100 citations de Jean-Paul Sartre
- Faire, et en faisant, se faire.
- Le faire est révélateur de l’être.
- Celui qui n’a rien fait n’est personne.
- Seuls les actes décident de ce qu’on a voulu.
- Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces. (Les mains sales, 1948)
- La seule chose qui permet à l’homme de vivre, c’est l’acte. (L’existentialisme est un humanisme, 1946)
- Apprendre à lire, c’est agir ; mais, réciproquement, lire, pour un enfant, c’est apprendre à agir. (L’idiot de la famille, 1971-1972)
- Aimer est, dans son essence, le projet de se faire aimer.
- Ceux qu’on aime, on ne les juge pas. (Les séquestrés d’Altona, 1959)
- Je dis, en vérité il suffit qu’un homme aime tous les hommes d’un amour sans partage pour que amour s’étende de proche en proche à toute l’humanité.
- L’enfer, c’est les autres.
- Pour obtenir une vérité quelconque sur moi, il faut que je passe par l’autre.
- Il existe une quantité de gens dans le monde qui sont en enfer parce qu ils dépendent trop du jugement d’autrui.
- Nous ne sommes-nous qu’aux yeux des autres et c’est à partir du regard des autres que nous nous assumons comme nous-mêmes.
- Si les rapports avec autrui sont tordus, viciés, alors l’autre ne peut être que l’enfer. Pourquoi ? Parce que les autres sont, au fond, ce qu’il y a de plus important en nous-mêmes, pour notre propre connaissance de nous-mêmes.
- Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même: j’ai honte de moi tel que j’apparais à autrui. Et par l’apparition même d’autrui, je suis en mesure de porter un jugement sur moi-même comme un objet, car c’est comme objet que j’apparais à autrui… La honte est par nature reconnaissance. Je reconnais que je suis comme autrui me voit. (L’être et le néant, 1943)
- Ne pas choisir, c’est encore choisir.
- Je construis l’universel en me choisissant ; je le construis en comprenant le projet de tout autre homme, de quelque époque qu’il soit.
- Choix et conscience sont une seule et même chose. C’est ce que beaucoup de psychologues ont senti lorsqu’ils ont déclaré que la conscience « était sélection ».
- L’être qui désire, c’est la conscience se faisant corps.
- La conscience se constitue elle-même en même temps qu’elle se constitue comme conscience de l’autre.
- La conscience est en réalité une conscience de conscience, car pour être conscience du monde; la conscience doit aussi être conscience d’elle-même.
- Un droit n’est jamais que l’autre aspect d’un devoir. (La nausée, 1938)
- Le premier des droits de l’homme, c’est le devoir pour certains d’aider les autres à vivre.
- Le devoir c’est la volonté de l’autre en moi, c’est l’aliénation de ma liberté propre. (Cahiers pour une morale, 1983)
- Se contenter d’exister, c’est se boire sans soif.
- Tout nous vient des autres … Être, c’est appartenir à quelqu’un.
- C’est là le fond de la joie d’amour, lorsqu’elle existe : nous sentir justifiés d’exister.
- L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. Tel est le premier principe de l’existentialisme.
- L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu’on a fait de nous.
- L’existence humaine précède l’essence et cependant le regard d’autrui a tendance à nous définir, à nous essentialiser.
- L’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie.
- Qu’est-ce que signifie ici que l’existence précède l’essence ? Cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit ensuite. (L’existentialisme est un humanisme, 1945)
- L’homme invente l’homme.
- Un homme est toujours au-delà de ce qu’il fait.
- On n’est pas un homme tant qu’on n’a pas trouvé quelque chose ce pour quoi on accepterait de mourir. (Les chemins de la liberté de 1945, dans l’Âge de raison)
- Je suis ma liberté.
- L’homme est condamné à être libre.
- C’est dans l’échec que l’on doit agir.
- Agir, c’est modifier la figure du monde.
- Ma liberté s’arrête où commence celle d’autrui.
- Je ne puis prendre ma liberté pour but, que si je prends également celle des autres pour but.
- Être libre, ce n’est pas pouvoir faire ce que l’on veut, mais c’est vouloir ce que l’on peut. (Situations)
- L’idéal de l’entreprise amoureuse est la liberté aliénée : chacun veut que la liberté de l’autre s’aliène.
- Quand une fois la liberté a explosé dans une âme d’homme, les dieux ne peuvent plus rien contre cet homme-là.
- A quoi ça sert de lutter pour la libération des hommes si on les méprise assez pour leur bourrer le crane ? (Les Mains sales, 1948)
- En fait, nous sommes une liberté qui choisit, mais nous ne choisissons pas d’être libres : nous sommes condamnés à la liberté. (Être et Néant)
- Les actes des hommes de bonne foi ont comme ultime signification la recherche de la liberté en tant que telle. (L’existentialisme est un humanisme, 1946)
- Un homme qui a cessé de faire des projets est déjà mort.
