Les 105 meilleures citations de Joseph JOUBERT
- La multitude des affections élargit le cœur. (*)
- La tendresse est le repos de la passion. (Les carnets)
- Nous perdons toujours l‘amitié de ceux qui perdent notre estime.
- Une partie de la bonté consiste à aimer les gens plus ce qu‘ils méritent.
- C‘est par son humeur qu‘on plaît ou qu‘on déplaît et par le fond de son caractère qu‘on se fait aimer ou haïr.
- La parole entraîne, l’exemple enseigne.
- Enseigner, c‘est apprendre deux fois. (Les carnets)
- Tout s’apprend, même la vertu. (Recueil des pensées)
- Il est impossible de devenir très instruit si on ne lit que ce qui plaît.
- On ne sait bien quoi que ce soit, que longtemps après l‘avoir appris.
- Les enfants ont plus besoin de modèles que de critiques. (De l‘éducation, III, 1866)
- Les enfants n‘obéissent aux parents que lorsqu‘ils voient les parents obéir à la règle.
- Il y a des sciences bonnes dont l’existence est nécessaire et dont la culture est inutile.
- Pédagogie. Porter en soi et avec soi cette indulgence qui fait fleurir les pensées d‘autrui.
- Nous sommes tous plus ou moins échos, et nous répétons malgré nous les vertus, les défauts, les mouvements et le caractère des autres, j‘entends de ceux avec qui nous vivons.
- Être naturel dans les arts, c‘est être sincère.
- Il faut qu‘un ouvrage de l‘art ait l‘air non pas d‘une réalité, mais qu‘une idée.
- Le génie commence les beaux ouvrages ; mais le travail seul les achève. (*)
- On ne peut trouver de poésie nulle part, quand on n‘en porte pas en soi. (De la poésie, XLVI, 1866)
- Loin de reléguer les arts dans la classe des superfluités utiles, il faut les mettre au nombre des biens les plus précieux et les plus importants de la Société humaine. (*)
- N‘est pas heureux qui ne veut l‘être.
- Il entre dans la composition de tout bonheur l’idée de l’avoir mérité. (*)
- Ne vous exagérez pas les maux de la vie et n‘en méconnaissez pas les biens, si vous cherchez à vivre heureux. (Les carnets)
- La bonne humeur est féconde en idées riantes, en espérances, en inventions pour le plaisir. (Les carnets et textes recueillis, 1938)
- L‘indulgence est une partie de la justice.
- On supporte aisément une puissance qu‘on espère exercer un jour.
- Il faut, quand on agit, se conformer aux règles, et quand on juge, avoir égard aux exceptions.
- La justice est le droit du plus faible. (Recueil des pensées)
- La justice sans force, et la force sans justice : malheurs affreux.
- La justice est la vérité en action. (Carnets et textes recueillis, 1938)
- La censure est le plus grand attentat contre la liberté. (*)
- Il faut que les hommes soient les esclaves du devoir, ou les esclaves de la force.
- Quand je regarde l‘Histoire, j‘y vois des heures de liberté et des siècles de servitude.
- La liberté est un tyran qui est gouverné par ses caprices. (Carnets et textes recueillis. 1938)
- Être libre n‘est pas faire ce qu‘on veut, mais ce qu‘on a jugé meilleur et plus convenable. (Carnets)
- Celui qui a inventé l‘imprimerie a immortalisé l‘écriture. (Carnets)
- Pour bien écrire, il faut une facilité naturelle et une difficulté acquise. (*)
- Quand on écrit avec facilité, on croit toujours avoir plus de talent qu‘on n‘en a. (Carnets)
- Se font abstraits pour paraître profonds. Des ombres qui cachent des vides, c‘est ce que sont la plupart des termes abstraits. (Carnets t.2)
- Les mots liquides et coulants sont les plus beaux et les meilleurs, si l’on considère le langage comme une musique ; mais si on le considère comme une peinture, il y a des mots rudes qui sont fort bons, car ils font trait. (*)
- L’art de bien dire ce qu’on pense est différent de la faculté de penser : celle-ci peut être très-grande en profondeur, en hauteur, en étendue, et l’autre ne pas exister. Le talent de bien exprimer n’est pas celui de concevoir. (*)
- Quand on se souvient d‘un beau vers, d‘un beau mot, d‘une belle phrase, c‘est toujours dans l‘air qu‘on les lit ; on les voit devant soi, les yeux semblent les lire dans l‘espace. On ne les imagine point sur la feuille où ils sont collés.
- On ne sait ce qu‘on voulait dire que lorsqu‘on l‘a dit.
- La force de cervelle fait les entêtés, et le force d‘esprit les caractères fermes.
- L‘expérience de beaucoup d‘opinions donne à l‘esprit qui les a eues beaucoup de flexibilité.
