Le scorpion pique celui qui l’aide à sortir du feu.
La perle est sans valeur dans sa propre coquille.
Mieux vaut buisson clairsemé que pas d’ombrage.
Les miracles sont accomplis par les hommes unis.
Pour cacher un mensonge, il faut mentir mille fois.
Il faut répondre au diable dans la langue du diable.
Celui qui répond est inférieur à celui qui questionne.
Le coeur en paix voit une fête dans tous les villages.
Celui qui veut les fruits ne doit pas couper les fleurs.
Attends toutes sortes de maux là où règne l’injustice.
Les grandes machines tournent avec de petits pivots.
Celui qui a un ami véritable n’a pas besoin d’un miroir.
L’amour du méchant est plus dangereux que sa haine.
L’argent est la hache qui sépare les amis inséparables.
Le monde semble sombre quand on a les yeux fermés.
Il faut manger des noix de coco tant qu’on a des dents.
À qui apporte un présent, la porte est toujours ouverte.
Celui qui ploie sous un fardeau en connaît seul le poids.
La richesse est le poison du plaisir et la racine du souci.
Nul n’est parfait ici-bas ; le soleil lui-même a ses taches.
La conscience du coupable ne lui laisse aucune tranquillité.
Ne compte point sur celui qui travaille contre son inclination.
Celui qui n’ose pas ne doit pas se plaindre de sa malchance.
À moins qu’on ne te les demande, n’offre jamais de conseils.
Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse.
Jette une poignée de pierres, une au moins atteindra son but.
Ne coupe pas les ficelles quand tu pourrais défaire les noeuds.
La chance et la malchance sont deux godets d’un même puits.
Pourquoi s’en prendre à la flèche, quand le tireur est présent ?
L’avare et le soufflet du forgeron respirent, mais ne vivent pas.
L’ardeur du soleil fait mieux apprécier le plaisir d’être à l’ombre.
N’appelle pas tout le village pour faire tourner ton moulin à huile.
Il n’y a rien de si éloquent que la queue d’un serpent à sonnettes.
Les oiseaux se prennent par les pattes, les hommes par la langue.
Ce n’est pas sur une montagne qu’on trébuche, mais sur une pierre.
On peut fendre un rocher ; on ne peut pas toujours attendrir un coeur.
N’appelle pas le chat pour mettre d’accord deux oiseaux qui se battent.
L’eau qui vient d’une même source ne peut être à la fois douce et salée.
Celui qui a une maison n’en a qu’une, celui qui n’en a aucune en a mille.
Un ami que tu te seras fait par des présents se fera acheter par d’autres.
Le chardon ne produira jamais de figues, la fourmi ne fera jamais de miel.
N’accuse pas le puits d’être trop profond. C’est ta corde qui est trop courte.
Si tu aimes ton fils corrige-le ; si tu ne l’aimes pas donne-lui des sucreries.
Si sur ta piste, tu enlèves un caillou, tu l’enlèves aussi pour ceux qui suivent.
Celui qui est tenté aujourd’hui par un concombre le sera demain par une chèvre.
Pour cultiver l’amitié entre deux êtres, il faut parfois la patience de l’un des deux.
Parler de ce qu’on ne connaît pas, c’est vouloir jouer aux échecs sans échiquier.
La terre n’est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent.
Tu peux sonder la profondeur d’un puits ; la profondeur de l’esprit est insondable.
Il n’y a pas de différence entre un vaurien et un homme qui ne tient pas sa parole.
On connaît la valeur du sel quand il n’y en a plus, et celle d’un père après sa mort.
Un diamant avec quelques défauts est préférable à une simple pierre qui n’en a pas.
Aide le bateau de ton frère à traverser le fleuve et le tien aussi arrivera sur l’autre rive.
Le paresseux demande un oiseau, le courageux ne demande qu’un arc et des flèches.
Il faut accepter les coups de pied de la vache comme on accepte son lait et son beurre.
L’amour est comme une plante grimpante qui se dessèche et meurt si elle n’a rien à enlacer.
Le chagrin de la mort d’un époux dure six mois ; on ne se console jamais de la mort d’un enfant.
La terre est la mère de tous les peuples et tous les peuples devraient avoir des droits égaux sur elle.
Il est heureux de tomber à terre si, pendant que vous y êtes étendu, votre main rencontre un diamant.
Celui qui n’est pas prêt à affronter la mort au terme de sa vie, ne sera pas en paix quand tombera la nuit.
La véritable noblesse consiste non pas à être supérieure à un autre homme, mais à ce qu’on était auparavant.
Soyez bons avec la Terre ; elle ne vous a pas été donnée par vos parents, elle vous est prêtée par vos enfants.
L’homme vertueux ressemble à l’arbre touffu, qui, exposé aux rayons du soleil, répand la fraîcheur sous ses branches.
Les traits de la médisance et de la calomnie sont acérés par les deux bouts ; ils blessent souvent la main qui les enfonce.
Lorsque la parole sort du coeur, elle pénètre les coeurs, mais lorsqu’elle sort de la langue, elle ne dépasse pas les oreilles.
L’homme qui ne sort pas et ne visite pas dans toute son étendue la terre pleine d’une foule de merveilles est une grenouille de puits.
Tous les pouvoirs dorment dans ton esprit, comme les diamants dans la mine. Il ne tient qu’à toi d’y descendre, muni de la lampe de sagesse.
Qui est diligent, n’aura pas faim ; qui médite, ne pèchera point ; qui veille, ne craindra point ; qui sait parler et se taire à propos, n’aura point de querelles.