70 citations révélatrices de René DESCARTES
- C’est proprement ne valoir rien que de n’être utile à personne.
- La poésie est des dons de l‘esprit plutôt que des fruits de l‘étude.
- Lorsqu’on emploie trop de temps à voyager, on devient étranger en son pays.
- Les jugements de nos amis nous doivent être suspects lorsqu’ils sont en notre faveur.
- J’ai toujours eu un extrême désir d’apprendre à distinguer le vrai d’avec le faux pour voir clair en mes actions et marcher avec assurance en cette vie.
- Lorsqu’on est trop curieux des choses qui se pratiquaient aux siècles passés, on demeure ordinairement fort ignorant de celles qui se pratiquent en celui-ci.
- Ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer bien davantage, s’ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent, et qui s’en éloignent.
- Et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie, que je cherchais.
- La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées ; que l’éloquence a des forces et des beautés incomparables ; que la poésie a des délicatesses et des douceurs très ravissantes.
- Au lieu d’un grand nombre de préceptes dont la logique est composée, je crus que j’aurais assez des quatre suivants : Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que je ne la connusse évidemment être telle… Le second était de diviser chacune des difficultés que j’examinais en autant de parcelles qu’il se pourrait et qu’il serait requis pour mieux les résoudre… Le troisième était de construire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaitre… Le dernier était de faire des dénombrements si entiers, et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre.
- Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ; car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n‘ont point coutume d‘en désirer plus qu‘ils en ont. En quoi il n‘est pas vraisemblable que tous se trompent : mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d‘avec le faux, qui est proprement ce qu‘on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes ; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n‘est pas assez d‘avoir l‘esprit bon, mais le principal est de l‘appliquer bien.
- Un être qui pense c’est un être qui doute.
- Une certaine paresse m’entraîne insensiblement dans le train de ma vie ordinaire.
- Il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés.
- La durée du bien fait naître l’ennui ; celle du mal, l’indifférence.
- Qui est généreux est naturellement porté à faire de grandes choses.
- La pitié est une tristesse mêlée d‘amour à la vue d‘un malheur non mérité.
- Le souvenir d’une jouissance joint à la tristesse et au désespoir compose le regret.
- Il n’y a pas d’âme si faible qu’elle ne puisse, étant bien conduite, acquérir un pouvoir absolu sur ses passions.
- Ce qui est ordinairement le plus envié, c’est la gloire. Car, encore que celle des autres n’empêche pas que nous n’y puissions aspirer, elle en rend toutefois l’accès plus difficile et en renchérit le prix.
- Ce que j’appelle ici du nom de gloire est une espèce de joie fondée sur l’amour qu’on a pour soi-même, et qui vient de l’opinion ou de l’espérance qu’on a d’être loué par quelques autres. Ainsi elle est différente de la satisfaction intérieure qui vient de l’opinion qu’on a d’avoir fait quelque bonne action. Car on est quelquefois loué pour des choses qu’on ne croit point être bonnes, et blâmé pour celles qu’on croit être meilleurs.
- Je pense pouvoir mettre ici comme le remède le plus général et le plus aisé à pratiquer contre tous les excès des passions, c’est que, lorsqu’on se sent le sang ainsi ému, on doit être averti et se souvenir que tout ce qui se présente à l’imagination tend à tromper l’âme et à lui faire paraître les raisons qui servent à persuader l’objet de sa passion beaucoup plus fortes qu’elles ne sont, et celles qui servent à la dissuader beaucoup plus faibles.
- C’est dans les affaires les plus désespérées que l’on emploie le plus de hardiesse et de courage. Car il est à remarquer que, bien que l’objet de la hardiesse soit la difficulté, de laquelle suit ordinairement la crainte ou même le désespoir, en sorte que c’est dans les affaires les plus dangereuses et les plus désespérées qu’on emploie le plus de hardiesse et de courage, il est besoin néanmoins qu’on espère ou même qu’on soit assuré que la fin qu’on se propose réussira, pour s’opposer avec vigueur aux difficultés qu’on rencontre.
- L’ingratitude est un composé d’égoïsme, d’orgueil et de stupidité.
- Le plus grand bien qui puisse être dans un État est d’avoir de vrais philosophes.
- La tristesse et la haine sont plus mauvaises qu’une fausse joie et un faux amour.
- Chaque nation est d‘autant plus civilisée et polie que les hommes y philosophent mieux.
- Quand on vous offense, élevez votre âme si haut que l’offense ne parvienne pas jusqu’à elle.
- C’est proprement avoir les yeux fermés sans tâcher jamais de les ouvrir que de vivre sans philosopher.
- Il vaut mieux se servir de ses propres yeux pour se conduire, et jouir par soi-même de la beauté des couleurs et de la lumière, que de les avoir fermés et suivre la conduite d’un autre.
- Tout excès a coutume d’être mauvais.
- Il n’y a de science qu’avec l’intuition et la déduction.
- Toute science est une connaissance certaine et évidente.
- C’est un vice commun parmi les hommes que les choses difficiles leur paraissent les plus belles.
- La parole a beaucoup plus de force pour persuader que l’écriture. (Lettre à M. Chanut, le 21 février 1648)
- C’est du bon usage du libre arbitre que vient le plus grand et le plus solide contentement de la vie. (Lettre de Descartes à Christine de Suède)
- Je ne suis point d‘opinion qu‘on doive s‘exempter d‘avoir des passions ; il suffit qu‘on les rende sujettes à la raison, elles sont quelquefois d‘autant plus utiles qu‘elles penchent plus vers l‘excès. (Correspondance, à Elisabeth, 1er septembre 1645)
- Je pense, donc je suis.