- Ces insupportables parleurs qui vous entretiennent toujours de ce qu’ils savent et ne vous entretiennent jamais de ce qu’ils pensent. (Les carnets)
- Que dans chaque siècle et même dans les plus éclairés, il y a ce qu‘on peut appeler à juste titre « l‘esprit du temps » qui ne passera point à d‘autres et qui trompe celui où il est sur l‘importance et même sur la vérité de la plupart des opinions qui sont dominantes.
- Pensez aux maux dont vous êtes exempt.
- Il faut accepter de bonne grâce les difformités que le ciel envoie ou que le temps amène. (*)
- Il vaut mieux s‘occuper de l‘être que du néant. Songe donc à ce qui te reste, plutôt qu‘à ce que tu n‘as plus. (Les carnets)
- Au lieu de me plaindre de ce que la rose a des épines, je me félicite que l‘épine est surmontée de roses et de ce que le buisson porte des fleurs. (*)
- Tout luxe corrompt ou les mœurs ou le goût.
- Rien ne rapetisse l’homme comme les petits plaisirs.
- La joie vaut mieux que le plaisir, puisque c’est un plaisir commun à nous et aux autres. (*)
- Ceux qui n‘ont à s’occuper ni de leurs plaisirs ni de leurs besoins sont à plaindre. Il y a des travaux corrupteurs, mais l‘oisiveté l‘est davantage. (Carnets)
- La peur tient à l‘imagination.
- Une pensée est une chose aussi réelle qu‘un boulet de canon.
- Les pensées qui vous viennent valent mieux que celles que nous trouvons.
- Celui qui a de l’imagination sans érudition a des ailes et n’a pas de pieds. (*)
- Il y a des livres plus utiles par l‘idée qu‘on s‘en fait que par la connaissance qu‘on en prend.
- La raison peut nous avertir de ce qu’il faut éviter, le cœur seul nous dit ce qu’il faut faire. (Recueil des pensées)
- Ce qu‘on cherche surtout dans les livres sans s‘en apercevoir, ce sont des mots propres à exprimer nos diverses pensées. (Carnets)
- Les poètes, en cherchant le beau, rencontrent plus de vérités, que les philosophes n’en trouvent, en cherchant le vrai. Chez les uns, le style naît des pensées ; chez les autres, les pensées naissent du style.
- Il est indigne des grandes âmes de faire part des tourments qu’elles éprouvent.
- La haine du mal même, quand elle est trop forte, peut rendre les hommes méchants.
- La politesse est la fleur de l‘humanité ; qui n‘est pas assez poli n‘est pas assez humain.
- On peut, à force de faire confiance, mettre quelqu‘un dans l‘impossibilité de nous tromper.
- Vouloir se passer de tous les hommes et n‘être obligé à personne, signe certain d‘une âme sans sensibilité. (Carnets)
- Quoi qu‘on en dise, c‘est au visage qu‘il faut regarder les hommes, mais il ne faut pas prendre leur masque pour leur visage.
- On a besoin de peu de vie pour vivre.
- Chacun doit être le magistrat, le roi, le juge de soi-même. (*)
- Il y a bien un droit du plus sage, mais non pas un droit du plus fort.
- La vieillesse n‘ôte à l’homme d‘esprit que des qualités inutiles à la sagesse.
- Chercher la sagesse plutôt que la vérité. Elle est plus à notre portée. (Carnets, tome 1)
- La direction de notre esprit est plus importante que son progrès. (De l‘éducation, XXXIV, 1866)
- Le ciel est pour ceux qui y pensent.
- Il y a dans les yeux de l‘esprit, de l‘âme et du corps.
- La piété est une sagesse sublime qui surpasse toutes les autres. (*)
- Sans le monde spirituel, le monde matériel est une énigme décourageante.
- Pour descendre en nous-même, il faut d‘abord nous élever. (Carnets, Tome 2)
- Tout sentiment religieux est un sentiment servile et quoiqu’onques s’agenouille devant Dieu se façonne à se prosterner devant un roi. (Les carnets)
- S’il n’est pas nécessaire de croire tout ce que les religions enseignent, il serait beau du moins de faire tout ce qu’elles prescrivent. (Recueil des pensées)
- En religion et en éducation, le zèle qui vient de l‘âme est tout, parce que dans les choses morales le feu vient toujours de quelque lumière secrète. (Carnets, Tome 2)
- Qu‘importe qu‘un vieux récit contienne un événement fabuleux ou un événement réel, si la même autorité qui nous l‘a fait adopter en l‘inculquant dans notre esprit y implique une moralité qui contient des maximes vraies, utiles, nécessaires, indispensables ?
- L‘erreur agite ; la vérité repose.
- Un rêve est la moitié d‘une réalité. (*)
- Une vérité vague vaut mieux qu‘une erreur fixe.
- Ceux qui ne se rétractent jamais s’aiment plus que la vérité.
- Il faut se piquer d‘être raisonnable, mais non pas d‘avoir raison.
- L‘esprit éminemment faux est celui qui ne sent jamais qu‘il s‘égare.