- Plus absurde est la vie, moins supportable la mort. (Sartre par lui-même, 1955)
- Le plus lâche des assassins, c’est celui qui a des remords. (Les mouches, 1943)
- On ne meurt pas de vieillesse, on vieillit de mourir. (L’idiot de la famille, 1971-1972)
- Je préfère les gens qui ont peur de la mort des autres : c’est la preuve qu’ils savent vivre. (Les mains sales, 1948)
- On meurt toujours trop tôt, ou trop tard ; et cependant la vie est là, terminée ; le trait est tiré, il faut faire la somme : tu n’es rien d’autre que ta vie. (Huis clos, 1944)
- Un amour, une carrière, une révolution : autant d’entreprises que l’on commence en ignorant leur issue.
- En fait l’élément libérateur de l’opprimé, c’est le travail. En ce sens c’est le travail qui est d’abord révolutionnaire.
- On ne forme pas impunément des générations en leur enseignant des erreurs qui réussissent. Qu’arrivera-t-il un jour, si le matérialisme étouffe le projet révolutionnaire ?
- La douleur, c’est le vide. (Situations, 1964)
- Le vrai point de vue sur les choses, c’est celui de l’opprimé.
- Ce qui est terrible, ce n’est pas de souffrir ni de mourir, mais de mourir en vain.
- L’ennui avec le Mal, c’est qu’on s’y habitue, il faut du génie pour inventer. (Le diable et le bon dieu, 1851)
- C’est à partir du jour où l’on peut concevoir un autre état de choses qu’une lumière neuve tombe sur nos peines et sur nos souffrance et que nous décidons qu’elles sont insupportables.
- La vie humaine commence par l’autre côté du désespoir. (Les mouches, 1943)
- Un homme s’engage dans sa vie dessine sa figure, et en dehors de cette figure il n’y a rien.
- Les valeurs sont le sens que l’on choisit de donner à sa vie.(L’existentialisme est un humanisme, 1945)
- Dans la vie on ne fait pas toujours ce que l’on veut, mais on est toujours responsable de ce que l’on est.
- Il commença à se dire qu’il ne regrettait pas d’avoir eu une vie si tourmentée : il y avait gagné de l’expérience. (Le Mur, 1939)
- Nous ne sommes pas faits pour vivre toujours aux limites de nous-mêmes. Dans les vallées aussi il y a des chemins. (Les mouches)
- Les moments les plus forts ou les plus hauts de ma vie passée ne m’intéressent plus, dès lors qu’ils sont passés. Ma tendance naturelle sera toujours de les rabaisser, puisque j’estime valoir mieux que celui que je fus.
- La guerre, on ne la fait pas : c’est elle qui nous fait.
- La violence est injuste d’où qu’elle vienne. (Le diable et le bon dieu, 1851)
- Ce que c’est con, la guerre ; je ne connais rien de plus con. (Le sursis, 1945)
- Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent. (Le diable et le bon dieu, 1951)
- La violence se donne toujours pour une contre-violence, c’est-à-dire pour une riposte à la violence de l’autre.
- La violence n’est pas un moyen parmi d’autres d’atteindre la fin, mais le choix délibéré d’atteindre la fin par n’importe quel moyen.
- S’il est vrai que le recours à la violence contre la violence risque de la perpétuer, il est vrai aussi que c’est l’unique moyen de la faire cesser. (Qu’est-ce que la littérature ? 1948)
- Je reconnais que la violence, sous quelque forme qu’elle se manifeste, est un échec. Mais c’est un échec inévitable parce que nous sommes dans un univers de violence. (Qu’est-ce que la littérature ? 1948)
- Chaque homme doit inventer son chemin.
- Croire, c’est avoir confiance. (L’imaginaire, 1940)
- La facilité, c’est le talent qui se retourne contre nous.
- On se défait d’une névrose, on ne se guérit pas de soi.
- Il est toujours facile d’obéir, si l’on rêve de commander.
- A moitié victime, à moitié complice, comme tout le monde.
- À défaut de modifier le monde, je modifie ma perception du monde.
- Je préfère le désespoir à l’incertitude. (Le diable et le bon dieu, 1851)
- Le pardon est affaire de générosité. (Saint Genêt, comédien et martyr, 1952)
- Le grade confère autorité et non supériorité. (Les temps modernes, 1945-1948)
- Le présent c’est la reprise du passé vers un avenir. (La cérémonie des adieux, 1981)
- Juger c’est se risquer, c’est engager sa vie sur la révélation. (Vérité et existence, 1989)
- Chacun sa / est une formule juste car chacun se définit par la vérité vivante qu’il dévoile.
