Une fausse information à l’origine des prix Nobel
Alfred Nobel, inventeur et industriel suédois né en 1833, est surtout connu pour avoir créé les prestigieux Prix Nobel. Mais peu savent que c’est peut-être une erreur journalistique qui a incité le philanthrope à réfléchir à son héritage et à la façon dont il serait perçu.
L’inventeur suédois était un personnage complexe. Prolifique, il a fait des recherches sur la nitroglycérine, un explosif puissant, et a mis au point la dynamite. Bien que la dynamite ait initialement été inventée pour des applications industrielles comme la construction de routes et de tunnels, son usage militaire a contribué à l’image négative de Nobel. Grâce à ses nombreuses inventions, notamment la dynamite, il a accumulé une immense fortune.
En 1888, un journal français a publié par erreur la nécrologie d’Alfred Nobel, à la suite du décès de son frère Ludvig, qualifiant Alfred Nobel, l’inventeur de la dynamite, de « marchand de la mort ». Déçu par l’idée que son nom serait associé à la destruction, Nobel aurait pris des mesures pour redéfinir son héritage. Avant même de créer les Prix Nobel, il a soutenu de nombreuses causes, telles que l’Institut Médical Carolin, des recherches scientifiques, des associations pacifistes et des œuvres littéraires et culturelles.
C’est dans ce contexte que, le 27 novembre 1895, Nobel rédige son testament, léguant la quasi-intégralité de sa fortune à la création d’un fonds destiné à récompenser les plus grandes contributions à l’humanité dans les domaines de la paix, de la littérature, de la chimie, de la physiologie ou médecine et de la physique.
Ainsi, l’homme qui fut un temps considéré comme « marchand de la mort » a réussi à laisser un héritage durable en créant les Prix Nobel, les distinctions les plus prestigieuses au monde.
Morale de l’histoire :
Cette histoire illustre la capacité de l’individu à transformer une épreuve en une opportunité de faire le bien. Les événements les plus marquants de notre vie ne sont pas toujours ceux que nous anticipons. Une erreur, une injustice, peuvent parfois être le point de départ d’un changement positif.