- Le but de la discussion ne doit pas être la victoire, mais l‘amélioration. (De la conversation, XLI, 1866)
- Il vaudra toujours mieux débattre d‘une question sans parvenir à la régler, que de la régler sans en débattre.
- Il y a dans la sobriété de la propreté et de l‘élégance.
- La facilité est ennemie des grandes choses. (Carnet)
- Point de liberté, si une volonté forte et puissante n‘assure l‘ordre convenu. (De la liberté, de la justice et des lois, VII.)
- Ce sont toujours nos impuissances qui nous irritent.
- Pour être tragiques, il faut que les malheurs soient rares. (Carnets)
- La vanité est une idole à laquelle nous sacrifions tout et nous-mêmes. (*)
- Le but n‘est pas toujours placé pour être atteint, mais pour servir de point de mire.
- La gaieté clarifie l’esprit, et l’ennui l’embrouille. (Des passions et affections de l’âme, XXII, 1866)
- Il faut compenser l‘absence par le souvenir. La mémoire est le miroir où nous regardons les absents.
- Quand on a trop craint ce qui arrive, on finit par éprouver quelque soulagement lorsque cela est arrivé.
- Dieu a ordonné au temps de consoler les malheureux. (Des passions et affections de l’âme, XXVI, 1866)
- Il faut recevoir le passé avec respect et le présent avec défiance, si l‘on veut pourvoir à la sûreté de l‘avenir.
- L’homme faux est faux en tout, comme un oeil qui louche regarde toujours de travers. (Les pensées et maximes, 1838)
1) Citation de Joseph Joubert sur l’amour :
2) Citation de Joseph Joubert sur apprendre :
3) Citation de Joseph Joubert sur l’art :
4) Citation de Joseph Joubert sur le bonheur :
5) Citation de Joseph Joubert sur l’indulgence :
6) Citation de Joseph Joubert sur la justice :
7) Citation de Joseph Joubert sur la liberté :
8) Citation de Joseph Joubert sur la littérature :
9) Citation de Joseph Joubert sur l’opinion :
10) Citation de Joseph Joubert sur l’optimisme :
11) Citation de Joseph Joubert sur le plaisir :
12) Citation de Joseph Joubert sur la pensée :
13) Citation de Joseph Joubert sur les relations humaines :
14) Citation de Joseph Joubert sur la sagesse :
15) Citation de Joseph Joubert sur la spiritualité :
16) Citation de Joseph Joubert sur la vérité :
17) Citation de Joseph Joubert sur la volonté :
18) Autres citations de Joseph Joubert :
* : Pensées, essais et maximes, lien externe vers Wikisource
19) Courte biographie de Joseph Joubert (1754-1824) :
Moraliste et essayiste français, Joseph Joubert est le fils d’un chirurgien de l’armée. Il commence ses études à Montignac. Puis à l’âge de 14 ans, il suit des cours au collège religieux de l’Esquile de Toulouse, où il enseigne lui-même par la suite. En 1778, il se rend en 1778 à Paris où il se lie d’amitié avec Louis de Fontanes, Chateaubriand et Alembert. C’est à cette époque qu’il devient le secrétaire de Diderot. En 1792, il est brièvement président du Tribunal de conciliation de Montignac. Il se marie à Adeline Moreau en 1793. Ils ont un fils, Victor Joseph en 1794. Cette même année, il recueille la jeune comtesse de Beaumont dont la famille a été victime de la Terreur. Il lui voue toute sa vie une grande amitié. Son décès prématuré à l’âge de 35 ans atteint profondément Joubert. Après la mort de son amie, il correspond avec Mme de Vintimille (1763-1831). Ensuite, il apporte son soutien à sa voisine Anne-Louise de Sérilly, dont le mari a péri sur l’échafaud. Elle aussi décède jeune à 36 ans. Il écrira à son sujet « le plus beau des courages, le courage d’être heureuse ». En 1808, il est nommé inspecteur général de l’Université. En 1814, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur. Joubert ne publia jamais rien de son vivant. Mais il écrivit de nombreuses lettres, ainsi que des notes où il reportait ses réflexions sur la nature de l’homme, sur la littérature, et sur d’autres sujets. Après son décès, sa veuve confia ses notes à Chateaubriand, qui en fit publier un certain nombre en 1838 sous le titre Recueil des pensées de M. Joubert. Des éditions plus complètes vont suivre, ainsi que celles de la correspondance. Joseph Joubert repose au cimetière de Montmartre.
20) Œuvres de Joseph Joubert :
- Pensées, essais et maximes, tome 1, tome 2, 1850 (éd. Paul Raynal)
- Correspondance, 1850 (éd. Paul Raynal)
- Les Carnets de Joseph Joubert, Tome I (1938)
- Les Carnets de Joseph Joubert, Tome II (1938)
- Pensée, jugements et notations, 1989, édition revue et augmentée en 1998 : édition établie par Rémy Tessoneau. (éd. Joseph CORTI)