- Des pensées tristes ruinent ma santé.
- L’irrésolution est le plus grand des maux.
- La générosité est la clef de toutes les autres vertus.
- Les plus généreux ont coutume d’être les plus humbles.
- Il n’y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir, sinon nos pensées.
- Souvent une fausse joie vaut mieux qu’une tristesse dont la cause est vraie.
- La volonté est tellement libre de sa nature qu’elle ne peut jamais être contrainte.
- Trop admirer est l’effet de l’ignorance ; pas assez admirer est l’effet de la stupidité.
- Je ne suis point de ces philosophes cruels qui veulent que leur sage soit insensible.
- J’appelle absolu tout ce qui contient en soi la nature pure et simple que l’on cherche.
- Qui marche lentement peut avancer davantage, s’il suit le droit chemin sans s’en éloigner.
- Il n’y a personne qui ne désire se rendre heureux ; mais plusieurs n’en savent pas le moyen.
- Mais qu’est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu’est-ce qu’une chose qui pense ?
- Toutes les opérations de la volonté, de l’entendement, de l’imagination et des sens sont des pensées.
- Chaque fois que quelqu’un m’offense, j’essaie d’élever mon âme si haut que l’offense ne peut l’atteindre.
- Je prends beaucoup plus de plaisir à m’instruire moi-même que non pas à mettre par écrit le peu que je sais.
- Les hommes que les passions peuvent le plus émouvoir sont capables de goûter le plus de douceur en cette vie.
- Diviser chacune des difficultés en autant de parcelles qu’il se pourrait et qu’il serait requis pour les mieux résoudre.
- L’homme est une chose imparfaite qui tend sans cesse à quelque chose de meilleur et de plus grand qu’elle-même.
- On connaîtra bien qu’il est malaisé, en ne travaillant que sur les ouvrages d’autrui, de faire des choses fort accomplies.
- Les passions sont toutes bonnes de leur nature et nous n’avons rien à éviter que leurs mauvais usages ou leurs excès.
- Lorsque l’esprit est plein de joie, cela sert beaucoup à faire que le corps se porte mieux et que les objets présents paraissent plus agréables.
- Ceux qui digèrent le mieux leurs pensées afin de les rendre claires et intelligibles peuvent toujours le mieux persuader de ce qu’ils proposent.
- Je ne me fie quasi jamais aux premières pensées qui me viennent. Les secondes pensées ont de coutume d’être plus nettes que les premières.
- Les études doivent avoir pour but de donner à l’esprit une direction qui lui permette de porter des jugements solides et vrais sur tout ce qui se présente à lui.
- L’infini et l’éternité sont des concepts impossibles à appréhender car il est de la nature de l’infini que ma nature, qui est finie et bornée, ne le puisse comprendre.
- La pluralité des voix n’est pas une preuve, pour les vérités malaisées à découvrir, tant il est bien plus vraisemblable qu’un homme seul les ait rencontrées que tout un peuple.
- Ceux qui cherchent le droit chemin de la vérité ne doivent s’occuper d’aucun objet dont ils ne puissent avoir une certitude égale aux démonstrations de l’arithmétique et de la géométrie.
- L’entendement est limité. La volonté est infinie. De là vient que bien souvent nous donnons notre consentement à des choses dont nous n’avons jamais eu qu’une connaissance fort confuse.
- Il me semble que l’erreur qu’on commet le plus ordinairement touchant les désirs est qu’on ne distingue pas assez les choses qui dépendent entièrement de nous de celles qui n’en dépendent point.
- Pour atteindre à la vérité, il faut une fois dans sa vie, se défaire de toutes les opinions que l’on a reçues et reconstruire de nouveau, et dès le fondement, tous les systèmes de ses connaissances.
- J’appelle vices des maladies de l’âme, qui ne sont point si aisées à connaître que les maladies du corps, parce que nous faisons assez souvent l’expérience d’une parfaite santé du corps, mais jamais de l’esprit.
1) Discours de la méthode, 1637 :
2) Les méditations métaphysiques, 1641 :
3) Les passions de l’âme, 1649 :
4) Les principes de la philosophie, 1644 :
5) Les règles pour la direction de l‘esprit, 1629 :
6) Citations extraites de correspondances :
7) Citations de René Descartes sans référence :
8) Mini biographie de René Descartes (1596-1650) :
Né à La Haye en Touraine, une commune française dont le nom est aujourd’hui Descartes en son honneur. Il est surtout célèbre pour son cogito : « Je pense donc je suis. » Mathématicien, physicien et philosophe, il est considéré comme l’un des fondateurs de la philosophie moderne. Ses travaux ont également influencé le développement de la physique et de la biologie moderne. Il est célèbre pour avoir introduisit en géométrie algébrique le système de coordonnées cartésien. Descartes a développé une philosophie qui place la personne humaine au centre. De cette manière, il a eu une grande influence sur l’utilisation de la méthode rationnelle. Grâce à lui, ce n’est plus la religion qui dicte à l’homme ce qu’il doit penser, maintenant c’est plutôt l’homme qui choisit lui-même. Ses ouvrages les plus connues sont :
– Le Discours de la méthode, 1637
– Règles pour la direction de l’esprit,
– Méditations Métaphysiques,
– Les Principes de la philosophie,
– Des Passions de l’âme.
9) Sujets complémentaires :