quand tu lances la flèche de la vérité, trempe la pointe dans du miel.
Quand tu veux choisir un ami, adresse-toi à celui dont l’amitié t’honorera, qui te traite avec égards si tu lui témoignes de la considération, qui t’aide dans le besoin, te soutienne quand tu parles, et sache supporter tes impatiences ; quand tu l’auras trouvé, passe-lui ses défauts.
Qui a le pouvoir doit plus qu’un autre pardonner.
Qui a mangé les noix, peut bien se charger des coquilles.
Qui a peur des étincelles, ne devient pas forgeron.
Qui aime intensément n’a plus besoin de médicaments.
Qui allume une lampe en plein midi manquera promptement d’huile pour la nuit.
Qui blâme souvent mérite le blâme.
Qui cache son secret, obtient ce qu’il désire.
Qui compte les fautes de son ami, en sera abandonné.
Qui craint la mort sera atteint par elle dans quelque lieu que ce soit.
Qui croit le délateur, n’aura guère d’amis.
Qui est heureux, a des envieux.
Qui est sage, a la paix ; et qui a la paix, vit content.
Qui fait un serment imposé est un menteur.
Qui fréquente un coupable sera pris pour coupable.
Qui ment pour toi, mentira contre toi.
Qui n’a pas de frère est manchot.
Qui ne se plante jamais n’a aucune chance de pousser.
Qui offre un coussin, trouvera un matelas.
Qui ouvre la main, la fait ouvrir au voisin.
Qui peut entendre en silence ce qui lui déplaît, aura ce qui lui plaît.
Qui s’est brûlé la langue, n’oublie plus de souffler sur sa soupe.
Qui s’excuse sans être en faute, s’en acquiert une.
Qui s’instruit sans agir, laboure sans semer.
Qui sait endurer, aura la paix.
Qui sait patienter, arrive à ce qu’il désire.
Qui se donne de la peine ne connaît point le besoin.
Qui se justifie sans être coupable, s’accuse.
Qui t’accuse ou te loue sans sujet, n’importe, il ne t’aime pas.
Qui traverse la vie voit de nombreuses choses. Qui voyage en voit bien davantage.
Qui veut du feu, supporte la fumée.
Qui veut faire quelque chose trouve un moyen. Qui ne veut rien faire trouve une excuse.
Qui veut tout, perd tout.
Qui vit voit beaucoup, qui voyage voit davantage.
Qui voit quand il fait jour y est vu aussi.
Qui vous connaît petit ne vous respecte pas grand.
Quiétude est fruit du silence.
Reconnaissance fait durer le bienfait.
Redoute celui qui t’élève au-dessus de ton mérite, c’est celui qui te rabaisse injustement.
Renonce au mal et le mal renoncera à toi, car le mal s’empresse vers ceux qui font le mal.
Reposez-vous avant de trop vous fatiguer, et levez-vous avant de trop vous reposer.
Réussir à tous les coups ne représente pas la gloire. La gloire, c’est de se relever après chaque chute.
Richesse et pauvreté sont affaire d’opinion : qui ne croit pas les avoir, ne les a pas.
Ronge l’os que le sort te jette.
S’attrister de l’avenir, c’est avoir l’esprit malade.
Sache venir, mais sache aussi partir.
Sans compagnons humains, le paradis même deviendrait un lieu d’ennui.
Savant sans ouvrage, nuage sans pluie. Gens qui ont trouvé sans être satisfaits, Gens qui cherchent sans trouver.
Savoir se taire est une preuve de sagesse que peu d’hommes maîtrisent.
Si ce que tu as à dire est moins beau que le silence alors tais-toi.
Si l’on prêtait attention au grand malheur des autres, on trouverait son propre malheur insignifiant.
Si l’on vient vous dire qu’une montagne a changé de place, permis à vous de le croire ; mais si l’on vous dit qu’un homme a changé de caractère, n’en croyez rien.
Si la chance veut venir à toi, tu la conduiras avec un cheveu ; mais si la chance veut partir, elle rompra une chaîne.
Si tu as de nombreuses richesses, donne de ton bien ; si tu possèdes peu, donne de ton cœur.
Si tu ne peux être une étoile au firmament, sois une lampe dans ta maison.
Si tu rencontres un ami fidèle, garde-le ; tu n’en trouveras pas aisément un autre.
Si tu te venges, tu t’en repentiras ; pardonne, tu t’en réjouiras.
Si tu veux être sage, prévois les choses avant qu’elles n’arrivent, abstiens-toi des mauvaises actions, et sache te consoler de ce que tu ne peux empêcher.
Si vous entrez parmi les borgnes, fermez un œil.
Si vous voulez être obéi, demandez ce qui est possible.
Sois sage en paroles, Mais bien plus en actions.
Sois sans désirs, tu seras riche ; Sois sans crainte, tu seras fort.
Sottise complète est plus tolérable que demi-sottise.
Suis le conseil de celui qui te fait pleurer, et non de celui qui te fait rire.
Ta langue est un lion ; si tu l’attaches, il te gardera ; si tu le laisses échapper, il te dévorera.
Tais-toi, et tu éviteras le danger ; Écoute, et tu apprendras.
Tous ceux qui sont revêtus d’une peau de tigre ne sont point courageux.
Toute blessure guérit, sauf les blessures de la langue.
Toute peine a son adoucissement, sauf la perte d’un enfant.
Tu ne peux être sage, si tu méprises plus petit que toi, Ou si tu jalouses plus grand que toi, Ou si tu te fais payer ta sagesse.
Un coup donné par un ami vaut mieux qu’un baiser donné par un ennemi.
Un denier mal acquis en dévore dix autres.
Un des pires effets qu’ait la Société des méchants, c’est qu’elle fait soupçonner d’hypocrisie les gens de bien.
Un doigt de trop, gâte la main.
Un ennemi sage est meilleur qu’un ami imprudent.
Un État sans justice est un fleuve sans eau.
Un fâcheux qui se connaît pour tel, ne l’est déjà plus.
Un fruit gâté en gâte cent.
Un homme sans ami, c’est la main gauche sans la droite.
Un homme sans science est semblable à un fleuve sans eau.
Un malheur plus grand que de se voir frustré dans son désir, c’est bien de voir son désir comblé.
Un mauvais voisin tait vos bonnes qualités et divulgue vos défauts.
Un peu d’amertume corrompt beaucoup de douceur.
Une fable est un pont qui conduit à la vérité.
Une petite maison en ruine vaut mieux qu’un palais en commun.
Une seule journée d’un sage vaut mieux que toute la vie d’un sot.
Une vache méchante donne pourtant du lait.
Veux-tu te venger de tes ennemis ? Sois sans tache.
Vieux chien n’aboie pas en vain.
Visite ton ami, mais de loin en loin ; trop de visites te le feront perdre.
Vous oublierez peut-être les gens avec qui vous avez ri, mais jamais ceux avec qui vous avez pleuré.