- Le meilleur travail n’est pas celui qui te coûtera le plus mais celui que tu réussiras le mieux.
- Tout homme a son lieu naturel ; ni l’orgueil ni la valeur n’en fixent l’altitude : l’enfance décide.
- Une foule n’est accessible qu’à des émotions, elle est incapable d’une attitude d’esprit objective.
- L’amitié n’est pas faite pour critiquer ; elle est faite pour donner confiance. (L’âge de raison, 1945)
- L’avarice ou le racisme, n’est qu’un baume sécrété pour guérir nos plaies intérieures. (Les mots, 1964)
- Faire un enfant, c’est approuver la création du fond de son cœur. (Bariona, ou le fils du tonnerre, 1940)
- Pour que l’événement le plus banal devienne une aventure, il faut et il suffit qu’on se mette à le raconter.
- Cet enfant que tu veux faire naître, c’est comme une nouvelle édition du monde. (Bariona, ou le fils du tonnerre, 1940)
- Le droit est l’exigence du plus fort d’être traité par celui qu’il asservit comme une personne. (Cahiers pour une morale, 1983)
- La beauté n’est ni une apparence ni un être, mais un rapport : la transformation de l’être en apparence. (Saint Genêt, comédien et martyr, 1952)
- Ce n’est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons : c’est sur la route, dans la ville, au milieu de la foule, chose parmi les choses, homme parmi les hommes.
- Le désordre est le meilleur serviteur de l’ordre établi. Toute destruction brouillonne, affaiblit les faibles, enrichit les riches, accroît la puissance des puissants. (Le diable et le bon dieu, 1851)
- Le marxisme reste donc la philosophie de notre temps : il est indépassable parce que les circonstances qui l’ont engendré ne sont pas encore dépassées. (Critique de la raison dialectique, 1960)
1) Citations de J.-P. Sartre sur les actes :
2) Citations de J.-P. Sartre sur l’amour :
3) Citations de J.-P. Sartre sur autrui :
4) Citations de J.-P. Sartre sur les choix :
5) Citations de J.-P. Sartre sur la conscience :
6) Citations de J.-P. Sartre sur le devoir :
7) Citations de J.-P. Sartre sur l’existence :
8) Citations de J.-P. Sartre sur l’Homme :
9) Citations de J.-P. Sartre sur la liberté :
10) Citations de J.-P. Sartre sur la mort :
11) Citations de J.-P. Sartre sur la révolution :
12) Citations de J.-P. Sartre sur la souffrance :
13) Citations de J.-P. Sartre sur la vie :
14) Citations de J.-P. Sartre sur la violence :
15) Autres citations de J.-P. Sartre :
Biographie de Jean-Paul Sartre (1905 à 1980) :
En plus d’être écrivain, journaliste et philosophe, Jean-Paul Sartre fut la figure de proue en France et ailleurs de l’existentialisme.(Existentialisme : courant philosophique qui prétend que la vie de chacun n’est aucunement prédéterminée par des doctrines morales, théologiques ou philosophiques ; conséquemment chaque individu détermine lui-même l’essence de sa vie par ses décisions, ses gestes et les valeurs qu’il choisit. C’est de cette manière que l’existentialisme prétend que chaque individu est maître de son destin.) Pendant ses études, dans un des meilleurs lycées de Paris, Jean-Paul Sartre questionnait déjà les principes traditionnels qu’on lui enseignait. Lors de la Deuxième Guerre mondiale, il fut soldat, prisonnier, résistant et auteur engagé. C’est sous l’occupation allemande qu’il rédige son premier essai. Celui-ci deviendra son œuvre philosophique principale : « L’Être et le néant ». Après la libération, l’existentialisme connaît un énorme succès, tout comme Jean-Paul Sartre. Il mène alors une vie engagée notamment en se rapprochant du Parti communiste au début des années 50. Mais il se détache de celui-ci en 1956 suite à l’écrasement de la révolte hongroise par les Soviétiques. Il demeura quand même toujours convaincu des avantages du socialisme. Il mènera d’ailleurs jusqu’à sa mort divers combats anti-impérialistes, par exemple contre la guerre en Algérie et au Viêt-Nam.
Oeuvres principales :
La Nausée (1938), Les Mouches (1943), L’Être et le néant (1943), L’existentialisme est un humanisme (1945), Morts sans sépulture (1946), Réflexion sur la question juive (1947), Le Diable et le Bon Dieu (1951), Critique de la raison dialectique (1960) et Les Mots (1964).
Sujets complémentaires :